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Un Républicain de Guingamp

Site de Philippe LE ROUX, ancien Délégué de la quatrième circonscription des Cotes-d'Armor et Conseiller chargé des grands projets auprès de la Direction de l'UMP

L'UMP lance ses quatrièmes"caravanes de l'été"

Publié le 22 Juillet 2008 par Philippe LE ROUX - Délégué de la Circonsription dans UMP

L'UMP a présenté mardi ses troisièmes "caravanes de l'été", deux minibus aux couleurs du parti qui vont parcourir le littoral pour aller "à la rencontre des Français" sur les lieux de vacances et faire de la "pédagogie" sur les réformes de la majorité.

Ces caravanes animées par les Jeunes populaires, le mouvement de jeunes de l'UMP, sont "l'une des idées les plus originales de la vie politique française ces dernières années", a estimé le secrétaire général adjoint du parti, Xavier Bertrand lors d'un point de presse au siège du parti.

Elles permettent "d'aller à la rencontre de nouveaux publics", de gens "qui n'iraient pas forcément dans une permanence politique", mais aussi de "militants, qui parfois se posent des questions, n'ont pas renouvelé leur cotisation", a estimé la secrétaire d'Etat Nathalie Kosciusko-Morizet, également secrétaire générale adjointe.

Pour remercier les estivants venus discuter, l'UMP a prévu une série de gadgets à ses couleurs, comme des tongs aux couleurs du parti, qui laissent une empreinte "UMP" sur le sable mouillé et qui avaient été, selon le parti, un "grand succès" de l'été 2006.
Petite présentation des objets distribués cette année aux vacanciers qui viendront discuter politique dans la caravane ou sur un bout de serviette.


Le parti a aussi prévu cette année un kit sécurité routière, avec un gilet fluorescent discrètement siglé, et un triangle de signalisation.

 

Un premier minibus partira de Nice le 25 juillet après une réunion publique des trois secrétaires généraux adjoints (Nathalie Kosciusko-Morizet, Xavier Bertrand, Christian Estrosi). Il longera la côte méditerranéenne et celle du Pays Basque et des Landes.

Un second minibus partira de Strasbourg le 26 juillet, lancé par Patrick Devedjian, Frédéric Lefebvre et Brice Hortefeux, pour rejoindre le littoral de la mer du Nord, de la Manche et de l'Atlantique.

Les deux minibus se rejoindront à Royan pour l'université d'été de l'UMP, les 4, 5, et 6 septembre.

La caravane passera dans les Côtes-d'Armor le Mardi 12 Août à Pléneuf-Val-André et le Mercredi 13 Août à Perros-Guirec. 



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La Poste rappelée à ses devoirs

Publié le 22 Juillet 2008 par Le Parisien dans Point de Repère

Appelée à devenir une société anonyme en 2009, la Poste continuera à assurer des missions de service public. Quatre domaines sont définis dans le contrat qui doit être signé aujourd'hui avec l'Etat.  
Le contrat de service public que signent aujourd'hui la Poste et l'Etat prend, cette année, une importance bien particulière. En rappelant ces missions de « service au public » que l'établissement s'engage à assurer jusqu'en 2012 (en échange de compensations financières de l'Etat), la Poste espère calmer les inquiétudes des syndicats liées au projet de changement de statut. D'établissement public, elle devrait se transformer en société anonyme en 2009, avec ouverture de capital à la clé, l'Etat restant actionnaire majoritaire. Selon la direction, ces projets doivent préparer l'établissement à la libéralisation totale du courrier à partir du 1er janvier 2011.
Distribution du courrier… L'Etat demande à la Poste d'améliorer ses services. Notamment la durée d'acheminement des lettres : 83 % du courrier doit être distribué à J + 1 (arrivée des lettres à leurs destinataires 24 heures après leur envoi) en 2008, 84 % l'année prochaine et 85 % en 2010. Autre exemple, le délai d'attente moyen dans les bureaux. Il devrait passer de 10 minutes cette année à 8 minutes dans deux ans.
...Et de la presse. Les quotidiens et périodiques doivent être distribués « six jours par semaine, sur tout le territoire (...) à un prix abordable ». Un service pour lequel l'Etat verse annuellement quelque 242 millions et qui coûtait environ 470 millions à la Poste (chiffres 2006).
L'accessibilité bancaire. En clair, l'assurance pour chaque client de la Poste (en l'occurrence de sa filiale la Banque postale) de pouvoir ouvrir un compte, quel que soit le niveau des ressources de la personne. Pour l'établissement, ce principe n'est qu'un rappel puisqu'il est déjà obligé d'ouvrir un Livret A à tout demandeur à partir d'un dépôt de... 1,50 €. Elle perdra cependant (avec les Caisses d'épargne) le monopole de sa distribution l'an prochain.
L'aménagement du territoire. Plus simplement, la garantie pour les usagers d'avoir un guichet postal dans tous les coins de France, même les plus reculés. Un sujet sensible, notamment chez les élus de communes rurales. Les fermetures de bureaux y ont souvent provoqué des tollés. Le contrat précise que « plus de 10 % de la population d'un département ne peuvent se trouver éloignés de plus de 5 km ou de plus de 20 min en voiture » d'un point de présence postale. Pas forcément d'un bureau. Toute fermeture de bureau a été compensée ces dernières années, assure-t-on à la direction de la Poste, par la création d'une agence postale communale ou bien le transfert de services postaux chez un commerçant.

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Principaux points du projet de réforme des institutions

Publié le 22 Juillet 2008 par Philippe LE ROUX - Délégué de la Circonsription dans Point de Repère

Principaux points du projet de réforme des institutions adoptés lundi par les parlementaires réunis en Congrès à Versailles:

 

PRESIDENT DEVANT LE PARLEMENT

Le chef de l'Etat peut s'exprimer devant le Parlement réuni en Congrès. Débat ensuite sans vote en dehors de sa présence. Aucune périodicité prévue

 

MANDAT PRESIDENTIEL

Pas plus de deux consécutifs

 

PLEINS POUVOIRS (ART 16)

Saisine possible du Conseil constitutionnel par les parlementaires après 30 jours, puis auto-saisine un mois plus tard

 

DROIT DE GRACE

Disparition du droit de grâce collectif

 

LANGUES REGIONALES

Reconnaissance de l'appartenance des langues régionales au patrimoine de la Nation

 

MEDIAS

L'indépendance, le pluralisme et la liberté des médias sont garantis par la loi

 

PARITE

La loi favorise l'égal accès des femmes et des hommes aux responsabilités professionnelles et sociales

 

MINORITE

La loi garantit les expressions pluralistes des opinions et la participation équitable des partis et groupements politiques à la vie démocratique de la Nation

 

GOUVERNEMENT

Les ministres issus du Parlement retrouvent automatiquement leur siège en cas de démission ou renvoi

 

POUVOIRS DU PARLEMENT

  • l'examen des projets et propositions de loi, sauf budget, porte en séance sur le texte adopté par la commission
  • "une séance au moins" de questions au gouvernement par semaine, y compris durant les sessions extraordinaires
  • chaque assemblée maîtrise la moitié de son ordre du jour. "Un jour de séance par mois", ordre du jour fixé par l'opposition
  • veto du Parlement (majorité des 3/5ès en commission) sur les nominations les plus importantes du chef de l'Etat
  • commissions permanentes portées de 6 à 8 dans chaque assemblée
  • recours à l'article 49-3 (adoption sans vote) limité aux budgets de l'Etat, de la Sécu et à "un autre texte par session"
  • lorsque l'exécutif engage les forces armées à l'étranger, il en informe le Parlement dans les trois jours. Au delà de 4 mois, la prolongation est autorisée par un vote
  • les assemblées votent des résolutions ou des déclarations qui n'ont pas force contraignante
  • le président d'une assemblée peut déclarer irrecevable un amendement
  • les propositions de loi sont soumises pour avis au Conseil d'Etat
  • la Cour des comptes assiste le Parlement dans le contrôle de l'action du gouvernement

REPRESENTATION ELECTORALE

  • les Français de l'étranger sont représentés par des députés comme par des sénateurs
  • 577 députés (inchangé) et 348 sénateurs (contre 331)

ADHESION A L'UE

Ratification par référendum sauf si une majorité des 3/5èmes, dans chaque assemblée, saisit le président qui peut opter soit pour le référendum soit pour une ratification parlementaire à la majorité des 3/5es

 

DEFENSEUR DES DROITS

   Nommé pour 6 ans par le chef de l'Etat, il recueillera les "réclamations" des personnes s'estimant lésées par un service public

 

EXCEPTION D'INCONSTITUTIONNALITE

Tout citoyen peut saisir le Conseil constitutionnel à travers le filtre du Conseil d'Etat et de la Cour de cassation

 

REFERENDUM D'INITATIVE POPULAIRE

Un référendum peut être organisé à l'initiative d'un cinquième des membres du Parlement, soutenus par un dixième des électeurs

 

CONSEIL SUPERIEUR DE LA MAGISTRATURE (CSM)

Il n'est plus présidé par le président de la République. Les formations du siège et du parquet restent composées à parité de magistrats et de non-magistrats lorsqu'elles siègent en matière disciplinaire

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Réforme institutions: "c'est la démocratie qui a gagné"

Publié le 22 Juillet 2008 par Philippe LE ROUX - Délégué de la Circonsription dans Action présidentielle et gouvernementale

Le Parlement réuni en Congrès à Versailles a adopté lundi la réforme des institutions par 539 voix contre 357, soit une seule voix de plus que la majorité requise des 3/5èmes des suffrages exprimés.

Sur les 906 parlementaires, 905 ont voté, dont 896 suffrages exprimés, ce qui établissait la majorité requise à 538 voix. Le camp des oui a obtenu 539 voix et celui des non, 357.

Un "oh" de surprise a accueilli ce résultat dans l'hémicycle de l'aile du Midi du Château de Versailles avant que les élus de la majorité se lèvent et applaudissent.

"Merde, c'est pas vrai !", s'est exclamé un membre du groupe socialiste à l'Assemblée nationale.

Le patron des députés UMP, Jean-François Copé, a souligné que "souvent, les très grandes réformes de notre pays ont été adoptées à une voix", dans une allusion à l'amendement Wallon qui, en 1875, a définitivement instauré (à une voix près) la République.

A la question de savoir si "c'est la voix de Jack Lang" (PS) qui a fait la différence, M. Copé a répondu: "j'aurais aimé que plus de socialistes votent la réforme. Je dis merci à Georges Tron (député UMP villepiniste tenté par le "non" et qui s'est finalement rallié au "oui") et pourquoi pas à Jack Lang". Ce dernier avait annoncé dans la matinée qu'il voterait la réforme.

Le député Arnaud Montebourg (PS) a, lui, fustigé "l'avènement de la monocratie à une voix", critiquant sans le citer nommément M. Lang, "une voix (pour le oui) en excès".

Aussitôt après la proclamation des résultats, la garde des Sceaux Rachida Dati a apposé le sceau officiel sur la Constitution ainsi modifiée par la réforme, entourée des présidents UMP des deux chambres, Bernard Accoyer et Christian Poncelet, et du secrétaire d'Etat aux Relations avec le Parlement, Roger Karoutchi.

 

Pour Jérôme Chartier, "Deux personnes peuvent se féliciter, Nicolas Sarkozy et François Fillon. Avec un état de santé terrible, le Premier ministre peut être fier de ce qu'il a réalisé pour la République. Je ne voudrais pas être dans la peau de ces socialistes qui ont voté contre la réforme alors qu'ils la saluaient. Je ne voudrais pas être dans la peau de François Hollande". Dans le même temps,  Henri de Raincourt, président du groupe UMP au Sénat déclarait : "Ce n'est pas une victoire d'un camp sur l'autre mais celle de la démocratie. La gauche a peut-être confondu congrès de Versailles et congrès de Reims. Leur unique obsession est de faire échouer le président de la République".

 

Le président français Nicolas Sarkozy a exprimé sa "joie" lundi depuis Dublin après l'adoption de la réforme des institutions, estimant que "c'est la démocratie qui a gagné".

"Ce n'est pas un camp qui a gagné contre un autre", a dit M. Sarkozy. "C'est la démocratie française qui a gagné", a-t-il ajouté.

"C'est le camp du mouvement, du changement et de la modernité qui l'a emporté sur le camp de l'immobilisme, de la rigidité et du sectarisme", a poursuivi M. Sarkozy, exprimant sa "joie" de voir "la plus importante réforme de la Constitution engagée depuis 1962 adoptée à un peu plus que la majorité des 3/5è".

"Ce n'est pas facile, nombreux étaient les observateurs qui doutaient de notre capacité à l'obtenir", a-t-il ajouté. "Je m'en réjouis profondément et j'y trouve un encouragement à poursuivre avec le gouvernement de François Fillon la mise en œuvre des réformes essentielles dont la France a besoin pour être un pays exemplaire en Europe", a également affirmé le chef de l'Etat.

"C'est une réforme extrêmement importante et je veux remercier tous ceux qui, attachés au changement, à la démocratie, à la modernisation de nos institutions, ont apporté leurs voix", a-t-il dit.  "Je veux d'abord remercier la majorité parlementaire qui a fait preuve d'une cohésion remarquable, les centristes d'avoir compris que cette réforme correspondait à ce qu'ils appelaient de leurs vœux depuis des années. Je veux remercier les radicaux de gauche et les personnalités de gauche qui ont apporté leur soutien à cette réforme", a-t-il ajouté.

