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Un Républicain de Guingamp

Site de Philippe LE ROUX, ancien Délégué de la quatrième circonscription des Cotes-d'Armor et Conseiller chargé des grands projets auprès de la Direction de l'UMP

Le plan français de soutien aux banques

Publié le 13 Octobre 2008 par Philippe LE ROUX - Délégué de la Circonsription dans Action présidentielle et gouvernementale

Voici les principaux points du plan de soutien au secteur bancaire français, annoncé lundi par le président Nicolas Sarkozy :

 

REINJECTER DES LIQUIDITES DANS L'ECONOMIE:

-          L'Etat apportera une garantie aux prêts entre banques, plafonnée à 320 milliards d'euros. Une société, qui émettra des emprunts garantis pour prêter à son tour aux banques, sera créée à cet effet.

-          La garantie, payante, s'appliquera aux emprunts contractés avant le 31 décembre 2009, pour une durée pouvant aller jusqu'à cinq ans.

-          Ce dispositif "ne sera accessible qu'aux établissements de crédit qui auront des fonds propres suffisants".Les créances garanties seront prioritaires par rapport à toutes les autres, en cas de défaillance de l'établissement emprunteur.

 

CONSOLIDER LES BANQUES:

-          L'Etat consacrera jusqu'à 40 milliards d'euros pour recapitaliser les banques en difficulté.

-          Création d'une deuxième société publique, dont l'Etat sera l'unique actionnaire, pour fournir des fonds propres aux établissements de crédit solvables qui en auront besoin pour développer leurs activités. Elle lèvera des fonds avec la garantie de l'Etat, qui sera rémunéré.

-          L'Etat ne laissera aucun établissement bancaire faire faillite. En cas d'urgence, l'Etat prendra le contrôle de l'entreprise, dont le direction sera changée.

 

COUT:

-          La garantie sur les prêts interbancaires coûtera au maximum 320 milliards d'euros, un seuil qui ne sera "sans doute jamais atteint", selon M. Sarkozy.

 

ETHIQUE:

-          Les deux dispositifs seront soumis à la signature d'une "convention fixant les obligations des établissements bénéficiaires".

-          Les sociétés qui bénéficieront soit de la recapitalisation, soit du refinancement devront souscrire au code de conduite mis en place par le Medef et l'Association française des entreprises privées (Afep) concernant la rémunération de leurs dirigeants.

 

FINANCEMENT DE L'ECONOMIE:

-          Les organismes qui solliciteront ces dispositifs s'engageront, par la même convention, à financer l'économie réelle (particuliers, entreprises, collectivités territoriales).

-          Ces mesures feront l'objet d'une loi de finance rectificative, présentée mardi au Parlement et qui devrait être votée avant la fin de la semaine.

 

REFORME:

-          Lors du prochain conseil européen, modification des règles comptables qui aggravent la crise.

-          M. Sarkozy demande la tenue d'un sommet du G8 avec des pays émergents pour "refonder le capitalisme".

-          "Ceux qui ont fauté (dans la crise) seront sanctionnés". "Ce qu'il faut changer dans les institutions internationales et dans la politique" sera changé, a-t-il affirmé.

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Plan de sauvetage des banques : les sept lignes d'action du Trésor américain

Publié le 13 Octobre 2008 par Philippe LE ROUX - Délégué de la Circonsription dans International

Le Trésor américain a dévoilé lundi les grands traits de son plan de sauvetage des banques, articulé autour de sept lignes directrices d'action pour lesquelles travaillent autant d'équipes.

Les citations sont de Neel Kaskari, le responsable du Trésor chargé de superviser le plan.

 

1)       Programme de rachat de titres adossés à des créances immobilières: "L'équipe est en train d'identifier quels actifs à problèmes acheter, à qui les acheter, et quel mécanisme utiliser pour atteindre au mieux nos objectifs".

2)       Programme de rachat de prêts immobiliers: "Les banques régionales sont particulièrement coincées par des prêts immobiliers résidentiels. Cette équipe travaille avec les régulateurs bancaires pour identifier les types de prêts à acheter en premier, la façon de les évaluer, et le mécanisme" adéquat.

3)       Programme d'assurance: "Nous sommes en train d'établir un programme pour assurer les actifs à problèmes". La mise en place concrète de ce programme devrait commencer véritablement sous deux semaines.

4)       Programme d'achat d'actions: "Nous sommes en train de concevoir un programme normalisé d'achat d'actions dans une large gamme d'institutions financières. Comme pour les autres programmes, ce programme d'achat d'actions se fera sur une base volontaire et sera conçu en des termes attrayants pour encourager la participation d'institutions saines. Il encouragera également les entreprises à lever des fonds privés en complément des fonds publics."

5)       Protection des propriétaires de leur logement: "Quand nous rachèterons des emprunts ou des titres adossés à des créances immobilières, nous ferons tout notre possible pour aider les propriétaires des logements concernés. Cela en accord avec d'autres programmes" existants destinés à "permettre aux gens de rester chez eux".

6)       Rémunération des cadres supérieurs: la loi de stabilisation économique d'urgence ayant autorisé le plan de sauvetage des banques "prévoit des obligations importantes au regard de la rémunération des cadres supérieurs des entreprises qui participeront au programme de rachat d'actifs à problèmes".

"L'équipe travaille d'arrache-pied pour définir ces conditions" pour les institutions financières, qui auront bénéficié d'un rachat d'actifs à problèmes, d'une prise de participation directe de l'Etat dans leur capital ou d'une intervention des pouvoirs publics pour empêcher leur faillite.

7)       Conformité au mandat défini par la loi. Le Congrès a souhaité que les actions du Trésor soient étroitement contrôlées. Il a créé pour cela une Commission de surveillance, et le Trésor doit rendre compte régulièrement de son action. "Nous accueillons favorablement cette surveillance et avons une équipe dont le but est de s'assurer que tout se passe bien" de ce point de vue-là.

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L'assurance-chômage: mode d'emploi

Publié le 13 Octobre 2008 par Philippe LE ROUX - Délégué de la Circonsription dans Action présidentielle et gouvernementale

Le régime d'assurance-chômage, dont les partenaires sociaux négocient à partir de mercredi la convention triennale 2009-2011, a été créé en 1958, sous l'impulsion du général de Gaulle, pour indemniser les demandeurs d'emploi, qui étaient très peu couverts à l'époque.