 

Dans une ambiance houleuse, Jean-Michel Baylet avait défendu la décision des radicaux de gauche de voter en faveur de cette réforme, défendant "un choix libre, opéré en conscience" et "à mille lieux des spéculations que certains ont cru pouvoir nous prêter". Les radicaux de gauche sont accusés d'approuver la réforme en échange de la promesse par Nicolas Sarkozy d'un abaissement à 15 du seuil de constitution d'un groupe politique à l'Assemblée nationale.

"Il n'y aura pas demain de plan B pour la réforme institutionnelle", avait plaidé le député François Sauvadet pour le Nouveau centre. "Je ne comprends pas la logique de ceux qui critiquent jour après jour l'hyper-présidentialisation du régime et qui se refusent aujourd'hui à voter un rééquilibrage de nos institutions en faveur du Parlement".

Fillon: le vote sur les institutions va "renforcer l'élan réformateur"

Le Premier ministre, François Fillon, a estimé lundi soir sur TF1 que l'approbation de la réforme des institutions était un "succès" et que "l'élan réformateur" allait en être "encore renforcé".

"Après un an de réformes, la réforme de la Constitution montre qu'on est en train de changer profondément la France avec le président de la République, et l'élan réformateur va être encore renforcé par ce succès", a déclaré le chef du gouvernement.

Le chef du gouvernement a qualifié de "courageux" Jack Lang, seul socialiste à avoir voté en faveur du texte. "Il a été cohérent avec la pensée qui a été celle de la gauche depuis très longtemps sur ces sujets. C'est tout à son honneur", a-t-il renchéri.

Quant aux opposants au texte à l'UMP -7 contre et 1 abstention-, ils ont eu "tort" mais "ils l'ont fait en fonction de leur conscience". Six députés UMP ont voté "contre": Henri Cuq, Guy Geoffroy, François Goulard, Jacques Le Guen et Jacques Myard. Au Sénat, seul André Lardeux a voté "contre" dans le groupe majoritaire.

A l'exception du MoDem François Bayrou et de deux sénateurs, les centristes ont adhéré à la réforme: (54 parlementaires pour, 5 abstentions). La-mauvaise- surprise pour la majorité est venue des sénateurs radicaux de droite et de gauche (RDSE) ainsi que des sénateurs non-inscrits.

Alors que le groupe RDSE semblait globalement acquis au camp du "oui", seuls 11 sénateurs sur 17 de ce groupe ont voté pour la réforme.

De même, le gouvernement a peu réussi à mobiliser chez les parlementaires non-inscrits: seuls 3 -les sénateurs Sylvie Desmarescaux, Alex Türk et le député François-Xavier Villain- sur 13 l'ont votée.


Interrogé au sujet de pressions dont se sont plaints certains parlementaires, le Premier ministre a estimé qu'il s'agissait d'une "rumeur" propagée par les opposants à la réforme et qu'on s'en rendrait compte "dans les jours qui viennent".

"Le Premier ministre va être plus que jamais l'interlocuteur permanent de la majorité", a-t-il fait valoir. Ainsi à propos de l'ordre du jour partagé entre l'exécutif et les deux chambres instauré par la réforme, "celui qui négocie au Parlement c'est le Premier ministre, parce que c'est lui qui est le responsable de la majorité", a jugé M. Fillon.

 

Pour Patrick Devedjian, secrétaire général de l'UMP : "Nous savions que ce serait très serré, pas à ce point-là évidemment mais nous pensions que ça se serait joué à 4 ou 5 voix. Cela s'est joué que d'une voix, ça rend le texte plus précieux et ça fait référence à l'établissement de la République gagnée aussi d'une seule voix. Bien entendu il (Jack Lang) a joué un grand rôle depuis le début et c'est un homme qui a été fidèle à une conviction, ce n'est pas le cas de tout le monde."

 

En 1875, l'amendement Wallon, adopté à une seule voix de majorité

La réforme des institutions adoptée lundi par le Congrès avec une seule voix d'avance sur la majorité requise des 3/5èmes du Congrès, rappelle l'amendement Wallon, pierre angulaire de la IIIème République, également adopté à une voix près.

Cet amendement, qui est à la base de la constitution du 25 février 1875,  reconnaît de facto l'institution de la République qui avait été proclamée en septembre 1970, après la chute du second empire.

Le maréchal de Mac Mahon, un monarchiste, est alors président de la République. Au début de l'année 1875, l'Assemblée nationale, majoritairement conservatrice, met au vote deux projets de lois "relatifs à l'organisation des pouvoirs publics" tout en écartant le vocable République.

Le 30 janvier, Henri-Alexandre Wallon, un député modéré du centre gauche, historien de profession, dépose un amendement au contenu apparemment anodin, ainsi conçu : "Le président de la République est élu à la majorité des suffrages par le Sénat et la Chambre des députés réunis en Assemblée nationale. Il est nommé pour sept ans. Il est rééligible".

En fin d'après-midi, après un pointage minutieux, le texte est adopté par 353 voix pour, 352 voix contre.

C'est ainsi que la République, la fonction présidentielle et le septennat entrent d'un coup dans les lois constitutionnelles de la France.

Par la même occasion, l'amendement Wallon consacre le retour au bicamérisme, avec deux assemblées : le Sénat et la Chambres des députés.

 

Frédéric Lefebvre et Dominique Paillé ont a estimé que le Premier secrétaire du PS, François Hollande, devrait quitter "dès aujourd'hui ses fonctions", après "l'échec" qu'il a subi au Congrès de Versailles.

"L'UMP se félicite que certains élus indécis aient finalement eu le courage d'arbitrer en faveur de la réforme dans son ensemble en laissant de côté les réserves que tout compromis génère nécessairement".

Le député PS Jack Lang "mais également les radicaux de gauche (...) ont eu le courage de privilégier le progrès", soulignent-ils.

"A l'occasion de ce rendez-vous historique pour notre pays, c'est la seule attitude responsable que peuvent comprendre les Français très majoritairement favorables aux grands principes de cette réforme", selon les porte-parole de l'UMP.

"François Hollande et Jean-Marc Ayrault ont utilisé les méthodes du passé qui ne sont plus utilisées dans aucun pays d'Europe".

"Le vote intervenu au Congrès est pour eux un échec. M. Hollande devrait en tirer les conclusions en quittant dès aujourd'hui ses fonctions", concluent-ils.

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Le Conseil supérieur de l'AFP "rejette" une plainte de l'UMP

Publié le 21 Juillet 2008 par Philippe LE ROUX - Délégué de la Circonsription dans Presse

L’UMP prend acte de la décision du Conseil Supérieur de l’AFP dont elle a eu connaissance par un appel téléphonique de l’AFP précédant la dépêche de 17h06.

Nous attendons désormais de voir si les aménagements promis par l’AFP dont elle fait état dans la dépêche et qu’elle a évoqués devant le Conseil supérieur le 8 juillet dernier - notamment la mise en place d’un médiateur pour répondre aux dysfonctionnements en son sein - se concrétiseront effectivement dans les semaines qui viennent. Dans le cas contraire, l’UMP étudiera toutes les voies de recours et par ailleurs se réserve légitimement la possibilité de saisir à nouveau le Conseil supérieur de l’AFP sur le défaut de traitement pendant 48h des réactions de l’UMP sur la présentation du Livre blanc sur la Défense.

 

L'AFP a sorti une dépêche à 17h06 expliquant que le Conseil supérieur de l'AFP rejetait la plainte formulée contre l'Agence par l'un des porte-parole de l'UMP Frédéric Lefebvre, qui lui reprochait de ne pas avoir traité des communiqués de son parti sur la condamnation de Ségolène Royal.

"La plainte de M. Lefebvre est rejetée", indique le président du Conseil supérieur de l'Agence, Jean-Pierre Leclerc, dans un courrier daté du 18 juillet et adressé à M. Lefebvre et au PDG de l'AFP, Pierre Louette.

Dans une lettre adressée à M. Louette le 1er mai, M. Lefebvre estimait que, par deux fois, l'UMP avait été "confrontée à une obstruction volontaire" de l'AFP concernant des communiqués du parti relatifs à la condamnation de l'ancienne candidate PS à la présidentielle.

"Il appartient à l'Agence France-Presse, qui n'est soumise à aucune obligation statutaire de retranscription systématique des +communiqués+ des partis politiques dont elle est destinataire, de déterminer, parmi ceux-ci, ceux dont le contenu mérite d'être partiellement ou intégralement repris par le biais d'une ou de plusieurs dépêches et ceux qui n'apportent aucun élément susceptible de justifier une telle diffusion, à la condition expresse que ce choix ne porte aucunement atteinte à l'exactitude et à l'objectivité de l'information dispensée", souligne le Conseil.

Dans ces conditions, poursuit le Conseil, "M. Lefebvre n'est pas fondé à soutenir que, par les faits en cause, l'Agence France-Presse aurait méconnu les obligations fondamentales énoncées à l'article 2 de la loi du 10 janvier 1957 portant statut" de l'AFP.

Le Conseil supérieur de l'AFP avait entendu le 8 juillet les observations de -notamment- MM. Lefebvre, Louette et Denis Hiault, directeur de l'information de l'Agence.

La Cour d'appel de Rennes avait, le 10 avril, donné raison à deux ex-attachées parlementaires de Ségolène Royal, présidente du Conseil régional de Poitou-Charentes, qui réclamaient depuis 1997 le versement de plusieurs semaines de salaires. Mme Royal s'est pourvue en cassation.

Le Conseil supérieur de l'AFP a pour mission de "veiller aux obligations fondamentales" de l'Agence qui sont l'indépendance vis-à-vis de tout "groupement idéologique, politique ou économique", la fourniture "de façon régulière et sans interruption, d'une information exacte, impartiale et digne de confiance" et le maintien d'un "réseau d'établissements lui conférant le caractère d'un organisme d'information à rayonnement mondial".

Il compte huit membres: un membre du Conseil d'Etat, un magistrat de la Cour de cassation, deux représentants des directeurs des entreprises éditrices de quotidiens, un journaliste, un représentant de l'audiovisuel public et deux personnalités ayant représenté la France à l'étranger.

L'AFP travaille depuis des mois à la mise en place d'un système de médiation, afin notamment d'expliquer ses méthodes et règles éditoriales en s'inspirant de modèles existants dans de grands médias tout en prenant en compte les spécificités de l'agence fournisseur de médias plus souvent qu'en contact direct avec le public.

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Le verre Duralex sauvé par quatre actionnaires français

Publié le 21 Juillet 2008 par Philippe LE ROUX - Délégué de la Circonsription dans Point de Repère

Les célèbres verres Duralex, fragilisés depuis trois ans par des problèmes financiers, ont trouvé lundi un repreneur qui veut relancer la marque "internationalement connue" en investissant près de 4 millions d'euros et en sauvant la dernière usine en France.

"Duralex possède un savoir-faire incomparable et jouit d'un coefficient de sympathie important", a déclaré Pierre Jullien, l'un des quatre repreneurs de la verrerie située à La Chapelle Saint-Mesmin (Loiret).

Après avoir reçu 17 manifestations d'intérêt pour Duralex, le tribunal de commerce d'Orléans a jugé que l'offre de reprise des quatre investisseurs, regroupés au sein de la nouvelle société Duralex International, présentait "un projet commercial intéressant qui permet la sauvegarde de 200 emplois sur 240".

Les repreneurs -l'industriel franco-britannique Antoine Ioannidès, futur président dont le frère est représentant depuis 20 ans de la marque au Proche et Moyen-Orient, le spécialiste de reprise d'entreprises Pierre Jullien et deux cadres de Duralex- apportent 3,8 millions d'euros pour sauver Duralex. Dès l'après-midi, ils se sont rendus à La Chapelle Saint-Mesmin pour expliquer aux salariés leur projet.

"Il faut réorganiser la société et proposer des produits plus tendance, au goût du jour, avec des formes nouvelles, de la couleur, mais toujours avec la caractéristique de solidité qui a fait sa renommée internationale et un prix abordable", a expliqué M. Jullien. "Nous allons moderniser les outils de travail et nous tourner vers les arts de la table", a-t-il ajouté.

Duralex avait été placée en redressement judiciaire en juin 2005 puis en liquidation judiciaire en avril dernier, avec poursuite d'activité jusqu'au 25 juillet. La société présente un passif évalué à "30 millions d'euros", selon le tribunal.

Son ancien patron, le Turc Sinan Solmaz, qui possède plusieurs sociétés de négoce d'articles de vaisselle en Turquie, avait contesté la liquidation judiciaire mais la cour d'appel l'a débouté.

"Nous sommes satisfaits que la fermeture de l'usine de La Chapelle Saint-Mesmin soit évitée. C'est le résultat de trois ans de combat. Duralex est une entreprise viable", a réagi Pascal Colichet, délégué CGT, venu au tribunal en tenue de travail "pour le symbole".

La reprise du site du Loiret intervient un an après la fermeture pour  "raisons écomoniques" du second site, situé à Rive-de-Gier (Loire), où travaillaient 103 personnes.