L'Unedic (Union nationale pour l'emploi dans l'industrie et le commerce), association gérée paritairement par les syndicats et le patronat, fixe les règles d'indemnisation des demandeurs d'emploi, ainsi que le montant des cotisations des entreprises et salariés du secteur privé.

Pour un chômeur, la possibilité d'être indemnisé est soumise à conditions (être inscrit à l'ANPE, ne pas avoir démissionné, être apte à travailler, etc.) et la durée d'indemnisation résulte de la durée de cotisation.

En 2008, quel que soit l'âge, il faut avoir cotisé au moins six mois au cours des 22 derniers mois, pour être indemnisé sept mois. Ceux qui ont cotisé 16 mois sur les 26 derniers mois, bénéficient de 23 mois d'allocation. Pour les plus de 50 ans et plus, la durée d'indemnisation est de 36 mois pour 27 mois de travail au cours des 36 derniers mois.

Le nombre de chômeurs indemnisés par l'assurance-chômage s'élevait à 1.674.700 en août, en données brutes.

Environ une moitié des quelques trois millions de demandeurs d'emploi (toutes catégories confondues) ne bénéficient pas de l'assurance-chômage, soit parce qu'ils n'ont pas cotisé assez longtemps soit parce qu'ils ont épuisé leurs droits à indemnisation.

Ils peuvent alors bénéficier de l'ASS (allocation de solidarité spécifique) ou du RMI (pour les plus de 25 ans).

Depuis 1958, les droits des chômeurs et les taux de cotisations ont varié, en fonction notamment de la bonne ou mauvaise santé des comptes de l'Unedic, qui dépendent de l'emploi.

Dans ses dernières prévisions précédant la crise financière, l'Unedic tablait sur un excédent de 4,699 milliards d'euros fin 2008, mais son déficit cumulé s'élève à 4,89 milliards d'euros.

Le président de l'Unedic, alternativement membre du patronat ou des syndicats, est élu pour deux ans. Depuis mai, il s'agit de Geoffroy Roux de Bézieux (patronat), qui a succédé à Michel de Virville, contraint de démissionner après sa mise en cause dans l'affaire UIMM-Denis Gautier-Sauvagnac (lui aussi ancien président de l'Unedic).

En 2009, les Assedic, qui versent les allocations dans chaque département, seront fusionnées avec l'ANPE, alors qu'elles étaient chapeautées par l'Unedic.

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Crise économique - point européen

Publié le 13 Octobre 2008 par Philippe LE ROUX - Délégué de la Circonsription dans Point de Repère

  • A l'issue d'un sommet de crise des pays de la zone euro qui a duré plus de trois heures Les quinze états membres de la zone euro ont annoncé une garantie des prêts interbancaires et un recours possible à une recapitalisation des banques. Ce plan d'action «traite de toutes les dimensions de la crise», a souligné Nicolas Sarkozy, président en exercice de l'Union européenne, mais sans préciser de montant européen global. Les 15 de l’Eurogroupe se sont également engagés à empêcher leurs plus grosses banques de faire faillite, notamment en procédant à des opérations de recapitalisation. Aucun montant global n'a été annoncé pour ce plan d'action européen, mais l'Allemagne, la France, l'Italie «et d'autres» pays présenteront cette après-midi de façon simultanée les détails de leurs programmes de sauvetage. Au-delà de ce plan d'action, les Européens veulent convaincre les Etats-Unis d'une refondation du système financier. Le directeur général du FMI, Dominique Strauss-Kahn, a déclaré dimanche qu'il soutenait le plan financier que viennent d'adopter les pays de la zone euro.

  • Visiblement rassurée par le catalogue de mesures concocté par les membres de l'Eurogroupe, la Bourse de Paris s'envolait dans les premiers échanges lundi, gagnant jusqu'à 6 % moins d'une heure après l'ouverture. Peu avant 11 heures, la hausse atteignait 7,20 %. Ce rebond était attendu par les investisseurs, après la semaine cauchemardesque qui avait vu la place parisienne perdre 22 % de sa valeur. Londres prenait 6,20 % et Berlin 6,50 %. Sur les places européennes plus modestes – Madrid, Milan ou Zürich –, la hausse dépassait 7 %. De son côté, Londres est tirée à la hausse par la décision du gouvernement d'injecter jusqu'à 37 milliards de livres (46,6 milliards d'euros) dans le secteur bancaire britannique.

  • Bruxelles lance cette semaine la réforme des normes comptables. Le commissaire européen au Marché intérieur, Mc Greevy, va engager une réforme qui va permettre de rendre les banques nettement moins vulnérables à la terrible volatilité actuelle des marchés. La Commission européenne va autoriser les banques qui le souhaitent à reclasser certains actifs de leur portefeuille de négociation (« trading book ») lié à leurs activités bancaires.

  • Islande : folle semaine. En huit jours, dix ans de croissance se sont envolés. Les banques du pays sont nationalisées, la Bourse réduite à néant, la monnaie impossible à évaluer. Assommés, les Islandais doivent faire face au chômage, à la baisse de croissance (-0,3 %), et à l’inflation (+ 11,7 %). Kaupthing, la première banque du pays, a été mise sous tutelle, et samedi les cours de la bourse ont été suspendus. Toute la finance islandaise est sous la coupe de l’Etat. Mardi, une délégation islandaise se rendra à Moscou pour négocier un emprunt de plus de 4,5 milliards d’euros. L’appel au FMI apparaît inévitable.
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Corée du Nord: cinq ans de crise nucléaire

Publié le 13 Octobre 2008 par Philippe LE ROUX - Délégué de la Circonsription dans International

Voici les principaux points de la crise et des négociations autour de l'armement nucléaire nord-coréen depuis cinq ans, alors que les Etats-Unis ont annoncé samedi le retrait du pays communiste de la liste des Etats soutenant le terrorisme et un accord sur un plan de vérification de ses installations nucléaires:

--2003--
- jan: Pyongyang se retire du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP).
- 14 oct: L'ONU vote des sanctions économiques et commerciales.
- 18 déc: Reprise des négociations multilatérales entreprises en août 2002 à Pékin, entre les Corées du Nord et du Sud, la Chine, les Etats-Unis, le Japon et la Russie.