Fabriqué au début à la verrerie de la Chapelle-Saint-Mesmin, créée en 1927 par un vinaigrier d'Orléans puis rachetée en 1934 par Saint-Gobain, le verre Duralex est un verre trempé et pressé qui a vu le jour en 1939. Il est soumis à un choc thermique: chauffé à 600 degrés et refroidi très rapidement. Le procédé de fabrication donne une transparence et une qualité visuelle jamais obtenues jusqu'alors. Sa résistance aux chocs est deux fois et demi plus importante qu'un verre normal, selon la société.

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Suez Environnement, société spécialisée dans l'eau et les déchets

Publié le 20 Juillet 2008 par Philippe LE ROUX - Délégué de la Circonsription dans Point de Repère

La société française Suez Environnement, dont 65% des actions seront mises en Bourse mardi, est une des branches d'activités du nouveau groupe GDF Suez, spécialisée dans l'eau et le traitement des déchets.

Suez Environnement (SE) dispute la première place mondiale du secteur au français Veolia Environnement, qui est aussi présent dans les transports.

SE a dégagé en 2007 un bénéfice net en baisse de 14,3% à 492 millions d'euros, en raison d'un "recentrage géographique depuis 2004" et de ventes exceptionnelles d'actifs.

L'entreprise emploie 62.000 personnes et a dégagé l'an dernier un chiffre d'affaires de 12 milliards d'euros.

SE prône une "croissance rentable", refusant de se lancer dans une course aux acquisitions. Mais elle n'exclut pas des achats "de proximité" ou des acquisitions stratégiques.

Ses investissements représenteront 4,5 milliards d'euros sur la période 2008-2010.

SE versera à ses actionnaires un dividende de 0,65 euro par action au titre de l'exercice 2008, soit 320 millions d'euros, et prévoit une croissance annuelle de ce dividende au moins égal à 10% pour les deux années suivantes.

Jean-Louis Chaussade en est le directeur général exécutif et Gérard Mestrallet, PDG de GDF Suez, le président non exécutif.

M. Chaussade veut développer "un portefeuille d'activités équilibré" entre l'eau et les déchets, avec "une base européenne solide et en croissance" et des "positions internationales (Etats-Unis, Australie, Chine, Moyen-Orient et Maghreb) sélectionnées", grâce à "des partenariats de long terme avec des acteurs locaux".

Son capital sera détenu à 35% par GDF Suez et à 12% par les grands actionnaires de Suez, liés par un pacte de 5 ans avec Suez, à 2% par les salariés et à 51% par d'autres actionnaires.

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GDF Suez : naissance d'un géant de l'énergie

Publié le 18 Juillet 2008 par Philippe LE ROUX - Délégué de la Circonsription dans Point de Repère

La fusion attendue depuis février 2006 va donner naissance à un leader mondial de l'énergie avec une capitalisation boursière de 80 milliards d'euros et un chiffre d'affaires de 74 milliards d'euros. Le rapprochement des deux sociétés permettra également l'introduction en bourse de Suez Environnement.

Après deux ans et demi d'atermoiements, la fusion entre les deux groupes devient enfin réalité.
«C'est une journée historique !» Gérard Mestrallet et Jean-François Cirelli, PDG respectivement de Suez et de Gaz de France, ont répété cette phrase une bonne vingtaine de fois au cours de la journée d'hier.
Deux ans, quatre mois et vingt jours très précisément après l'annonce du mariage entre Gaz de France et Suez, les actionnaires de l'un et de l'autre étaient enfin réunis pour donner leur aval au projet lancé par Dominique de Villepin le 26 février 2006. Les présidents de Suez et de GDF n'ont eu de cesse, hier, de bien leur signifier que l'instant était crucial pour l'avenir des deux groupes. Hier matin, c'est Gérard Mestrallet, PDG de Suez, qui s'est lancé en premier.
Quelque peu tendu, cravate bordeaux très étroitement nouée, il a vanté, sur tous les tons, les mérites de la fusion avec le gazier français. La petite salle choisie à la Grande Arche de la Défense était comble, mais le silence était complet. Les 900 petits actionnaires qui avaient fait le déplacement pour l'occasion l'ont écouté religieusement, certains tentant très timidement des applaudissements discrets ici ou là.
Tour à tour se sont succédé au micro les trois hommes forts de Suez : Gérard Mestrallet, Gérard Lamarche, le directeur financier, et Jean-Pierre Hansen, le directeur opérationnel, pour défendre cette grande fusion qui donne naissance à un groupe d'une puissance comparable à EDF. Las, des petits actionnaires n'ont pas hésité à critiquer la fusion et ses modalités. D'autres ont manifesté leur agacement à l'idée d'un rapprochement avec une entreprise majoritairement publique.
Dans l'après-midi, au Palais des congrès à la porte Maillot, la salle réservée par GDF était, elle, aux trois quarts vide, mais les actionnaires présents étaient tout ouïe pour leur président. En bas de l'estrade, les principaux actionnaires de Suez ainsi que ses dirigeants avaient fait le déplacement, au premier rang desquels Gérard Mestrallet. Le matin même, Jean-François Cirelli avait également fait une brève apparition à la Défense pour bien montrer la bonne entente entre les deux patrons, qui a souvent été mise en doute, et l'attachement de chacun au succès du projet.
Face à ses actionnaires, Jean-François Cirelli était plutôt calme et serein. Il faut dire que l'enjeu de l'assemblée générale d'hier était beaucoup moins grand pour GDF que pour Suez. Dans le cas du premier, l'accord de son actionnaire majoritaire, l'État, était déjà acquis.
Pour Suez, les choses en allaient autrement. Gérard Mestrallet l'a d'ailleurs rappelé à ses actionnaires, en indiquant que les actionnaires minoritaires avaient bien «le destin de deux belles histoires» entre leurs mains, puisque les actionnaires principaux  le groupe GBL, Areva, la CDC, la CNP, le Crédit agricole…  ne détiennent que 20 % des actions de Suez et 30 % des droits de vote.
On comprend donc sa tension au moment du début du vote, à 13 h 37 très précisément. Mais, dès la première résolution, les visages se sont détendus. Comme à l'accoutumée, les petits porteurs de Suez, qui n'hésitent pas à montrer leur désaccord au moment des débats avec le président, ne manquent jamais à l'appel du patron. À plus de 99 %, ils ont dit oui aux six questions qui leur étaient posées. Oui à la fusion et oui à la mise en Bourse de 65 % de Suez Environnement le 22 juillet prochain.
Ce plébiscite a même surpris les dirigeants. Gérard Mestrallet a alors repris la parole pour faire part de son bonheur, de «(son) rêve abouti». Un discours pas entendu de tous. Beaucoup de petits porteurs avaient déjà gagné le superbe buffet qui les attendait dans le hall. 

 





Interview de Jean-François Cirelli au Figaro : "Nous édifions un formidable groupe industriel"
Le futur numéro 2 de GDF Suez expose les priorités du nouveau géant français.

GDF Suez est désormais officiellement sur les rails. Vous respirez enfin?
Jean-François CIRELLI. J'éprouve un double sentiment. La joie, d'abord, d'avoir réussi à surmonter un certain nombre d'obstacles pour parvenir à l'édification d'un formidable groupe industriel. La responsabilité, ensuite, parce que je suis évidemment comptable de la réussite de ce nouvel ensemble. Avec Gérard Mestrallet, nous avons toujours pensé que ce projet était le meilleur pour nos deux entreprises. Certes, des difficultés ont pu nous faire douter, mais elles ont permis aussi à tous de mieux comprendre la fusion.

Quand le nouveau groupe sera-t-il opérationnel?
La première cotation de GDF Suez est prévue la semaine prochaine, le 22 juillet. Depuis des mois, nous avons énormément travaillé pour être opérationnel à J+ 1. Pas moins de 200 personnes ont déjà été nommées à des postes clés. L'ensemble des équipes savent ce qu'elles doivent faire.

Les différences de culture ne vont-elles pas retarder le processus ?
Ces différences ont été très largement exagérées. Ne serait-ce que parce les équipes opérationnelles des deux groupes parlent exactement le même langage. L'objectif n'est pas d'effacer un passé dont nous sommes fiers, mais de conserver nos valeurs en créant une nouvelle culture commune. La fusion va tout simplement faire en sorte que le meilleur de l'identité des deux groupes soit valorisé.

Vous êtes le n°2 de GDF Suez. Quelle est votre mission? Comment accepte-t-on de quitter son fauteuil de n°1?
Je suis très satisfait de la manière dont les choses se déroulent. J'ai une grande confiance dans Gérard Mestrallet. Une entreprise comme GDF Suez est tellement stratégique qu'il y a énormément de choses à faire. Et j'exercerai des responsabilités directement opérationnelles, plus particulièrement dans les domaines du gaz, des infrastructures et des activités du groupe en France.

Quelles vont être les premières priorités?
Tout faire d'abord pour satisfaire nos clients, qu'ils puissent se rendre compte combien l'offre énergétique de GDF Suez répond à leurs attentes. Cela sous-tend en particulier de gros investissements, d'ores et déjà chiffrés à 30 milliards d'euros au cours des trois ans à venir. GDF Suez va contribuer à une grande politique industrielle, dans des domaines aussi variés que le renforcement des équipements électriques, la mise en service de nouvelles infrastructures gazières ou encore l'essor des énergies renouvelables.

Nicolas Sarkozy a décidé la construction d'un deuxième EPR. Serez-vous candidat?
La relance du nucléaire représente un enjeu majeur. Nous y sommes d'autant plus sensibilisés que les équipes de GDF Suez possèdent une très forte compétence dans ce domaine, à travers le parc de réacteurs de Suez en Belgique. Ce sera à notre conseil d'administration de trancher sur notre participation à un deuxième EPR. Une décision devrait être prise début 2009. Si la réponse est positive, nous le ferons en partenariat avec des acteurs de l'énergie et des industriels.

Pour le consommateur, qu'est-ce que cela va changer d'avoir désormais affaire à GDF Suez?
Rien ne change au sens où le consommateur continue d'avoir accès aux mêmes services de Gaz de France, avec les mêmes modalités. Toutefois la fusion va permettre un enrichissement de l'éventail de nos offres dans tous les domaines. Nous allons notamment proposer des offres duales, gaz + électricité, à l'ensemble de nos clients. De manière plus large, c'est tout le concept d'efficacité énergétique qui bénéficie des atouts deux groupes.

Pour séduire les investisseurs, allez-vous très vite augmenter les prix du gaz?
Que les choses soient claires une bonne fois pour toutes. Nous n'augmentons pas les prix du gaz pour faire plaisir à nos actionnaires. Aujourd'hui, 90 % de nos approvisionnements proviennent de fournisseurs étrangers. Or, depuis 18 mois, le prix du gaz a doublé. Nous devons donc intégrer cette réalité dans nos comptes, mais ce qui n'empêche pas nos tarifs de rester très compétitifs : la France est le deuxième pays en Europe, après l'Angleterre, où les prix du gaz sont les plus bas.
 

Naissance d'un géant de l'énergie
Le nouveau groupe sera dirigé par Gérard Mestrallet (Suez) et Jean-François Cirelli (GDF) et fera son entrée en Bourse le 22 juillet prochain.
» Le nouveau géant de l’énergie français est né
» Le casse-tête des rompus
» «Un cadeau fiscal pas banal pour GDF-Suez»










Suez Environnement bientôt au CAC 40
?
L'accord de fusion entre les deux sociétés prévoit la cession d'une majorité du pôle Environnement de Suez. Ce dernier ne détiendra plus que 32%.
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Agriculture, industrie, services : une semaine de négociation à l'OMC

Publié le 17 Juillet 2008 par Philippe LE ROUX - Délégué de la Circonsription dans Point de Repère

Voici un résumé des principaux points en discussion la semaine prochaine à Genève entre les 152 pays membres de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) dans le cadre du cycle de négociation de Doha, lancé fin 2001 dans la capitale du Qatar. Les participants devront arrêter les chiffres définitifs concernant:

 

LES SUBVENTIONS AGRICOLES:

Le projet d'accord préparé par le médiateur Crawford Falconer (ambassadeur de Nouvelle-Zélande) prévoit que les pays riches réduisent leurs subventions, accusées par les pays du Sud de saper les cours mondiaux et de pénaliser leurs paysans.

Les plus gros pourvoyeurs de subventions feront les plus gros efforts: l'UE devra réduire les siennes dans une proportion comprise entre 75% et 85%. Son plafond autorisé tombera de 110,3 à 27,6 milliards d'euros maximum. Les subventions du Japon et des Etats-Unis seront réduites de l'ordre de 66% à 73%, ce qui ramènera le plafond américain à moins de 16,4 milliards de dollars. Les autres pays développés devront réduire leurs subventions de 50% à 60%.

Ces baisses, qui portent sur les seules subventions qui faussent les échanges (parce qu'elles sont liées à un niveau de prix ou de production) doivent intervenir dans un délai de cinq ans. Elles ne concernent pas les autres types de subventions comme celles versées aux agriculteurs pour protéger l'environnement. Les subventions à l'exportation seront quant à elles éliminées en 2013, une disposition acquise depuis 2005.

 

LES DROITS DE DOUANE AGRICOLES:

Les grands exportateurs agricoles comme les Etats-Unis et le Brésil réclament une baisse des droits de douane appliqués par des puissances comme l'UE et le Japon. Le projet Falconer stipule que les droits les plus élevés baissent le plus, l'objectif étant de parvenir à une baisse de 54% en moyenne pour les pays développés.