--2006--
- 9 oct: La Corée du Nord fait exploser sa première bombe atomique. Selon les experts, le pays a suffisamment de plutonium pour fabriquer cinq à douze bombes A.

--2007--
- 13 fév: Pyongyang accepte d'entamer le démantèlement de son programme nucléaire et d'accueillir de nouveau des inspecteurs de l'AIEA.
- 25 juin: Retour d'inspecteurs de l'AIEA à Pyongyang, près de cinq ans après leur expulsion.
- 18 juil: L'AIEA annonce que le pays a fermé son complexe nucléaire de Yongbyon.
- 2 sept: Pyongyang accepte de déclarer complètement tous ses programmes nucléaires et de les démanteler d'ici fin 2007.
- 11 sept: Arrivée d'experts américains pour étudier les moyens de désactiver les programmes atomiques.
- 27 sept: Pourparlers à Pékin pour fixer un calendrier des prochaines étapes de la dénucléarisation.
- 30 sept: Le négociateur américain Christopher Hill annonce que les Six sont parvenus à un accord "très complet".

--2008--
- 13-14 mars: Washington et Pyongyang entament des pourparlers à Genève.
- 28 mars: Pyongyang menace de différer sa dénucléarisation si les Etats-Unis tardent à résoudre un litige sur ce dossier nucléaire, tout en procédant à des tirs d'essai de missiles.
- 27 juin: La Chine transmet aux autres négociateurs le document de la Corée du Nord sur ses activités nucléaires. Démolition d'une tour de refroidissement du réacteur de Yongbyon.
La Corée du Nord salue la décision des Etats-Unis d'ouvrir le processus visant à retirer Pyongyang de leur liste des Etats soutenant le terrorisme.
- 12 juil: Elle accepte de laisser des inspecteurs étrangers vérifier le démantèlement de ses installations nucléaires.
- 11 août: Le pays va rester sur la liste des Etats terroristes jusqu'à ce qu'il accepte un mécanisme complet de vérification de son programme nucléaire, annonce Washington. Pyongyang annonce le 26 avoir interrompu le démantèlement de ses installations nucléaires.
- 19 sept: La Corée du Nord confirme qu'elle se prépare à redémarrer le réacteur nucléaire de Yongbyon.
- 24 sept: Elle retire les scellés et caméras de surveillance de l'AIEA sur son site de Yongbyon. Elle expulse les inspecteurs.
- 29 sept: Le directeur général de l'AIEA Mohamed ElBaradei appelle la Corée du Nord à réintégrer le TNP.
- 1er oct: Le secrétaire américain à l'Energie Samuel Bodman rejette l'idée d'un compromis sur la dénucléarisation de Pyongyang, alors que Christopher Hill est en Corée du Nord.
- 3 oct: Selon les Etats-Unis, la Corée du Nord poursuit ses efforts pour faire redémarrer son programme d'armement nucléaire.
- 8 oct: Un militaire sud-coréen affirme que la Corée du Nord développe une ogive nucléaire pour missile.
- 11 oct: Les Etats-Unis annoncent le retrait de la Corée du Nord de la liste des Etats soutenant le terrorisme, ainsi qu'un accord entre les pays impliqués dans les négociations sur le désarmement nucléaire de Pyongyang (Etats-Unis, Chine, Japon, Russie et les deux Corées) sur un plan de vérification des installations nucléaires nord-coréennes.

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Le projet de loi pour le logement et la lutte contre l'exclusion

Publié le 13 Octobre 2008 par Philippe LE ROUX - Délégué de la Circonsription dans Action présidentielle et gouvernementale

Le projet de loi pour la "mobilisation pour le logement et la lutte contre l'exclusion", présenté à partir de mardi au Sénat, a pour but de permettre "à tous les habitants d'être logés". En voici les principaux points:

 

-          Renforcer les moyens des organismes d'HLM pour favoriser la construction :

·         Instauration d'un prélèvement sur les organismes HLM qui disposent de réserves financières inutilisées pour favoriser ceux qui ont besoin de construire plus de logement.

·         Favoriser l'achat par les organismes HLM de projets de logements à des promoteurs privés en VEFA (Vente en état futur d'achèvement). Le gouvernement espère ainsi "sauver" la construction en 2009 de 30.000 logements que les promoteurs n'auraient pu vendre, faute d'acheteurs.

 

-          Améliorer la mobilité dans le parc HLM, tombée à 9,4% par an :

·         Libérer les logements sous-occupés (à l'exception des personnes de plus de 70 ans ou handicapées) après trois propositions de relogement.

·         Supprimer le droit au maintien dans les lieux pour les locataires qui dépassent de plus de deux fois les plafonds de ressources (soit environ 9.000 ménages dans toute la France).

·         Abaissement de 10% des plafonds de ressources pour accéder au logement social pour ramener la proportion des ménages y ayant droit de 70% à 60%.

 

-          Lancer le programme national de requalification des quartiers anciens dégradés (PNRQAD), pour permettre de résorber l'habitat indigne, de remettre sur le marché des logements vacants et de faciliter la rénovation énergétique des logements existants, tout en maintenant la mixité sociale dans ces quartiers.

 

-          Développer l'accession populaire à la propriété, grâce à l'extension au logement collectif du dispositif "Pass Foncier" de la "maison à 15 euros"; encourager les maires à intégrer ces logements, aidés par une TVA à 5,5%, dans le décompte des logements sociaux au titre de la loi SRU (Solidarité et renouvellement urbain).

 

-          Agrandir les logements existants "dans les tissus urbains constitués" en permettant, pendant une période de 3 ans, d'augmenter le coefficient d'occupation des sols (COS) dans la limite de 20% de la surface habitable.

 

-          Réformer le 1% logement:

·        Redéfinition de la destination des sommes gérées par le 1% Logement, mouvement géré paritairement par le patronat et les syndicats. Le 1% logement va verser à l'Etat 850 millions supplémentaires par an, de 2009 à 2011, pour pouvoir financer à hauteur de 320 millions l'Agence nationale de rénovation urbaine (Anru), de 480 millions l'Agence nationale de l'habitat (Anah) et de 50 millions la politique de rénovation des quartiers anciens dégradés.

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Les mesures de soutien de l'Eurogroupe au système financier

Publié le 12 Octobre 2008 par Philippe LE ROUX - Délégué de la Circonsription dans International

Voici les principaux points de la déclaration des chefs d'Etat et de gouvernements des pays de la zone euro sur la crise financière à l'issue du sommet exceptionnel tenu dimanche à Paris.

 

-          RELANCER LE MARCHE INTERBANCAIRE

Pour remédier à la méfiance qui paralyse le marché interbancaire et empêche les banques de se prêter des fonds, les Etats de la zone euro vont garantir, assurer ou souscrire eux-mêmes les prêts contractés par les banques sur le marché. Les prêts concernés pourront avoir une échéance allant jusqu'à cinq ans, mais devront avoir été contractés avec le 31 décembre 2009.

Il s'agit "de compléter les actions de refinancement à court terme entreprises par la BCE", dit la déclaration des 15.

 L'Eurogroupe souligne que ces initiatives publiques ne devront pas aboutir à une distorsion de concurrence, notamment au détriment des établissements qui n'y aurait pas recours, et qu'elles ne seront pas gratuites. Les institutions bénéficiaires devront rétribuer cette garantie d'Etat.

 

Dans ce but,

- les opérations de refinancement soutenues par les Etats devront prendre en compte la vraie valeur des actifs concernés

- toutes les institutions financières seront éligibles, y compris les filiales de sociétés étrangères

- les gouvernements pourront imposer des conditions aux bénéficiaires de ces dispositifs, y compris des engagements de financement de l'économie réelle.

- le dispositif de garantie prendra fin le 31 décembre 2009

 

-          RENFORCEMENT DES FONDS PROPRES DES BANQUES PAR LES ETATS

Afin que les banques continuent de jouer leur rôle dans le financement de l'économie en prêtant aux entreprises et aux ménages, elles doivent avoir des fonds propres suffisants. Les Etats pourront renforcer le capital des banques en entrant dans leur capital. Cela devra se faire en tenant compte des prix du marché et de la notation de solvabilité des banques.

Les Etats doivent parallèlement encourager l'apport de fonds privés.

Les établissements qui bénéficieraient d'une telle aide pourront se voir imposer des contraintes spécifiques.

 

-          RECAPITALISATION DES BANQUES EN DIFFICULTE PAR LES ETATS

Les Etats s'engagent à "empêcher toute faillite d'institutions financières qui présenteraient un risque pour le système financier dans son ensemble" et sont prêts à recapitaliser les établissements concernés. Cela devra se faire dans le souci de protéger les intérêts du contribuable avec des plans de restructurations adaptés et en s'assurant que les actionnaires et les équipes dirigeantes des sociétés concernées assument les conséquences de ce sauvetage.

 

-          ASSOUPLIR LES REGLES COMPTABLES

Les établissements financiers doivent pouvoir valoriser leurs actifs en tenant compte du risque de défaut "de préférence aux valeurs de marché immédiate qui ne sont plus pertinentes dans des marchés qui ne fonctionnent plus". Cette recommandation fait référence aux nouvelles normes comptables, dites IFRS, qui imposent aux entreprises de valoriser leurs actifs au prix du marché et non sur la base du prix d'achat comme par le passé. Cette nouvelle méthode comptable a été vue comme un facteur aggravant dans la crise que traverse le secteur financier.

 

-          RENFORCER LA COOPERATION AU SEIN DE L'UE

Les gouvernements veulent renforcer les procédures d'échanges d'informations entre les gouvernements, le président en exercice de l'Union européenne, le président de la Banque centrale européenne et le président de l'Eurogroupe afin de permettre un "suivi instantané et constant". Ils souhaitent que le prochain sommet européen mercredi et jeudi adopte un mécanisme pour améliorer la "gestion de crise".

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Revenu de solidarité active : les principaux points

Publié le 11 Octobre 2008 par Philippe LE ROUX - Délégué de la Circonsription dans Action présidentielle et gouvernementale

Principaux points du projet de loi sur le Revenu de solidarité active (RSA) voté mercredi en première lecture à l'Assemblée nationale avant son examen au Sénat le 20 octobre:

·         Le RSA remplace le revenu minimum d'insertion (RMI). Il doit entrer en vigueur le 1er juin 2009 en métropole, "au plus tard le 1er janvier 2011" Outre-mer.

·         Il s'agit d'une prestation qui complète au besoin les revenus de la famille jusqu'à un niveau de ressources garanti "qui varie en fonction des charges de famille et des revenus du travail".

·         Elle est "complétée, le cas échéant, par une aide ponctuelle de retour à l’emploi".

·         Pour encourager le retour au travail des allocataires du RSA, "toute progression des ressources tirées d'une activité professionnelle se traduit par une baisse du RSA inférieure au montant de cette progression".

·         Le RSA est financé par une taxe additionnelle de 1,1% sur les revenus du capital, qui alimente un Fonds national des solidarités actives.

·         "Ce taux sera diminué" grâce au plafonnement des niches fiscales (avantages fiscaux), qui sera voté dans le cadre de la loi de finances pour 2009.

·         Les départements ont la charge "d’un programme départemental d’insertion"

·         création d'un contrat unique d'insertion

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USA - 2nd débat présidentiel : McCain rate l'offensive - Obama serein

Publié le 8 Octobre 2008 par Philippe LE ROUX - Délégué de la Circonsription dans International

A la traîne dans les sondages, le candidat républicain John McCain a cherché mardi à renverser la tendance, mettant en avant une nouvelle proposition pour racheter les prêts immobiliers, face à un Barack Obama qui a joué la carte de la sérénité au cours d'un débat télévisé dans le Tennessee.

Les sondages diffusés à la fin du deuxième débat télévisé entre les deux candidats à la Maison Blanche indiquaient que le sénateur de l'Arizona n'avait pas réussi à gagner son pari.

Selon les chaînes CNN et CBS, le candidat démocrate est sorti vainqueur du débat. Selon CNN, 60% des téléspectateurs avaient une image favorable de M. Obama avant le débat. Ce pourcentage a augmenté de 4% après le débat. L'image de M. McCain n'a pas changé avant et après le débat (51% d'opinions favorables, 46% d'opinions défavorables).