Pour les pays en développement, la baisse moyenne ne devra pas dépasser 36% (les Pays les moins avancés n'ont aucune concession à faire).

Pour atténuer l'effet de la baisse, les pays développés pourront définir entre 4% et 6% de produits "sensibles" sur le total de leurs lignes tarifaires (produits d'importation). Le pourcentage est plus généreux pour les pays en développement (entre 5,3% et 8% de produits sensibles).

En échange, les Etats devront laisser entrer un quota d'importation de ces produits sensibles, d'autant plus élevé que la baisse des droits sera plus faible.

Les pays en développement pourront en outre définir entre 10% et 18% de produits "spéciaux", au nom de la sécurité alimentaire ou du développement rural. La baisse des droits sur ces produits ne dépasserait pas 10% à 14%.

 

LES PRODUITS INDUSTRIELS:

En échange de concessions en matière agricole, les pays riches exigent de ceux du Sud qu'ils ouvrent davantage leur marché aux produits industriels. Dans son projet d'accord, le médiateur Don Stephenson (ambassadeur du Canada) a suggéré qu'une trentaine de pays émergents réduisent leurs droits de douane selon un coefficient compris entre 19 et 26 (plus le coefficient est bas plus la baisse est forte). L'Inde ou le Brésil ramèneraient ainsi la moyenne de leurs droits de douane entre 11% et 12%. Pour les pays développés, le coefficient de baisse serait compris entre 7 et 9, ce qui ramènerait la moyenne en dessous de 3%.

Les pays émergents pourront définir jusqu'à 14% de produits sensibles suivant le coefficient choisi. Un mécanisme empêcherait un pays d'abriter tout un secteur des baisses tarifaires.

Le calendrier d'application serait de cinq ans pour les pays développés et de dix ans pour les émergents. Les membres récents de l'OMC comme la Chine pourraient bénéficier d'une période de grâce supplémentaire de trois à quatre ans.

 

LES SERVICES:

Répondant à une demande des pays riches, une conférence d'une journée est prévue durant la semaine pour permettre aux pays concernés de "signaler" quels sont les secteurs (télécommunications, services, finance...) qu'ils sont prêts à ouvrir davantage à la concurrence étrangère.

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L'Assemblée adopte le texte sur le service minimum à l'école

Publié le 17 Juillet 2008 par Philippe LE ROUX - Délégué de la Circonsription dans Action présidentielle et gouvernementale

L'Assemblée nationale a adopté, mercredi 16 juillet, le projet de loi qui impose l'accueil à l'école des enfants de maternelle et de primaire en cas de grève ou d'absence "imprévisible" d'un professeur qui n'a pu être remplacé. Cette obligation a été étendue aux élèves des écoles privées sous contrat avec l'Etat.

Le texte a été approuvé par l'UMP et le Nouveau Centre, avec soixante-dix-sept voix contre dix-sept. Il prévoit que l'élève "bénéficie d'un service d'accueil" lorsque "les enseignements ne peuvent lui être délivrés en raison de l'absence imprévisible de son professeur et de l'impossibilité de le remplacer. Il en est de même en cas de grève".

Ce sont les communes qui auront l'obligation d'organiser un service d'accueil si 25 % des enseignants font grève dans un établissement. En contre-partie de ce service, les communes percevront une compensation de l'Etat. Le texte impose par ailleurs que l'Etat et les syndicats mènent une "négociation préalable", dans un délai maximal de huit jours, avant tout dépôt d'un préavis de grève.

Examiné en urgence (une seule lecture par assemblée), comme la plupart des projets de loi, le texte doit être maintenant soumis à une commission mixte paritaire composée de sept sénateurs et de sept députés avant une adoption définitive, le 23 ou le 24 juillet, pour une entrée en vigueur le 1er septembre.

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Entretien du président de la République au quotidien Le Monde

Publié le 16 Juillet 2008 par Le Monde - Propos recueillis par Alain Frachon, Françoise Fressoz, Arnaud Leparmentier et Patrick Roger dans Action présidentielle et gouvernementale

Un an après avoir lancé le processus de révision constitutionnelle, pensez-vous pouvoir faire adopter cette réforme controversée ?

Cette réforme est débattue, elle n’est pas controversée ! Il n’y a pas un responsable politique, pas un juriste, pas un journaliste, qui soit aujourd’hui partisan du statu quo. La véritable controverse aurait d’ailleurs dû avoir lieu au moment du passage du septennat au quinquennat car c’est à ce moment-là que s’est produit le vrai bouleversement institutionnel. Je n’ai pris personne en traître : j’avais annoncé durant ma campagne que je réformerais les institutions. Les mesures annoncées, à une ou deux exceptions près, figuraient toutes dans mon programme présidentiel.

 

Il n’empêche, le PS est hostile et une partie de la droite renâcle.

Pour les uns, je ne vais pas assez loin, pour les autres je vais trop loin. Ils oublient que, s’il y a une tradition gaulliste, c’est celle du changement profond, de la rupture. Et puis il y a des calculs partisans. Certains se disent : « N’offrons pas une victoire au président de la République », comme si les Constitutions ne valaient que pour celui qui les applique  au moment où elles sont votées ! Si la réforme échoue, ce sera un échec pour tout le monde, et d’abord pour la démocratie, pour le Parlement, pour les droits des citoyens. Heureusement, il y a dans les rangs du Parti socialiste quelques personnalités éclairées qui considèrent que la Constitution n’est pas simplement l’objet de leur futur congrès. Cette réforme est importante. Elle modifie quasiment la moitié des articles de la Constitution. Elle vise à faire émerger une démocratie exemplaire. Je veux dégager la pratique du pouvoir de l’esprit de clan, de secte et de « partisannerie » en donnant plus de pouvoir au Parlement, plus de possibilités de recours aux citoyens et en encadrant davantage les pouvoirs du président de la République.

 

Entre ces trois objectifs, quel est, à vos yeux, le plus important ?

Le renforcement des droits du Parlement. Lui donner la maîtrise de la moitié de son ordre du jour, c’est un progrès immense par rapport à la situation d’aujourd’hui où le pouvoir exécutif octroie chichement quelques heures de « niches » chaque mois aux parlementaires

 

Vous renforcez les pouvoirs du Parlement ou les pouvoirs de la majorité au Parlement ?

C’est extraordinaire de raisonner ainsi. La majorité d’aujourd’hui sera forcément l’opposition de demain. Acceptera-t-on un jour de me juger sur ce que je fais et non pas sur des a priori ?

 

Pour rééquilibrer les pouvoirs, certaines personnalités comme Jack Lang vous demandent des gestes supplémentaires. Notamment pour mieux garantir le temps de parole de l’opposition par rapport à celui du président.

J’y suis prêt. J’ai lu avec intérêts les suggestions de Jack Lang. Le président de l’Assemblée nationale a écrit une lettre à ce sujet, le CSA va formuler des propositions. Je prends l’engagement que des garanties seront apportées pour que l’opposition puisse répondre chaque fois que le président de la République tiendra un propos qui concerne la politique française. Les propositions de Bernard Accoyer sur les droits de l’opposition et des groupes parlementaires à l’Assemblée nationale seront mises en œuvre. Je suis pour que le seuil de constitution d’un groupe à lAssemblée soit abaissé à quinze. Je suis favorable à l’égalité du temps de parole entre majorité et opposition dans les débats, en particulier lors des questions d’actualité. Lors du vote de la loi organique, je veillerai à ce que le droit d’amendement de l’opposition soit garanti. Je souhaite que, chaque année, un certain nombre de commissions d’enquête puissent être créées à la demande de l’opposition.

 

Combien ?

Ce n’est pas à moi d’en fixer le nombre. J’annonce enfin que, pour le redécoupage électoral que le Conseil constitutionnel m’oblige à faire, l’opposition participera à la commission indépendante qui sera créée et qu’elle sera associée à la détermination du mode d’élection des députés des Français de l’étranger. J’espère que les socialistes sincères comprendront qu’il y aurait une certaine forme de ridicule à ne pas voter une réforme dont ils n’ont cessé de rêver les contours sans jamais la mettre en œuvre.

 

Vous plaidez pour une démocratie exemplaire mais votre pratique du pouvoir inquiète : depuis un an vous vous occupez de tout.

Croyez-vous qu’il soit plus respectueux de dire « j’ai été élu, je demande au gouvernement de faire ceci ou cela et de soupirer, quand ça échoue, je n’y suis pour rien » ? J’ai été élu pour cinq ans, j’assume le fait que je fixe le cap, parce que les Français m’ont accordé leur confiance, parce que j’ai fait campagne sur un projet présidentiel et que je le mets en œuvre.

 

La France ne retourne-t-elle pas au despotisme éclairé alors que les autres pays ont un régime parlementaire ?

Je rappelle qu’à la différence d’un despote, je suis élu. A la différence d’un despote, je limite le nombre de mandats successifs du Président. J’essaie ce faisant de résoudre un problème ancien de la vie politique française qui est celui de carrières infiniment longues. Tous les huit ans aux Etats-Unis on change de personnel politique. J’observe que dans les pays qui limitent la durée des mandats, les citoyens ont tendance à renouveler la confiance. Assumer ses responsabilités, dire qu’on fixe la ligne et qu’on est responsable des échecs et, peut-être, des succès, c’est être démocrate, profondément démocrate. 

Mais l’« hyperprésidence » est quand même une réalité.

Que me reproche-t-on ? Je propose de limiter le pouvoir de nomination du président de la République qui a été si souvent mis en cause, qu’il ait été du reste le fait d’un Président de gauche ou de droite. Aujourd’hui, j’ai le pouvoir de nommer en conseil des ministres sans aucune discussion. Si la réforme passe, il y aura audition obligatoire des candidats devant les commissions parlementaires. C’est du jamais-vu ! Puis possibilité d’émettre un avis négatif à la majorité des trois cinquièmes. C’est un changement considérable. Il est quand même extraordinaire, qu’un certain nombre d’hommes de gauche dénoncent les nominations claniques et refusent que ces nominations soient encadrées !

 

Pourquoi n’avez-vous pas clairement opté pour un régime présidentiel qui aurait mis face à face deux forces équilibrées : le président de la République et le parlement ?

Il aurait fallu, pour cela, supprimer le poste de premier ministre et supprimer le droit de dissolution. Or je pense que la fonction de premier ministre dans un pays de 64 millions d’habitants est utile. Le premier ministre peut soulager le président de la République dans les arbitrages entre ministres, dans la gestion des problèmes du pays et dans la dimension internationale de la fonction. Je ne crois pas au domaine réservé. J’ai été content de pouvoir compter sur François Fillon pour préparer la présidence française de l’Union européenne.

 

En même temps, on voit que François Fillon souffre beaucoup.  

François Fillon assume pleinement sa mission. En ce moment il souffre beaucoup du dos, c’est sûr, mais je ne pense pas qu’il souffre davantage dans l’exercice de sa fonction que Pompidou ou Debré sous De Gaulle ou que Mauroy sous Mitterrand. Il est normal que celui qui a été élu fixe le cap par rapport à celui qui est nommé.

 

Vous teniez aussi à conserver le droit de dissolution ?

Honnêtement je ne suis pas un fanatique de la dissolution depuis l’exemple de 1997 mais, dans certains cas de blocage, cela peut servir.

 

L’instauration aux élections régionales d’une proportionnelle à un tour avec prime majoritaire à la liste arrivée en tête a été évoquée à plusieurs reprises dans la majorité, à commencer par François Fillon lui-même. Comptez-vous modifier le mode de scrutin régional ?

Je propose de garder le mode de scrutin aux régionales, sauf si nous arrivions à trouver un consensus pour modifier les différents échelons administratifs français. Les régionales auront lieu en juin 2010 ; je pense que 2009 doit être l’occasion d’une réflexion, d’un débat et d’une concertation approfondis sur la question des communes, des communautés de communes, des départements et des régions. Soit on arrive à mener une réforme des niveaux administratifs : dans ce cas-là, il sera légitime d’avoir une réforme des modes de scrutin. Soit on n’y arrive pas : dans ce cas-là, il ne sera pas légitime de les réformer. La question des modes de scrutin sera fonction de ce qu’on aura réussi ou non à faire.

 

Et pour les élections européennes ?

Ce n’est pas raisonnable. On ne sait même pas comment les européennes se passeront : est-ce que ce sera selon les modalités du traité de Nice ou celles du traité de Lisbonne ? On ne connaît pas le nombre de députés que nous aurons. Lancer une réforme du mode de scrutin serait ridicule. Je vous confirme que le mode de scrutin pour les européennes ne changera pas.

 

Trouvez-vous normal que les sénateurs verrouillent la composition de leur collège électoral ?

Si les socialistes avaient voulu faire une réforme, il ne fallait pas qu’ils se gênent pour la faire. Ils ont eu deux septennats de François Mitterrand et cinq ans avec Lionel Jospin. Je ne comprends pas comment des gens qui ont été aussi longtemps au pouvoir durant ces trente dernières années n’ont rien réformé sur ce point.

 

Parce qu’une réforme du Sénat ne peut se faire sans l’accord du Sénat lui-même, où la droite est demeurée majoritaire sans interruption.