Que ce soit sur l'économie, l'Irak, la lutte contre le terrorisme ou la crise financière, M. Obama a été jugé plus apte que son adversaire, selon le sondage réalisé par CNN après le débat.

"Nous sommes dans la pire crise financière depuis la crise de 1929... C'est le verdict de la politique économique erronée de ces huit dernières années qu'a soutenue M. McCain", a dit M. Obama en ouvrant la discussion.

"Les Américains sont en colère, ils sont ulcérés et ils ont un peu peur", a concédé M. McCain.

L'essentiel des questions a porté sur l'économie, terrain de prédilection de M. Obama, à qui le baromètre quotidien de l'institut Gallup accordait mardi neuf points d'avance dans les intentions de vote (51% contre 42%).

M. McCain a proposé, à quatre semaines du scrutin, de racheter des prêts immobiliers que les ménages ne parviennent plus à rembourser.

Mais le républicain a dilapidé cet atout en ne se montrant pas suffisamment explicite sur ce plan spectaculaire qui pourrait permettre aux familles de garder leur maison. C'est son équipe de campagne qui a envoyé un peu plus tard des précisions aux journalistes.

Depuis des mois, les démocrates majoritaires au Congrès réclament une loi pour aider les familles menacées de saisie.

Choisissant l'offensive, M. McCain s'est efforcé de présenter son adversaire en partisan d'une hausse des impôts. "Fixer les différentes propositions de taxes du sénateur Obama, c'est comme vouloir clouer de la gelée sur un mur", a dit McCain. "Le Straight Talk Express (l'Express du franc-parler, nom de l'autocar de campagne du candidat républicain) vient de perdre une roue", a rétorqué M. Obama.

Le sénateur de l'Illinois a rappelé qu'il souhaitait réduire la fiscalité de 95% des Américains et que seuls les foyers gagnant plus de 250.000 dollars par an seraient affectés par une augmentation des impôts.

Les questions internationales ont été peu abordées.

"Si on fixait une date de retrait (d'Irak) comme Obama le veut, ce serait une défaite, l'Iran prendrait du poids", a dit M. McCain qui a par ailleurs accusé M. Obama de vouloir "envahir le Pakistan".

M. Obama a estimé qu'il fallait "renverser la vapeur" et se recentrer sur l'Afghanistan plutôt que sur l'Irak. Et si le Pakistan ne peut ou ne veut pas éliminer terroristes, "nous irons débusquer ben Laden nous mêmes".

"McCain m'accuse de vouloir envahir le Pakistan. D'une part c'est faux. D'autre part, c'est tout de même lui qui proposait de bombarder l'Iran et de détruire la Corée du Nord", a rappelé M. Obama.

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Crise: le cauchemar boursier s'aggrave malgré la mobilisation internationale

Publié le 8 Octobre 2008 par Philippe LE ROUX - Délégué de la Circonsription dans International

Les marchés asiatiques ont vécu un véritable cataclysme mercredi, paniqués par la crise financière mondiale et totalement indifférents aux mesures annoncées par les autorités monétaires et les gouvernements pour tenter de reprendre le contrôle de la situation.

Les Bourses d'Asie-Pacifique ont été contaminées par la débandade de Wall Street, tombée mardi soir à son plus bas niveau depuis cinq ans après une dégringolade de 5,11% de l'indice Dow Jones et une chute de 5,80% du Nasdaq.

A Tokyo, l'indice Nikkei a replongé allégrement sous le seuil psychologique des 10.000 points et s'effondrait de 7,32% dans l'après-midi, une des plus grosses chutes de son histoire en cours de séance, dépassant celle qui avait été enregistrée dans le courant de la journée du 12 septembre 2001 (-6,72%), au lendemain des attentats aux Etats-Unis.

A Jakarta, la séance a été suspendue pour une "durée indéterminée" alors que le principal indice de la place chutait de 10,38%.

La déconfiture atteignait des proportions tout aussi catastrophiques ailleurs dans la région. Vers 05H00 GMT, Hong Kong perdait 5,55%, Séoul 4,80%, Sydney 4,97%, Shanghai 3,08%, Singapour 4,98%, Bombay 5,50%, Bangkok 5,62%, Taipei 5,30%, Manille 4,80%, Kuala Lumpur 2,19% et la Nouvelle-Zélande 1,90%.

La Réserve fédérale américaine (Fed) a annoncé mardi l'achat de billets de trésorerie, instruments financiers qui permettent aux entreprises de faire face à leurs besoins imprévus de liquidités, espérant ainsi empêcher la contagion de la crise du crédit à l'économie réelle.

Mais cette annonce n'a eu aucun effet sur le moral des marchés.

"Ce genre de mesure ne fonctionne plus. C'est comme d'insuffler du sang dans un coeur alors que les artères fuient de toutes parts", a critiqué Hiroichi Nishi, courtier chez Nikko Cordial à Tokyo, prédisant que peu d'entreprises voudront vraiment vendre des billets de trésorerie à la Fed.

"Même les entreprises en bonne santé sont en train de perdre des forces", a-t-il déploré.

De sombres commentaires du président de la Fed, Ben Bernanke, sur la situation de l'économie américaine ont contribué à déprimer les investisseurs, alors même qu'il semblait leur annoncer une prochaine baisse des taux.

"Les perspectives de croissance économique se sont dégradées", et "les risques pesant sur la croissance ont augmenté", a déclaré M. Bernanke dans un discours prononcé devant l'Association for Business Economics.

Les ministres des Finances de l'Union européenne (UE) ont pris mardi leur première mesure commune concrète, en se mettant d'accord pour garantir les dépôts bancaires des particuliers jusqu'à 50.000 euros, contre 20.000 auparavant, en cas de faillite de leur banque.

Pour essayer de rétablir la confiance, les 27 pays de l'UE ont promis de soutenir leurs groupes financiers en cas de difficulté. Mais ils se réservent le droit de changer les directions des groupes aidés et de supprimer les parachutes dorés des patrons contraints au départ.

Plusieurs banques européennes ont dû démentir des besoins en capitaux. A Londres, le ministre des Finances Alistair Darling doit annoncer mercredi "un plan de soutien complet" au secteur bancaire.

Paris a réaffirmé son engagement à empêcher toute faillite de banque: "Nous avons décidé de garantir complètement la continuité du système bancaire français", a déclaré le Premier ministre François Fillon.

Le gouvernement espagnol a annoncé la création d'un fonds de soutien au système financier de 30 milliards d'euros.

Les banques centrales déployaient tous leurs efforts pour éviter une panne du crédit et irriguer le marché interbancaire sur lequel les banques, plus méfiantes que jamais, ne se prêtent pratiquement plus d'argent.

La Banque du Japon est ainsi intervenue mercredi pour la 16e journée ouvrable consécutive, injectant 2.100 milliards de yens (15,5 milliards d'euros) dans le marché. La banque centrale d'Australie a pour sa part alloué 1,21 milliards de dollars australiens (630 millions d'euros) aux banques.

En dehors de l'UE, l'Islande a annoncé la nationalisation de la deuxième banque du pays, Landbanski, après celle de Glitnir, tandis que le président russe Dmitri Medvedev a promis jusqu'à 950 milliards de roubles (quelque 26,7 milliards d'euros) de crédits aux banques pour consolider leurs fonds propres.

Aux Etats-Unis, la crise financière s'est retrouvée au coeur du deuxième débat télévisé mardi soir à Nashville (Tennessee, sud), entre les candidats à la Maison Blanche Barack Obama et John McCain. Barack Obama a laissé entendre qu'il pourrait choisir au poste de secrétaire au Trésor le milliardaire Warrenn Buffett, qui a volé au secours ces dernières semaines de plusieurs grands groupes américains en détresse.

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Crise: Le bureau politique de l'UMP appelle à l'unité totale derrière l'exécutif

Publié le 7 Octobre 2008 par Philippe LE ROUX - Délégué de la Circonsription dans UMP

Le Bureau politique de l'UMP a adopté à l'unanimité, mardi soir, une motion appelant le mouvement à l'unité totale et à un soutien actif"de l'exécutif, face à la crise internationale qui touche notre pays.

Le point essentiel du bureau politique, auquel participait le premier ministre François Fillon, a bien sûr été la crise.

Il y a eu une expression très forte du bureau politique pour dire que dans cette crise l'unité devait être totale dans le soutien à l'action aujourd'hui menée par la France, qui est à la fois exemplaire, et pilote en Europe.

Devant la gravité de la situation économique, il n'y a pas de place pour les querelles idéologiques, les vaines polémiques et les petits calculs politiciens, souligne la motion.

Le bureau politique note que la France garantit les avoirs des déposants dans les banques françaises, assure la stabilité de notre système financier, recherche avec détermination une solidarité européenne étroite, et engage la communauté internationale à faire de même.

Autre point évoqué : l'organisation des régionales prévues en 2010. La question de leur report en 2011 -qui fait débat à l'UMP- n'a pas fait l'objet d'une discussion sur le fond.

La réflexion sur la réforme des collectivités territoriales et sur la question de la fiscalité locale a également été évoquée.

Elle sera menée, à l'intérieur de l'UMP, par le président de la Commission des affaires sociales de l'Assemblée nationale Pierre Méhaignerie et les élus. Elle devra être coordonnée, au parlement, avec les présidents des groupes UMP, Jean-François Copé (Assemblée nationale), et Henri de Raincourt (Sénat).

Le secrétaire général de l'UMP Patrick Devedjian a toutefois rappelé que la "coordination devrait se faire avec Edouard Balladur", à qui l'exécutif souhaite confier une commission sur le sujet.

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Fillon rend un hommage appuyé à la gestion de la crise par Sarkozy

Publié le 7 Octobre 2008 par Philippe LE ROUX - Délégué de la Circonsription dans Action présidentielle et gouvernementale

François Fillon a rendu mardi un hommage appuyé à la gestion de la crise financière par Nicolas Sarkozy, estimant au passage que l'UE avait besoin d'une présidence "stable" et "forte".

"Qu'est-ce qui se serait passé si la présidence européenne n'avait pas été dans les mains d'un pays qui avait, d'une certaine manière, les moyens d'agir ? Et si elle n'avait pas été entre les mains d'un homme d'Etat qui ne s'est pas embarrassé de trop de précautions pour prendre des décisions?", s'est interrogé le Premier ministre dans un discours à Marly-le-Roi.

Selon M. Fillon, "une des forces des initiatives que le président de la République a prises au niveau européen, c'est de bousculer les systèmes, les traditions. C'est de ne pas attendre la réunion de tel ou tel conseil pour prendre des décisions parce que l'économie ne pouvait pas le supporter et parce que notre système financier ne l'aurait pas supporté".

"Cela veut dire que l'Union européenne, comme une entreprise, a besoin d'un présidence stable et d'une présidence forte. C'est ce que nous réclamons en particulier avec le traité de Lisbonne", a-t-il poursuivi.

"Naturellement, chaque pays de l'UE a le droit de participer à la direction de l'Union", a-t-il pris soin de préciser: "Mais enfin, dans une période de crise, on a besoin d'avoir quelqu'un à la barre".

Le traité de Lisbonne instaure, au lieu d'une présidence tournante semestrielle, un président permanent du Conseil européen, désigné par cette instance pour deux ans et demi.

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Santini: clarifier les rôles de chaque collectivité

Publié le 7 Octobre 2008 par Philippe LE ROUX - Délégué de la Circonsription dans Action présidentielle et gouvernementale

La réforme des collectivités locales doit passer par une réflexion sur les compétences de chacune d'entre elles, a affirmé mardi le secrétaire d'Etat à la fonction publique, André Santini.

"Dire que tel échelon doit être supprimé ou ajouté n'a pas de sens sans clarification préalable des rôles de chacun", a déclaré M. Santini alors que Nicolas Sarkozy veut lancer en janvier une réforme des administrations et collectivités locales.

S'exprimant à l'occasion du 25ème anniversaire du Forum pour la gestion des villes et des collectivités, M. Santini a expliqué qu'il fallait "faire une pause dans l'octroi de compétences nouvelles" de l'Etat en direction des collectivités locales et s'attacher d'abord à "clarifier les niveaux actuels de compétences, au besoin en les regroupant".