En effet ! Une réforme de la Constitution a aussi besoin de l’accord de l’opposition. Cela ne m’empêche pas de la proposer. Chacun sait que j’aurais souhaité aller un peu plus loin sur la réforme du Sénat. Cela n’a pas été possible, mais il y a des sénateurs ouverts à l’idée d’une réforme – je pense au sénateur Henri de Raincourt – et je sais qu’il envisage de présenter la proposition de loi qu’il avait déjà déposée en 1999 sur le collège électoral. Cela me paraît être une proposition raisonnable.

 

Vous avez accordé aux centristes le fait que le pluralisme soit « garanti » par la Constitution. Comptez-vous introduire une dose de proportionnelle dans une future loi électorale ?

Je n’ai pas « accordé » aux centristes : cela s’est fait dans un dialogue républicain. Qui peut nier que le pluralisme existe. La réalité est que la proportionnelle occupe déjà une grande place dans nos modes de scrutin. Les régionales sont à la proportionnelle, les municipales sont à la proportionnelle et il n’y a 52% sénateurs élus à la proportionnelle.

 Ne maltraitez-vous pas un peu trop les corps intermédiaires ?

Un des problèmes de la France a longtemps résidé dans la rigidité de ses corps intermédiaires. Mais jamais les discussions avec les syndicats n’ont été aussi fructueuses. Jamais un président n’a autant vu les syndicalistes. Je ne les bouscule pas. Quand je dis qu’on peut faire grève sans paralyser le pays, c’est la vérité. Quand un syndicaliste de SUD me dit « vous reculerez » sur les régimes spéciaux et que je ne recule pas, c’est la vérité. J’ai toujours contesté l’idée d’une fragilité de la France. Ce qui met en cause la démocratie française, c’est l’immobilisme, cet immobilisme qui conduit les gens au désespoir. Les Français ne me demandent pas de réussir tout, ils nous demandent d’essayer. Je me reconnais dans la volonté de réforme de François Mitterrand entre 1981 à 1983 même si je n’étais pas d’accord avec sa politique.

 

Après un an de mandat, allez-vous ralentir le rythme ?

En aucun cas. La question est plutôt d’accélérer, par exemple sur la recherche. Le ralentissement de l’économie ne fait que renforcer la nécessité de lancer de nouvelles réformes. Je récuse les plans de rigueur, pour une raison qui n’a rien d’idéologique : cela ne sert à rien. En revanche, la réduction des effectifs dans la fonction publique est un objectif central et incontournable : parce qu’il faut moderniser les administrations et parce que cela représente les deux tiers des dépenses du budget de l’Etat avec les retraites.

 

Avec les militaires, n’y êtes-vous allé un peu fort, notamment lorsque vous avez traité le chef d’état major de l’armée de terre d’incapable ?

Jamais je n’ai dit cela. C’est un mensonge. Pour le reste, je n’étais pas content après la tragédie de Carcassonne, c’est vrai. On le serait à moins. Je suis le chef des armées. Il est normal que je prenne des décisions quand il y a des dysfonctionnements. On annonçait un 14 juillet explosif, on allait voir ce qu’on allait voir. J’ai descendu les Champs-Elysées devant des dizaines de milliers de Français, j’ai vu passer des milliers de militaires, j’ai eu des centaines de contacts : le décalage entre la vie réelle et la vie décrite par certains est sans doute un problème.

 Allez-vous changer vos équipes ?

On est en présidence européenne, les ministres connaissent leurs dossiers, ce serait une légèreté que de changer d’équipe mais, à mi-quinquennat, il faudra se poser la question.

 Allez-vous déléguer davantage ?

Déléguer quoi ? La présidence de l’Union européenne ne se délègue pas, même si nous nous sommes partagés les voyages en Europe avec François Fillon. La présidence de l’union pour la méditerranée non plus, même si j’ai appelé Jean-Louis Borloo, lundi, pour lui dire de reprendre le dossier de dépollution de la méditerranée. Déléguer la présidence de la République ? Oui, j’ai vu les parlementaires hier, mais ne croyez pas que ce soit la marque d’un tempérament hyperactif. Les réformes se tiennent, tout est dans tout, la méthode importe autant que le fond. Il y a une logique, une cohérence.

 

Vous auriez pu choisir d’être mendésiste, de vous concentrer sur quelques priorités

En 1954, il n’y avait pas les médias et la mondialisation. Le grand sujet de préoccupation, c’était la décolonisation. En sept mois et quatre jours, Pierre Mendès France a réussi quelque chose de fantastique. Je me sens mendésiste dans l’idée que faire n’est pas forcément durer. Mais, aujourd’hui, tous les dossiers sont liés. Vous ne pouvez pas réformer la recherche sans l’université, l’université sans la formation professionnelle, la formation professionnelle sans le droit du travail. C’est ce qui rend passionnant ce travail, et je le fais avec passion.

 

Comment affirmer à la fois que les nominations vont être encadrées et que vous allez nommer vous-même le président de France Télévisions ?

J’ai dit qu’il n’était pas anormal que le président de la République nomme le président d’une entreprise propriété de l’Etat à 100%. Avec deux verrous : un avis conforme du CSA et celui des commissions du Parlement. Où est le trouble ? Il faut bien que quelqu’un propose un nom. En vingt ans, il y a eu sept présidents de France Télévisions. Le système ne devait pas marcher si bien. Cela fait vingt ans que la gauche dit qu’il ne faut pas de publicité sur France Télévisions. Ce n’est pas une invention de ma part. Quand je dis : il faut davantage d’Europe, d’environnement, de sciences sur les chaînes du service public, je ne mets pas en cause la démocratie !

 

Vous êtes l’un des présidents de la République qui intervient le plus dans la réorganisation des médias …

C’est faux. Je proposerai à l’automne des états généraux de la presse écrite mais c’est vous qui me le demandez. Parce que les journaux ont de moins en moins de lecteurs, de moins en moins de publicité, de plus en plus de difficultés à vivre. Il est important pour la démocratie d’avoir des médias qui puissent continuer à prospérer. Nous avons les journaux les moins bien diffusés du monde. Si ce n’est pas un problème, dites le moi !

La suppression de la publicité va avantager avant tout TF1.
Le problème de la France, c’est que nous n’avons pas de groupes de communication français de dimension internationale. Je le dis aux journalistes du Monde. Vous avez essayé de créer un groupe et, pour vous désendetter, vous avez vendu les uns après les autres ce que vous aviez acquis et vous êtes aujourd’hui toujours en déficit. Regardez la situation telle qu’elle est. Le grand groupe de communication français Lagardère n’a pas de télévision, et le grand groupe de télévision français Bouygues n’a pas de presse. Quant au groupe de télévision Canal+, il n’est présent qu’en France. Et vous êtes confrontés à Murdoch et à des géants de cette nature. N’est-ce pas de la responsabilité du président de la République que d’essayer de construire un modèle économique qui permettra à des grands groupes français d’être indépendants ? Il faut créer les conditions d’un modèle économique viable. 

Le problème en France n’est-il pas que le président ait besoin de gérer un secteur qui, par nature, est un contrepouvoir ?

Je conteste l’idée de « contre » pouvoir : les médias sont un pouvoir qui ne vit pas seulement dans la confrontation. Le président de la République n’est pas illégitime à développer la filière nucléaire française. Il n’est pas illégitime à sauver la sidérurgie française. Il n’est pas davantage illégitime à vouloir favoriser l’émergence de groupes de communication forts. La presse est un secteur économique, une industrie stratégique qui mérite d’être développée au même titre que la santé, les transports, l’environnement. Je veux changer la donne pour que ces groupes puissent vivre. Si vous ne pouvez être viable économiquement c’est la démocratie qui en pâtira.

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Conférence de presse du président Bush

Publié le 15 Juillet 2008 par Philippe LE ROUX - Délégué de la Circonsription dans International

Voici les principaux points de la conférence de presse du président américain George W. Bush, mardi à Washington:

 

ECONOMIE

-          "Nous traversons une période dure, mais notre économie croît", a dit M. Bush lors d'une conférence de presse à la Maison Blanche. "Nous pouvons avoir confiance dans les fondations à long terme de notre économie", a-t-il dit.

-          Il a réclamé au Congrès de valider rapidement le plan d'aide gouvernemental aux deux géants du refinancement hypothécaire Fannie Mae et Freddie Mac: "J'espère qu'ils vont agir vite".

-          Le président Bush a rejeté l'idée de puiser dans les réserves stratégiques de pétrole pour soulager les Américains confrontés aux prix records de l'essence aux Etats-Unis. Puiser dans les réserves "ne résout pas le problème fondamental", a-t-il fait valoir, en demandant au Congrès de lever les restrictions interdisant de nouveaux forages en mer.

 

DARFOUR

M. Bush a indiqué qu'il attendait de voir l'impact de la demande de mandat d'arrêt contre le président soudanais Omar el-Béchir. "Nous ne sommes pas membres de la CPI (Cour pénale internationale), nous verrons quel effet cela a", a-t-il dit, précisant qu'il travaillait à la fois avec les rebelles et avec M. el-Béchir pour "veiller à ce qu'il comprenne qu'il continuera à y avoir des sanctions s'il n'agit pas".

 

ZIMBABWE

"J'étais mécontent" que le Conseil de sécurité de l'ONU n'ait pas réussi à imposer des sanctions au Zimbabwe à cause de l'opposition de la Chine et la Russie, a dit M. Bush, ajoutant que son administration travaillait actuellement à de nouvelles sanctions "bilatérales" contre les dirigeants du Zimbabwe.

 

IRAK

-          "Je rejette fortement les calendriers artificiels de retrait" des troupes américaines d'Irak, a assuré le président.

-          "Nous avons rencontré des succès" en Irak et "nos troupes rentreront au pays sur une base de succès", a-t-il dit, regrettant la "tentation de laisser la politique faire obstacle au jugement réfléchi des militaires sur place".

-          Dans l'immédiat, "les Irakiens nous ont invités à rester mais ils partagent notre objectif de retrait de nos troupes" à terme, a-t-il encore affirmé.

 

AFGHANISTAN

"Il est vraiment important de réussir (en Afghanistan), comme en Irak. Nous ne voulons pas que l'ennemi ait de refuge", a déclaré M. Bush.

 

PAKISTAN

M. Bush a "espéré" que le gouvernement pakistanais comprenne les dangers d'un regroupement extrémiste dans son pays - "je pense que c'est le cas", a-t-il dit. Il a précisé que les Etats-Unis examineraient les accusations d'implication pakistanaise dans les violences en Afghanistan: "nous allons enquêter sur cette accusation".

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Sommet de l'UPM : la presse internationale salue les "coups diplomatiques"

Publié le 15 Juillet 2008 par Philippe LE ROUX - Délégué de la Circonsription dans International

La presse internationale a salué lundi les "coups diplomatiques" réalisés pour la paix au Proche-Orient au sommet de lancement de l'Union pour la Méditerranée (UPM) dimanche à Paris.

Le "sommet gargantuesque" a accouché d'une "série de percées et coups diplomatiques", estime le quotidien britannique l'Independent, citant notamment la promesse de libération de prisonniers palestiniens par Israël et l'établissement de relations "normales" entre la Syrie et le Liban.

"La Méditerranée investit dans la paix", renchérit le journal catalan La Vanguardia, quand le quotidien espagnol ABC consacre sa photo de Une à l'Israélien Ehud Olmert et au Palestinien Mahmoud Abbas, entourés du président français Nicolas Sarkozy.

"Les portes fermées entre Damas et Beyrouth se sont ouvertes à Paris", se félicite de son côté le quotidien libanais As-Safir, proche de l'opposition pro-syrienne. Mais attention: "Le rêve de Sarkozy pourrait connaître le même sort" que "la Déclaration de Barcelone qui a achoppé sur le conflit arabo-israélien".

Le quotidien italien La Repubblica (gauche) analyse les avancées faites ce week-end sur la situation au Proche-Orient sous le titre: "Une espérance fragile".

Le sommet de l'UPM est en tout cas un "succès diplomatique" pour le président Sarkozy, selon le quotidien italien Corriere della Serra. "En prenant un gros risque", le président français "a offert un succès à l'UE" qui permet de donner "un coup de pouce au processus de Barcelone qui stagnait depuis des années", renchérit le journal allemand Süddeutsche Zeitung.

"Paris a volé la vedette internationale", ajoute le quotidien libanais Ad-Diyar, alors que Tunis-Hebdo publie un commentaire analysant "l'absence quasi-totale" des Etats-Unis, "dans les tractations diplomatiques sans précédent entre les leaders du bouillonnant Proche-Orient et la vieille Europe".

La presse enthousiasmée par l'UPM

La presse française salue ce lundi comme un "succès incontestable" le lancement de l'Union pour la Méditerranée (UPM).

Les éditorialistes s'accordent à saluer le lancement de l'UPM, qualifié par Le Monde de "succès incontestable".

"L'aventure mérite d'être tentée (...) Un succès sera prometteur pour tous en prouvant que les riverains de la Méditerranée peuvent prendre leur destin en mains", prédit Jean-Claude Kiefer dans les Dernières Nouvelles d'Alsace.

"Le rassemblement des 43, hier à Paris, qui a fait oublier la bouderie de Kadhafi, constitue un succès pour Nicolas Sarkozy. Même s'il est désormais attendu aux actes", nuance Chantal Didier dans L'Est républicain.