Selon M. Santini, l'Etat a déjà engagé une réorganisation profonde de ses services au niveau local dans le cadre de la Révision générale des politiques publiques (RGPP): renforcement de l'autorité du préfet de région sur ceux des départements, regroupement de la trentaine de directions régionales autour de moins de dix structures, réorganisation des services déconcentrés départementaux.

"Les collectivités publiques doivent réfléchir sur leur fonctionnement pour participer à cet effort financier", a-t-il déclaré.

De son côté, Alain Richard, ancien ministre PS et co-fondateur du Forum avec M. Santini, a estimé qu'il n'est pas sûr que ce n'est pas "la quête d'hypothétiques réductions budgétaires qui justifie un remembrement institutionnel". "Ce qui est en jeu, a-t-il dit, c'est l'exigence de transparence démocratique".

A propos de la réforme de la taxe professionnelle, le rapporteur général du Budget à l'Assemblée nationale Gilles Carrez a posé la question : "par quoi on la remplace?". Son remplacement est "une telle révolution du point de vue fiscal que ça nous oblige à une réflexion sur la réorganisation des compétences de nos institutions", a-t-il dit.

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Etats généraux de la presse: discours de Nicolas Sarkozy

Publié le 2 Octobre 2008 par Philippe LE ROUX - Délégué de la Circonsription dans Action présidentielle et gouvernementale

Voici les principaux points du discours prononcé par Nicolas Sarkozy lors du lancement des états généraux de la presse.

- L'objectif: "Il s'agit de se mettre d'accord sur un certain nombre de changements à mettre en oeuvre, tout de suite, pour que la presse écrite française sorte des difficultés inacceptables qui sont les siennes depuis 30 ans et qui ne feront que s'aggraver si l'on ne fait rien".

"Si l'Etat est prêt à prendre ses responsabilités pour mieux aider la presse dans ses mutations, la sortie des états généraux ne saurait se limiter à une réallocation ou à une augmentation des aides sans aucun changement structurel".

L'Etat "ne se laissera imposer aucun immobilisme, aucun corporatisme, aucune habitude mauvaise".

- Eviter une vision "univoque" des problèmes : "Vilipender le Syndicat du Livre pour mieux passer sous silence la responsabilité des éditeurs est tellement habituel, vitupérer contre les droits d'auteur des journalistes pour mieux jeter le voile sur les retards d'investissement dans le web est tellement fréquent, critiquer les contenus et les choix éditoriaux pour ne pas parler de la fabrication ou de la distribution est tellement classique". "Les états généraux ne sauraient être ceux de l'invective ni d'une vision univoque des problèmes".

- "Paupérisation" de la presse - "La ligne qu'il nous faut combattre, qu'il nous faut redresser, c'est la paupérisation. Paupérisation des contenus quand moins de 20% des prix de vente leur sont consacrés. Paupérisation des rédactions quand les plans sociaux assèchent les journaux de leur raison d'être, le journalisme. Paupérisation des réseaux avec la disparition d'un trop grand nombre de correspondants étrangers. Paupérisation de la profession avec des journalistes mal payés, mal outillés, précarisés. Paupérisation des entreprises de presse avec insuffisamment de fonds propres pour investir, innover, préparer l'avenir".

- Presse payante : "Je crois dans l'avenir de la presse payante car je crois dans la valeur de l'information vérifiée, analysée, triée, hiérarchisée. Je n'oppose pas la presse gratuite à la presse payante (...). Mais je ne crois pas qu'il arrivera un jour où plus personne ne sera prêt à payer pour de l'analyse et de l'investigation. (...) C'est de la folie de croire que la publicité financera un jour toute l'information: la gratuité, c'est une vue de l'esprit et la mort de la presse écrite".

- Droits d'auteur : "Je me battrai pour affirmer que le droit d'auteur est un principe essentiel mais je veux dire, quitte à me fâcher avec tout le monde, qu'il est parfaitement irréel qu'au sein d'un même titre, on ne puisse éditer le même article sur plusieurs supports sans devoir le payer plusieurs fois".

- Concentration : "Il n'y a aucune raison que des groupes étrangers viennent investir chez nous et qu'aucun groupe français ou si peu n'investisse en France, ni à l'étranger. Cette question n'est pas tabou, pas plus que ne l'est celle de la concentration croissante de la presse régionale, ni celle des droits et devoirs des rédactions. Elle n'est pas dissociable et pas davantage incompatible avec celle de la protection du pluralisme et de la presse d'opinion, dans un contexte où le nombre de supports s'est considérablement développé".

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Dépôts bancaires: les dirigeants européens veulent rassurer

Publié le 2 Octobre 2008 par Philippe LE ROUX - Délégué de la Circonsription dans International

Face aux menaces de faillites bancaires qui secouent l'Europe, les dirigeants de l'UE veulent rassurer et réfléchissent à la création d'un système commun pour protéger les dépôts bancaires des particuliers sur le continent.
Quelques pays membres ont déjà annoncé des mesures pour protéger les dépôts des particuliers et éviter toute panique.
Pour l'instant, la législation européenne oblige les pays de l'UE à disposer d'un système garantissant au moins une indemnisation de 90% du montant du dépôt jusqu'à un montant maximal de 20.000 euros par client. Mais plusieurs pays vont déjà bien au-delà de ces exigences minimales.
 Voici la situation des principaux pays:

En FRANCE, tout déposant voit ses avoirs garantis à hauteur de 70.000 euros pour les dépôts et pour les titres.
Après l'annonce du renflouement de la banque franco-belge Dexia mardi, le Premier ministre François Fillon a assuré les Français "de la garantie absolue de l'Etat sur le système bancaire français".
Une semaine plus tôt, le président Nicolas Sarkozy avait indiqué qu'il n'accepterait pas "qu'un seul déposant perde un seul euro parce qu'un établissement financer se révélerait dans l'incapacité de faire face à ses engagements".

En BELGIQUE, la garantie ne va pas au-delà des 20.000 euros imposés par l'UE. Mais au plus fort des spéculations sur une faillite de Fortis, le ministre des Finances Didier Reynders a promis qu'il ne laisserait "aucun client en difficulté".