Xavier Panon (La Montagne) ne ménage pas son enthousiasme: "Le président a (...) réussi son coup avec un sens de la diplomatie que les syndicalistes et les militaires, en ce jour de Fête nationale, apprécieraient pour leur compte.

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Les principaux points politiques de l'acte fondateur de l'UPM

Publié le 14 Juillet 2008 par Philippe LE ROUX - Délégué de la Circonsription dans International

Les 43 dirigeants présents au sommet de lancement de l'Union pour la Méditerranée ont posé dimanche à Paris les grandes lignes pour "bâtir ensemble un avenir de paix et de démocratie", dans leur déclaration commune.

Le passage sur le processus de paix israélo-palestinien a donné lieu à d'intenses tractations jusqu'à la clôture du sommet.

Voici les principaux points:

 

ARMES DE DESTRUCTION MASSIVE: "Les parties s'emploient à établir, au Proche-Orient, une zone exempte d'armes de destruction massive, nucléaires, chimiques et biologiques et de leurs vecteurs, qui soit dotée d'un système de vérification mutuelle efficace".

Elles "s'abstiendront de développer une capacité militaire qui aille au-delà de leurs besoins légitimes de défense".

Les parties "favoriseront les conditions susceptibles de permettre l'établissement de relations de bon voisinage entre elles et soutiendront les processus visant la stabilité, la sécurité et la prospérité".

 

DEMOCRATIE ET DROITS DE L'HOMME: "Les chefs d'Etat et de gouvernement soulignent qu'ils sont déterminés à renforcer la démocratie et le pluralisme politique par le développement de la participation à la vie politique et l'adhésion à l'ensemble des droits de l'Homme et des libertés fondamentales".

 

PROCESSUS DE PAIX ISRAELO-PALESTINIEN: "Les chefs d'Etat ou de gouvernement réaffirment leur soutien au processus de paix israélo-palestinien, comme mentionné lors de la réunion ministérielle euro-méditerranéenne tenue à Lisbonne en novembre 2007, et conformément au processus d'Annapolis".

"Ils rappellent que la paix au Proche-Orient requiert une solution globale et se réjouissent, à ce égard, de l'annonce selon laquelle la Syrie et Israël ont engagé des pourparlers de paix indirects sous les auspices de la Turquie".

 

TERRORISME: Les parties "réaffirment leur condamnation du terrorisme sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations, ainsi que leur détermination à l'éradiquer et à lutter contre ceux qui le soutiennent".

"Ils confirment qu'ils sont résolus à tout mettre en oeuvre pour résoudre les conflits, mettre fin aux occupations, lutter contre l'oppression, réduire la pauvreté, promouvoir les droits de l'homme et la bonne gestion des affaires publiques, améliorer la compréhension interculturelle et garantir le respect de toutes les religions et croyances".

 

PROCESSUS DE BARCELONE: "Les chefs d'Etat et de gouvernement soulignent l'importance du rôle joué depuis 1995 par le processus de Barcelone, qui constitue l'instrument central des relations euro-méditerranéennes".

"Afin de tirer parti des possibilités offertes par un cadre renforcé de coopération multilatérale, les chefs d'Etat ou de gouvernement décident de lancer un partenariat renforcé - le processus de Barcelone, une Union pour la Méditerranée".

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L'acte de naissance de l'Union pour la Méditerranée

Publié le 14 Juillet 2008 par Philippe LE ROUX - Délégué de la Circonsription dans International

Voici les principaux points de l'acte de naissance de l'Union pour la Méditerranée adopté dimanche au sommet de Paris :

 

UNE AMBITION STRATEGIQUE

Les 43 pays membres (les 27 Etats membres de l'UE, plus Algérie, Egypte, Israël, Jordanie, Liban, Maroc, Mauritanie, Syrie, Tunisie, Turquie, Autorité palestinienne, Albanie, Croatie, Bosnie-Herzégovine, Monténégro et Monaco) sont "unis (...) par une ambition commune, qui est de bâtir ensemble un avenir de paix, de démocratie, de prospérité et de compréhension humaine, sociale et culturelle".

 

SIX "PROJETS REGIONAUX CONCRETS"

-          L'UPM veut "traduire" ses objectifs en "projets régionaux concrets". Les participants ont donné dimanche la priorité à six de ces "initiatives clés".

-          La dépollution de la Méditerranée : la Commission européenne a déjà présenté en mars des projets concrets qui visent à éliminer 80% des sources de pollution d'ici à 2020 et devraient coûter au moins 2 milliards d'euros.

-          La construction d'autoroutes maritimes et terrestres pour améliorer la fluidité du commerce entre les deux rives de la Méditerranée.

-          Le renforcement de la protection civile, d'autant plus importante que le bassin méditerranéen est exposé à un risque grandissant de catastrophes naturelles, lié au réchauffement climatique.

-          La création d'un plan solaire méditerranéen.

-          Le développement d'une université euroméditerranéenne, déjà inaugurée en juin à Portoroz (Slovénie).

-          Une initiative pour aider au développement des PME

 

ORGANISATION

-          Les participants sont d'accord pour organiser un sommet tous les deux ans, alternativement dans l'UE et dans un des autres pays partenaires.

-          L'UPM bénéficiera d'une coprésidence, qui sera assurée au Sud pour deux ans non renouvelables par un pays choisi par consensus par les pays du Sud. Pour le Nord, les règles devront respecter les traités européens, mais les détails ont été reportés à novembre. L'Egypte et la France seront les deux premières coprésidentes.

-          Un secrétariat général sera chargé de lever les fonds et de mener à bien les projets choisis au cours des sommets. Mais le choix du lieu et les détails de fonctionnement de ce secrétariat ont été remis à novembre.

-          Ces nouvelles structures devraient être opérationnelles "avant la fin de 2008".

-          L'UPM pourra financer ses projets par diverses sources : participation du secteur privé, budget européen, contribution de tous les Etats participants ou d'autres pays tiers, Banque européenne d'investissement...

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Kouchner : Union Méditerranée: "un rêve est en passe de se réaliser"

Publié le 13 Juillet 2008 par Philippe LE ROUX - Délégué de la Circonsription dans International

Un "rêve est en passe de se réaliser", a déclaré le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner en ouvrant dimanche matin à Paris une réunion ministérielle, avant le sommet de lancement de l'Union pour la Méditerranée (UPM).

"Un rêve est en passe de se réaliser, celui d'un projet collectif de développement économique, de paix, de droit et de solidarité", a souligné M. Kouchner, entouré des ministres des Affaires étrangères des pays de l'Union européenne et de la rive sud du bassin méditerranéen.

"Changement climatique, dégradation de l'environnement, accès à l'eau et à l'énergie, migrations, dialogue entre les civilisations, droits de l'Homme: de tous ces sujets dont dépend notre avenir, la Méditerranée est le centre", a fait valoir le ministre.

"Ne rien faire serait un risque", a-t-il dit, ajoutant : "Les tensions latentes et les disparités grandissantes sont trop dangereuses pour cette époque instable".

Mais il a estimé que "le temps est à l'espoir".

"Autour de la Méditerranée, un esprit de dialogue s'est mis à souffler", a-t-il relevé, en citant notamment la conférence d'Annapolis fin 2007 pour relancer les efforts de paix israélo-palestiniens, la normalisation politique au Liban et le dialogue engagé entre Israël et la Syrie par l'intermédiaire de la Turquie.

Le président français Nicolas Sarkozy doit lancer dans l'après-midi l'UPM, en présence de plus de 40 dirigeants, un projet fondé sur des partenariats concrets comme la dépollution, mais dont l'avenir reste semé d'écueils.

M. Kouchner a reconnu que pour faire avancer l'UPM "il faudra trouver des idées et des moyens" et que le maintien des financements de l'Union européenne "ne suffira sans doute pas".

"Toutes les voies seront explorées", a-t-il dit, en ajoutant qu'il comptait "tout particulièrement sur la société civile et les entreprises privées".

Le chef de la diplomatie française a ajouté que "l'Egypte et la France assumeront dans un premier temps" la co-présidence de l'UPM, mais n'a pas évoqué la question du secrétariat permanent, revendiqué par le Maroc, la Tunisie, Malte mais aussi Barcelone.

Le sommet donnera naissance à une Union de 43 membres: les 27 de l'UE, dix pays du sud -Algérie, Egypte, Israël, Jordanie, Liban, Maroc, Mauritanie, Syrie, Tunisie et Turquie- et l'Autorité palestinienne, ainsi que l'Albanie, la Croatie, la Bosnie-Herzégovine, le Monténégro et Monaco.

 

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Vélib' en chiffres, un an après son lancement:

Publié le 12 Juillet 2008 par Philippe LE ROUX - Délégué de la Circonsription dans Point de Repère

-          Plus de 26 millions d'utilisations

-          Durée moyenne des trajets: 18 minutes

-          16.000 Vélib' en circulation

-          1.200 stations début juillet. 1.451 sont prévues avant fin 2008

-          Un réseau cyclable de 400 km à Paris, 600 km prévus pour la fin de la deuxième mandature Delanoë en 2014

-          39% des utilisateurs de Vélib' sont âgés de 26 à 35 ans, 33% viennent de banlieue

-          Trois morts à Vélib' depuis le lancement le 15 juillet 2007

-          Les vélos représentent 2 à 3% du trafic total à Paris

 

Les grandes villes qui ont adopté le prêt de vélos

Le Vélib', version parisienne du service de vélos urbains, mis en service en 2007 a séduit d'autres villes, en France et dans le monde, mais l'idée n'est pas nouvelle.

-          A Copenhague, touristes et habitants peuvent utiliser gratuitement des vélos mis à leur disposition depuis mai 1995, une première mondiale dans une capitale.

-          Vienne propose depuis 1998 un service de bicyclettes, gratuit pour la première heure d'utilisation.

-          Oslo depuis 2003

-          Stockholm depuis 2007

-          Genève et Zurich depuis 2007: de fin avril à fin octobre, en déposant une caution de 15 euros, les usagers peuvent disposer d'un vélo pour la journée.

-          Barcelone depuis septembre 2007

-          Rome avec le service "Roma'N'Bike" depuis juin 2008.

-          Aux Etats-Unis, la capitale fédérale, Washington, est la première ville américaine à expérimenter un système de location de vélos en libre-service depuis fin juin. Le système "Smartbike" fonctionne à partir d'un abonnement annuel de 40 dollars.

-          En projet à Montréal, Londres et Chicago entre autres

 

En France, le vélo gratuit existe depuis 1975 à La Rochelle.

-          Rennes, "Vélo à la carte" depuis 1998.

-          Bordeaux, vélos gratuits pour un an en 2001.

-          Lyon, "Vélo'v", 2005.

-          Aix-en-Provence, "V'hello", mai 2007.

-          Orléans, "Vélo+", juin 2007.

-          Montpellier, "Vélomagg'", juin 2007.

-          Mulhouse et Besançon, "VéloCité", septembre 2007.

-          Nancy, "Vélostan", septembre 2007.

-          Bayonne, septembre 2007.

-          Marseille, "le vélo", octobre 2007.

-          Toulouse, "Vélô Toulouse", novembre 2007.

-          Rouen, janvier 2008.

-          Dijon, février 2008 .

-          Nantes, mai 2008 

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Opération campus : les projets sélectionnés

Publié le 12 Juillet 2008 par Philippe LE ROUX - Délégué de la Circonsription dans Point de Repère

 

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Sarkozy : "Ce n'est pas à la Chine de fixer mes rendez-vous"

Publié le 10 Juillet 2008 par Philippe LE ROUX - Délégué de la Circonsription dans Action présidentielle et gouvernementale

Le président français Nicolas Sarkozy a rejeté jeudi les pressions de Pékin pour qu'il ne rencontre pas le dalaï lama, affirmant que "ce n'est pas à la Chine de fixer (son) agenda ni (ses) rendez vous".

"Il y a des choses que la Chine ne doit pas dire aux pays européens et notamment à la France" parce qu'ils "doivent être respectés au même égard que la Chine", a-t-il estimé devant le Parlement européen, en allusion à l'opposition de Pékin à toute rencontre entre Nicolas Sarkozy et le chef spirituel des Tibétains.

"Ce n'est pas à la Chine de fixer mon agenda et mes rendez-vous", a-t-il précisé.

La veille, l'ambassadeur de Chine à Paris, Kong Quan, avait été convoqué au ministère français des Affaires étrangères après avoir averti qu'une rencontre entre M. Sarkozy et le dalaï lama, attendu en France du 12 au 23 août, aurait des "conséquences graves" sur des relations franco-chinoises, encore fragilisées par le fiasco du passage de la flamme olympique à Paris, lié à la crise du Tibet.

Au chef du groupe parlementaire libéral Graham Watson qui lui avait demandé de "jouer collectif" en ne se rendant pas au nom de la présidence française de l'Union européenne à Pékin, M. Sarkozy a réaffirmé à Strasbourg avoir "reçu de tous les pays membres un accord" pour s'y rendre.

"A l'heure où je parle, treize seront représentés" à cette cérémonie, a-t-il ajouté.

"C'est une honte, c'est minable d'aller à l'ouverture des Jeux Olympiques", a tonné le coprésident des Verts, Daniel Cohn-Bendit, très ému, en soulignant que Nicolas Sarkozy avait "une occasion en or" de dire : "Je ne participerai pas à la mascarade du Parti communiste chinois".

"La France nous a donné les droits de l'Homme, maintenant la France doit être au premier plan dans leur défense, chez nous mais aussi à l'étranger en utilisant l'Union pour la Méditerranée et en condamnant les atteintes de la Chine envers les dissidents", avait ajouté pour sa part Graham Watson.

"Chacun a le droit d'avoir un regard sur la meilleure façon" de défendre les droits de l'Homme, leur a répondu le président français, tout en estimant que "ce n'est pas par l'humiliation de la Chine que l'on fera progresser la question des Droits de l'Homme".

Soulignant qu'il entendait "y aller, et parler des droits de l'Homme, et les défendre", M. Sarkozy a précisé qu'il ne pensait "pas qu'on puisse boycotter un quart de l'humanité".

Avant l'intervention du président français devant la séance plénière, les députés européens avaient adopté une résolution très modérée des socialistes et des conservateurs qui, tout en déplorant la situation toujours "préoccupante" en Chine, évite d'aborder la question d'un boycott de la cérémonie d'ouverture des jeux Olympiques.

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Discours de Nicolas Sarkozy au Parlement Européen

Publié le 10 Juillet 2008 par Philippe LE ROUX - Délégué de la Circonsription dans International

Sarkozy soutient Barroso pour un nouveau mandat à la Commission

 

Nicolas Sarkozy, président en exercice de l'UE, s'est dit jeudi favorable à un nouveau mandat du Portugais José Manuel Barroso à la tête de la Commission européenne à partir de 2009.

"Si la question est de savoir si j'ai un candidat (pour le poste de président de la Commission à partir de l'automne 2009), la réponse est oui. Si la question est de savoir s'il est assis à la même table que moi la réponse est également oui", a dit M. Sarkozy lors d'une conférence de presse, assis aux côtés de M. Barroso, à qui il faisait clairement référence.

M. Sarkozy s'exprimait au Parlement européen de Strasbourg, après avoir présenté aux élus les priorités de la présidence française de l'UE.

Ancien Premier ministre portugais, M. Barroso dirige l'exécutif européen depuis 2004. Son mandat arrive à échéance l'an prochain. Il n'a jamais fait part publiquement de ses intentions, mais son entourage a clairement fait savoir qu'il briguait un second mandat.

Devant la presse, il s'est borné à dire que le choix du futur président de la Commission "est une décision à prendre par les différents partis politiques" représentés au Parlement européen, qui auront leur mot à dire dans la désignation du titulaire du poste par les chefs d'Etats et de gouvernement européens.

Prudent, M. Barroso ne s'en est pas moins présenté en rassembleur devant la presse. "La Commission n'est pas comme un gouvernement national" qui peut ne dépendre que de la majorité d'un seul parti au Parlement, "la Commission sera toujours par définition une grosse coalition", a-t-il ajouté, en référence au gouvernement de coalition en Allemagne entre conservateurs et sociaux-démocrates.

M. Sarkozy a affiché publiquement son soutien pour M. Barroso malgré des tensions récentes entre la France et l'exécutif européen, sur les négociations à l'OMC, la grogne des Européens face au pétrole cher ou les pêcheurs.

Paris a reproché, au moins en privé, l'inaction ces derniers mois de la Commission européenne face aux difficultés provoquées par l'envolée des prix du carburant, se plaignant que Bruxelles rejette d'un revers de main son idée d'un plafonnement de la TVA sur les produits pétroliers.

Finalement, un compromis a été trouvé. Tout en restant très dubitative, la Commission a accepté d'évaluer l'impact d'une telle mesure.

Autre geste en direction de la France: M. Barroso a par ailleurs pesé de tout son poids pour faire passer un plan d'aide d'urgence aux pêcheurs européens touchés par la hausse du prix du gazole, contre l'avis de certains de ses collègues commissaires.

Et il vient de proposer d'élargir la liste des produits et services pour lesquels les Etats peuvent décider d'appliquer un taux réduit de TVA, notamment à la restauration, un thème cher à la France.

Cheval de bataille depuis 2002 de la France, la TVA réduite dans la restauration était une promesse de Jacques Chirac, reprise depuis par Nicolas Sarkozy.

Le clivage reste en revanche entier entre le chef de l'Etat et la Commission actuelle sur deux sujets: la BCE, critiquée par M. Sarkozy mais que défend M. Barroso, et les négociations commerciales à l'OMC.

M. Sarkozy a accusé publiquement le commissaire européen au commerce Peter Mandelson, négociateur de l'UE, de mettre en danger l'agriculture de l'UE par ses concessions sur la baisse des subventions.

 

Sarkozy: "le compte n'y est pas" pour un accord à l'OMC

Le chef de l'Etat français Nicolas Sarkozy, président en exercice de l'UE, a estimé jeudi que "le compte n'y est pas" aujourd'hui pour un accord à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) sur la libéralisation des échanges.

"Nous sommes unanimes en Europe (...) pour dire qu'en l'état actuel des choses le compte n'y est pas, que l'Europe a fait tous les efforts, que l'Europe ne peut pas continuer à faire des efforts si les autres grandes régions du monde ne sont pas décidées à avancer", a-t-il déclaré devant le Parlement européen à Strasbourg.

"Le Brésil n'a fait aucun effort sur la baisse des barrières tarifaires dans l'industrie", il n'y a "aucun effort sur les services et que dire de la fermeture du marché chinois", a-t-il ajouté.

Une réunion ministérielle des principales puissances commerciales mondiales est prévu à partir du 21 juillet pour tenter de conclure les laborieuses négociations à l'OMC. Elle est considérée comme celui de la dernière chance.

Les ministres européens chargés du Commerce doivent auparavant se réunir le 18 juillet à Bruxelles pour définir la position de l'UE.

Nicolas Sarkozy a déjà adressé à plusieurs reprises ces dernières semaines des critiques à l'encontre du commissaire européen au Commerce Peter Mandelson, qui mène les négociations au nom de l'UE.

La semaine dernière, il avait affirmé qu'il ne "laisserait pas faire" un accord à l'OMC qui sacrifierait la production agricole "sur l'autel du libéralisme mondial".

M. Mandelson avait déploré en retour les attaques de Nicolas Sarkozy, estimant qu'elles auraient pour effet de limiter la capacité de l'UE "à défendre (ses) intérêts".

"Quand j'entends ce que dit le président (de la Commission européenne José Manuel) Barroso, quand j'entends ce que dit le Premier ministre du Canada, et même (la chancelière allemande) Angela Merkel, ils disent aujourd'hui que le compte n'y est pas", a insisté jeudi M. Sarkozy.

"Il n'y a pas d'exception française de ce point de vue", a-t-il ajouté. "Je n'ai entendu personne, y compris le gouvernement britannique, dire qu'il faut signer en l'état actuel de la négociation".

"L'accord est préférable que le non accord. Mais que l'on ne vienne pas dire que, sans accord, il ne peut pas y avoir de croissance", a-t-il par ailleurs ajouté.

"Cela fait sept ans qu'il n'y a pas d'accord. Et pendant six ans le monde a connu une croissance sans précédent".

Les pays membres de l'OMC peinent depuis 2001 à se mettre d'accord sur une baisse généralisée des barrières douanières, dans le cadre du cycle de négociations de Doha.

Insatisfaite de l'état actuel des négociations, Paris, suivi par un certain nombre de pays européens, reproche à M. Mandelson d'avoir fait trop de concessions en matière agricole et de ne pas en avoir obtenu suffisamment en échange dans les domaines des produits industriels et des services.

 

Sarkozy persiste et signe dans ses critiques contre la BCE

Le chef de l'Etat français Nicolas Sarkozy a persisté dans ses critiques contre la récente hausse de taux de la BCE, jugeant légitime de débattre de la meilleure stratégie monétaire ou de change à mener pour l'Union européenne.

"On ne met pas en cause l'indépendance de la BCE en s'interrogeant sur le fait de savoir s'il est raisonnable qu'on porte les taux d'intérêt à 4,25% alors que les Américains ont des taux d'intérêt à 2%".

"L'Europe a souffert d'un manque de débat. Nos institutions sont indépendantes. Mais l'indépendance ne veut pas dire l'indifférence", a-t-il ajouté.

Il a appelé les responsables politiques à avoir "le courage de débattre" sur le point de savoir "quelle est la bonne stratégie économique, quelle est la bonne stratégie monétaire, quelle est la bonne stratégie des taux de change, quelle est la bonne stratégie des taux d'intérêt".

"Bien sûr, chacun, et je le dis à nos amis allemands notamment (qui défendent bec et ongles l'indépendance de la BCE, ndlr), chacun peut avoir sa propre conviction. Mais personne n'a le droit d'empêcher un débat qui est utile", a-t-il dit.

 

Pacte de sécurité de Medvedev: Sarkozy se dit "intéressé"

Le président français Nicolas Sarkozy s'est dit jeudi "intéressé" par la proposition de pacte de sécurité européen du président russe Dmitri Medvedev, qui pourrait contribuer à "apaiser les relations" entre l'Union européenne et la Russie.

"Je suis intéressé par cette proposition de sécurité de Vancouver à Vladivostok", a déclaré M. Sarkozy lors d'un point presse après sa première intervention devant le Parlement européen en tant que président en exercice de l'UE.

"Tout ce qui permettra d'apaiser les relations entre Russie et Union européenne doit être encouragé", a-t-il ajouté, en précisant que ce pacte avait été évoqué lors du récent sommet du G8 au Japon.

Dans un discours à Berlin début juin, le nouveau président russe avait proposé un "pacte régional" de sécurité européen, et proposé à cette fin "un sommet européen pendant lequel on pourrait commencer l'élaboration d'un tel traité".

Il en avait reparlé fin juin au sommet UE-Russie en Sibérie, en soulignant qu'il y avait "toute une série d'organisations qui essaient de résoudre" les problèmes de sécurité en Europe - comme l'OSCE ou l'Otan - mais qu'aucune ne s'en était montrée capable.

Les dirigeants de l'UE présents à ce sommet avaient alors déjà jugé l'initiative intéressante mais encore "en gestation".

 

Non irlandais: Sarkozy espère proposer une solution à la fin de l'année

Le président en exercice de l'Union a déclaré qu'il espérait proposer une solution au non irlandais au traité européen de Lisbonne "soit en octobre, soit en décembre".

"J'irai le 21 juillet en Irlande pour écouter et dialoguer et essayer de trouver des solutions", a rappelé M. Sarkozy lors de sa première intervention devant le Parlement européen à Strasbourg depuis le début de la présidence française de l'UE, le 1er juillet.

"La présidence française va proposer une méthode et je l'espère une solution soit au mois d'octobre, soit en décembre", a-t-il ajouté.

"Il faut à la fois ne pas bousculer les Irlandais et en même temps savoir dans quelles conditions et avec quel traité nous allons organiser les élections européennes" de juin 2009, a-t-il expliqué.

"Il reste un peu de temps, mais pas beaucoup de temps", a-t-il ajouté.

Le président français a souligné qu'il n'y avait pas d'autre traité possible que celui de Lisbonne - censé permettre à l'UE de mieux fonctionner à 27- à moins de maintenir en vigueur le traité actuel, celui de Nice.

Dans ce contexte, M. Sarkozy a une nouvelle fois exhorté le président polonais à "honorer" sa parole en ratifiant le traité de Lisbonne, après que Lech Kaczynski eut indiqué qu'il refusait de signer le texte en l'état et ne le ferait que si l'Irlande l'approuvait dans un nouveau référendum.

"Il a négocié lui-même le traité de Lisbonne", a dit M. Sarkozy, "il a donné sa parole, une parole ça doit s'honorer, c'est une question de morale".

Le chef de l'Etat français a également à nouveau prévenu qu'à ses yeux l'UE ne pourrait continuer à s'élargir sans mise en place du traité de Lisbonne.

Il a assuré qu'il ne voulait "laisser personne derrière" et que "l'Europe à plusieurs vitesses ne peut être qu'un dernier recours".

M. Sarkozy a rappelé les grandes priorités des six mois de présidence française, à commencer par l'adoption avant décembre par les Etats membres et le Parlement du paquet de mesures proposé en janvier par la Commission européenne pour lutter contre le réchauffement climatique.

"Si chaque pays commence à renégocier le point qui le gêne, nous n'arriverons jamais à un accord, c'est pour cela que nous demandons au Parlement de se mobiliser à nos côtés pour que d'ici décembre le paquet soit adopté", a-t-il déclaré.

Aux députés de gauche, souvent méfiants envers le "pacte pour l'immigration" - autre priorité de la France pour renforcer la lutte contre l'immigration - il a fait valoir que c'est en se dotant d'une politique européenne qu'"on sort de débats nationaux où les extrêmes utilisent la misère des uns et la peur des autres au service de valeurs qui ne sont pas les nôtres".

 

Sarkozy plaide pour une "exception sportive" en Europe

Le président français a plaidé pour une "exception sportive" en Europe, "comme il y a une exception culturelle".

"J'aimerais qu'il y ait en Europe une exception sportive comme il y a une exception culturelle. Je n'accepte pas l'idée qu'on vienne piller nos clubs de foot en détruisant l'effort de formation que font certains de nos clubs" en venant "chercher des garçons de 14 ans", a affirmé M. Sarkozy.

Il a dit souhaiter "une exception sportive qui dirait que le sport ne répond pas seulement à l'économie de marché".

C'est une "grave erreur de ne pas parler de sujets qui concernent le quotidien des Européens", a également regretté M. Sarkozy.

"Il y a une exception culturelle européenne, le monde ne doit pas être aplati devant une seule langue, une seule culture", a-t-il ajouté, en estimant notamment que "la question de la fiscalité sur le disque ou sur le livre (devait) être posée".

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L'Union pour la Méditerranée en quelques projets-pilotes

Publié le 10 Juillet 2008 par Philippe LE ROUX - Délégué de la Circonsription dans International

Dépollution de la Méditerranée, autoroutes de la mer, énergie solaire: les Européens proposeront dimanche au sommet de l'Union pour la Méditerranée quelques projets-pilotes qui devront recevoir le soutien de leurs partenaires du Sud.

Mis en avant par la France depuis le lancement de l'idée d'Union méditerranéenne par le président Nicolas Sarkozy l'an dernier, le projet de dépollution de la Méditerranée, le seul à être déjà en cours de réalisation dans le cadre du partenariat Euroméditerranée actuel, a été retenu par les Européens.

Sans attendre le baptême de cette nouvelle Union, la Commission européenne a d'ailleurs déjà présenté en avril une série de projets dans sept pays du sud de la Méditerranée, visant à éliminer 80% des sources de pollution d'ici 2020.

Mais les Européens espèrent que le nouvel élan politique attendu permette de lever plus facilement les plus de 2 milliards d'euros nécessaires à leur réalisation.

Ils devraient également plaider pour la création d'"autoroutes de la mer" qui amélioreraient la fluidité du commerce entre les deux rives.

Toujours dans le domaine des transports, routiers cette fois, l'interconnexion entre les autoroutes de Mauritanie, du Maroc, d'Algérie, de Tunisie et de Libye pour créer l'"autoroute du Maghreb arabe", devrait être mise en avant.

L'Union européenne (UE) soutient également le renforcement de la coopération euro-méditerranéenne en matière de protection civile, d'autant plus importante que le bassin méditerranéen est exposé à un risque grandissant de catastrophes naturelles, lié au réchauffement climatique.

Enfin, elle prône le développement rapide d'un "plan solaire méditerranéen", qui pourrait permettre à l'UE, à terme, d'importer de l'électricité solaire.

La Slovénie a d'autre part mis en avant, pendant sa présidence de l'UE au premier semestre, l'université euro-méditerranéenne, inaugurée en juin chez elle, à Portoroz.

Mais chacun de ces projets, et d'autres que pourraient proposer les différents pays du Sud dimanche lors du sommet, nécessite des sommes importantes.

Les 44 pays participants devront donc se mettre d'accord pour désigner seulement quelques-uns d'entre eux comme les projets prioritaires à mettre en œuvre, a expliqué une source européenne.

Le choix ne sera pas forcément facile. "Dépolluer la Méditerranée, c'est très beau, mais est-ce que les peuples et les régimes du Sud le perçoivent avec la même importance que ceux du Nord?", s'interroge ainsi Didier Billion, chercheur à l'Institut de relations internationales et stratégiques.

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Le plan gouvernemental 2008-2011 contre les drogues et toxicomanies

Publié le 9 Juillet 2008 par Philippe LE ROUX - Délégué de la Circonsription dans Action présidentielle et gouvernementale

Le plan gouvernemental 2008-2011 de lutte contre les drogues et les toxicomanies, présenté mercredi, comprend près de 200 mesures et recommandations en termes de prévention, répression, soins, recherche et coopération internationale.

 

PREVENTION / INFORMATION

-          "La priorité en matière de prévention doit être d'éviter les entrées en consommation de drogues", note le plan s'inquiétant des expérimentations de plus en plus précoces et prévoyant notamment des actions de prévention en milieu scolaire, périscolaire et étudiant avec des acteurs de santé, de la justice, de la gendarmerie et de la police.

-          Actions spécifiques en milieu professionnel: selon certaines études près de 20% des accidents et problèmes d'absentéisme seraient associés à des usages d'alcool, de psychotropes ou de stupéfiants.

 

LOI / REPRESSION

-          S'agissant de l'abus d'alcool chez les plus jeunes, le plan veut "interdire l'offre, dans les lieux publics, et la vente de toute boisson alcoolique aux jeunes de moins de 18 ans", "interdire la vente au forfait et l'offre à volonté de boissons alcooliques" visant la pratique des open bars (entrée payante et boissons à volonté) et "mettre en place un dispositif permanent d'interdiction de consommation d'alcool sur la voie publique aux abords des établissements scolaires".

-          Pour "mieux sanctionner les infractions liées à l'usage", le plan souhaite "permettre aux polices municipales de sanctionner l'usage de tabac dans les lieux publics", "simplifier et harmoniser les modalités des prélèvements biologiques" et développer le "stage de sensibilisation aux dangers de l'usage des produits stupéfiants".

-          Lutter contre le trafic de cannabis en s'intéressant notamment à l'augmentation de la culture illicite en France (32 tonnes par an, soit plus de 10 % des quantités consommées).

-          Agir sur l'argent de la drogue en améliorant la saisie et la confiscation pénales (notamment avec l'adoption du projet de loi Warsmann) et en établissant des accords bilatéraux.

 

SOINS / REDUCTION DES RISQUES =

-          Renforcement des capacités d'hébergement de personnes dépendantes, en créant notamment de nouvelles communautés thérapeutiques.

-          Nouvelles modalités de prise en charge (notamment au sein des centres de soins spécialisés - CSAPA) des usagers de cocaïne dont le nombre s'accroît (l'expérimentation a doublé en 10 ans en France, atteignant environ un million de personnes).

-          Actions d'aide ciblée auprès des détenus, particulièrement touchés par les addictions (environ 30% des entrants en maison d'arrêt déclaraient un cumul de consommations à risque - alcool, tabac, drogues, psychotropes - en 2003)

-          Action auprès des femmes enceintes.

-          Réduction des contaminations par le virus de l'hépatite C.

 

INTERNATIONAL

-          "Renforcement dans le cadre multilatéral, européen et bilatéral, des actions le long des routes du trafic, notamment en Afrique de l'Ouest et en Méditerranée, pour contrer les débouchés du cannabis et de la cocaïne en Europe et de l'héroïne en Europe centrale et balkanique".

-          Signature d'accords avec les Etats concernés permettant de simplifier la gestion des navires interceptés et le renforcement de l'action internationale contre le détournement des précurseurs chimiques, notamment vers l'Afghanistan.

-          Trois projets de coopération méditerranéenne sont préconisés: création d'un observatoire méditerranéen sur la consommation de drogues, formation des professionnels et instauration d'un Centre de coordination pour la lutte anti-drogue en Méditerranée (CeCLAD-M) à l'instar de ce qui existe en zone atlantique.

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39 sociétés françaises parmi les 500 plus grosses du monde

Publié le 9 Juillet 2008 par Philippe LE ROUX - Délégué de la Circonsription dans Point de Repère

La France compte 39 sociétés, une de plus que l'an dernier, parmi le classement des 500 plus grosses entreprises du monde publié mercredi par le magazine américain Fortune, Eiffage et Thales y faisant leur entrée alors que Lagardère est sorti de la liste.

Le premier reste le pétrolier Total (monté de la 10e à la 8e place au niveau mondial), suivi comme l'an dernier de l'assureur Axa (15e), tandis que BNP-Paribas (21e) devance le Crédit Agricole (23e).

Voici la liste, par ordre décroissant, des entreprises françaises classées par Fortune parmi les 500 plus grosses du monde en fonction de leur chiffre d'affaires:

 

-          Total (8e, +2 places)

-          Axa (15e, inchangé)

-          BNP Paribas (21e, +4)

-          Crédit Agricole (23e, -5)

-          Carrefour (33e, -1)

-          Société générale (43e, +6)

-          Peugeot (66e, +2)

-          EdF (68e, -5)

-          France Télécom (84e, -2)

-          Suez (97e, +8)

-          Saint-Gobain (110e, +6)

-          CNP Assurances (112e, -4)

-          Renault (119e, -2)

-          Caisse d'Epargne (124e, +29)

-          Auchan (139e, +2)

-          Veolia Environnement (153e, +25)

-          Vinci (169, +28)

-          Bouygues (172e, +21)

-          Sanofi-Aventis (178e, -9)

-          GdF (193e, -4)

-          Foncière Euris (205e, -1)

-          Air France-KLM (222e, inchangé)

-          SNCF (233e, +9)

-          La Poste (239e, -16)

-          Vivendi (264e, +6)

-          PPR (284e, +12

-          Groupama (314e, +2)

-          Alcatel-Lucent (325e, +76)

-          Lafarge (333e, -38)

-          Alstom (338e, +45)

-          Schneider Electric (342e, +84)

-          Christian Dior (346e, +5)

-          L'Oréal (355e, -2)

-          Michelin (362e, -21)

-          Crédit industriel et commercial (421e, +40)

-          Danone (423e, -11)

-          Sodexo (473e, +10)

-          Eiffage (488e)

-          Thales (498e)

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Ségolène ROYAL a dépassé les bornes. A-t-elle pété un câble ?

Publié le 9 Juillet 2008 par Philippe LE ROUX - Délégué de la Circonsription

L'UMP a dénoncé mardi soir des "propos honteux", après que Ségolène Royal eut établi sur France 2 "un rapport" entre la fouille de son appartement cambriolé et son accusation de "mainmise du clan Sarkozy sur la France".

La gravité des accusations proférées par Madame Royal sont le signe qu’elle perd ses nerfs. Ce n’est pas la première fois que cela lui arrive et cela vient tout simplement confirmer qu’elle n’a pas les qualités indispensables à une femme d’Etat.

 

"Au lieu de chercher des boucs-émissaires, Madame ROYAL serait bien inspirée de se comporter en citoyenne responsable et non chercher en permanence tous les prétextes pour se venger de la sévère défaite qui lui a été infligée par les Français il y a maintenant un an", a déclaré Frédéric Lefebvre.

 

"J'observe que la semaine dernière, le lendemain où j'ai dit qu'il fallait mettre fin à la mainmise du clan Sarkozy sur la France, mon domicile a été mis à sac (...) Je fais un rapport entre les deux. Je considère qu'aujourd'hui il y a une mainmise du pouvoir sur les médias (...)", avait affirmé sur France 2 l'ex-candidate PS à l'élection présidentielle.

Comme on lui demandait s'il s'agissait d'"une forme d'accusation formulée contre le pouvoir en place", la présidente de la région Poitou-Charentes avait répondu: "C'est une drôle de coïncidence".

 

L'UMP a réagi à ces déclarations en dénonçant des "propos honteux".

 

"L'UMP se sent révoltée par les propos honteux de Mme Royal sur le président de la République", a déclaré dans un communiqué une des trois porte-parole du parti majoritaire, Chantal Brunel.

"Certaines limites, qui sont celles de la diffamation et de la calomnie, ne devraient être franchies par personne, encore moins par l'ex-candidate à la présidence de la République", a-t-elle ajouté.

 

"Que Mme Royal s'oppose pour s'opposer, elle est dans son rôle. Que Mme Royal se crée un personnage de martyr, poursuivie par une sorte de Cinquième colonne médiatico-politique, voilà qui dépasse les bornes", toujours selon Chantal Brunel.

 

Dans son intervention à France 2, Ségolène Royal a contesté le terme de "cambriolage" de son appartement parisien le 27 juin, parlant à deux reprises de "mise à sac". Elle s'est dite "la seule responsable politique à dénoncer très clairement ce qui se passe contre le service public de l'audiovisuel".

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Maxime Gremetz condamné pour licenciement abusif

Publié le 9 Juillet 2008 par Philippe LE ROUX - Délégué de la Circonsription

Décidément Ségolène Royal fait école. Apres sa condamnation pour le défaut de paiement des salaires de deux de ses collaboratrices, c’est au tour de Maxime Gremetz, Député PC, d’être condamné pour le licenciement abusif de ses collaborateurs. C’est sans doute une première accroche pour réaliser l’union de la gauche qui s’ouvre au parti socialiste.

A l’heure où vient d’être voté à l’Assemblée Nationale, le projet de loi assouplissant les 35 heures pour permettre aux salariés qui le veulent de travailler plus pour gagner plus, avec la gauche c’est travailler plus pour ne rien gagner du tout voire ne plus travailler du tout.

Les dirigeants du Parti Socialiste comme du Parti Communiste devraient s’interroger sur l’exemple ainsi donné par deux de leurs parlementaires qui ne manquent pas à chaque occasion de dénoncer les atteintes au droit du travail. Le mythe d’une gauche "grand défenseur des salariés" a donc vécu.

En effet, le Conseil des prud'hommes d'Amiens a condamné le 9 Juillet Maxime Gremetz à verser plus de 50.000 euros au total à quatre anciens collaborateurs qui le poursuivaient pour licenciement abusif.

Le 10 Avril, la cour d'appel de Rennes avait donné raison à Evelyne Pathouot et Claude Fouchier, qui réclamaient depuis 1997 le versement de plusieurs semaines de salaires non payés. Mme Royal a annoncé son intention de se pourvoir en cassation

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