L'ITALIE garantit déjà jusqu'à 103.291 euros, qu'il s'agisse de dépôts ou de titres, selon des statistiques de la Commission européenne.
Mercredi, face à la chute en Bourse de la première banque du pays Unicredit, le chef du gouvernement Silvio Berlusconi a indiqué qu'il n'accepterait pas "que les Italiens ne perdent ne serait-ce qu'un euro de leurs économies".

L'IRLANDE a annoncé mardi que l'ensemble des dépôts dans les six grandes banques du pays (Bank of Ireland, Allied Irish Bank, Anglo Irish Bank, Irish Life and Permanent, Irish Nationwide Building Society et Educational Building Society) - soit 400 milliards d'euros - étaient garantis pendant deux ans, sans mention de plafond.
D'autres institutions financières irlandaises plus petites continueront à profiter du "plan de protection de l'épargne" (Deposit Protection Scheme) introduit il y a deux semaines, et qui protège les 100.000 premiers euros.

L'ANGLETERRE garantit les 35.000 premières livres (44.000 euros) d'épargne. Ce montant devrait passer très prochainement à 50.000 livres (63.000 euros)

L'ALLEMAGNE se vante d'avoir un système particulièrement sûr, équivalent "quasiment à une garantie à 100%" selon un porte-parole de la fédération des banques.
Un "fonds pompier" auquel participent la très grande majorité des banques, assure que les détenteurs de comptes et livrets d'épargne peuvent récupérer en cas de faillite leurs deniers dans la proportion de 30% du capital propre de la banque concernée, ce qui représente des sommes allant de quelques millions d'euros par client pour les petits établissements à plusieurs milliards pour les grands.
Les banques mutualistes et publiques, dont les caisses d'épargne, très populaires en Allemagne, ont elles aussi des systèmes garantissant à 100% les dépôts de leurs clients.

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Le Livret A pourrait financer les PME

Publié le 2 Octobre 2008 par Philippe LE ROUX - Délégué de la Circonsription dans Action présidentielle et gouvernementale

Le Livret A, qui fait l'objet d'un engouement croissant de la part des épargnants du fait de la crise financière, pourrait voir ses excédents être utilisés par le gouvernement pour financer les PME.
Les fonds déposés sur Livret A ont progressé de 9,8% depuis un an pour s'élever à 128,1 milliards d'euros fin juillet. Ils progressent en temps normal de moins de 4% par an.
Cet engouement pour le produit d'épargne populaire intervient alors même que d'autres formes d'épargne sont en souffrance. Ainsi l'assurance-vie a vu ses cotisations reculer de 9% sur les huit premiers mois de 2008.
"A chaque fois qu'on est dans une crise bancaire, on observe un repli des épargnants vers les produits supposés sans risque. En outre, la rémunération anormalement élevée sur l'épargne à court terme renforce l'attractivité du Livret A", explique Didier Davydoff, économiste à l'Observatoire de l'épargne européenne.
Le taux du Livret A, qui n'était encore que de 2,75% jusqu'au 1er août 2007, a été porté à 4% un an plus tard.
La future généralisation du Livret A à toutes les banques françaises dope aussi la collecte. Les actuels distributeurs du produit d'épargne (Banque postale, Caisse d'Epargne et Crédit Mutuel pour le Livret Bleu) multiplient les campagnes commerciales pour attirer de nouveaux clients.
La Banque postale a ainsi ouvert 350.000 Livrets au cours de la première moitié de l'année, soit 60% de plus que sur la même période de 2007. La Caisse d'Epargne affirme elle avoir ouvert 160.000 Livrets représentant 6 milliards d'euros d'encours à mi-septembre.
Et à partir du 1er janvier 2009, avec la généralisation, le nombre d'agences bancaires proposant le Livret A devrait passer de 22.000 à 44.000 guichets.
En période de restrictions budgétaires, cette manne suscite logiquement l'intérêt du gouvernement. François Fillon a ainsi affirmé mardi qu'il envisageait de "réaffecter" au financement de l'économie les "excédents de la collecte" du Livret A.
Le produit d'épargne sert déjà à financer le logement social, les tramways, transports collectifs et les hôpitaux. Ses fonds sont centralisés à la Caisse des dépôts qui s'en sert pour accorder des prêts à taux avantageux.
Une fois tous ces emprunts accordés, il reste cependant entre 10 à 15 milliards d'euros dans les caisses de la CDC, selon une source proche du dossier. Ces fonds pourraient donc être utilisés pour d'autres types de projets, tels que des financements aux PME.
Un tel usage des fonds du Livret A ne serait pas en rupture avec l'histoire du produit d'épargne. Depuis sa création en 1818, le Livret A a servi à financer la dette publique, l'électrification des campagnes et même la fabrication d'un paquebot transatlantique.

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USA : un nouveau projet de plan de sauvetage des banques adopté

Publié le 2 Octobre 2008 par Philippe LE ROUX - Délégué de la Circonsription dans International

Le projet légèrement amendé de plan de sauvetage des banques américaines, adopté mercredi par le Sénat, deux jours après le rejet d'une première mouture par la Chambre des représentants, doit permettre à l'Etat de racheter 700 milliards d'actifs douteux liés au crédit hypothécaire.

Ce vote ouvre la voie à l'approbation du texte vendredi par la Chambre des représentants.

Appelé "Loi de stabilisation économique d'urgence de 2008", ce plan vise à protéger la valeur de l'épargne et des biens immobiliers des contribuables, préserver la propriété, promouvoir la croissance économique et maximiser le retour sur investissement.

Le projet de loi pose une limite dans le temps au plan de sauvetage, au 31 décembre 2009. Sa durée peut être étendue à la demande du gouvernement, pour un maximum de deux ans après l'adoption de la loi.

 

Garanties pour les contribuables:

-          Possibilité pour le Trésor d'acheter dans un premier temps jusqu'à 250 milliards de dollars d'actifs invendables, un montant pouvant être relevé jusqu'à 350 milliards à la demande du président. Droit de veto du Congrès pour les achats au-delà de ce montant, qui ne pourra pas dépasser 700 milliards.

-          Prise de participation de l'Etat au capital et aux profits des sociétés bénéficiant du plan, permettant de dégager des bénéfices si les conditions de marché s'améliorent.

-          Mandat accordé au secrétaire au Trésor pour se coordonner avec les autorités et les banques centrales d'autres pays pour mettre en place des plans similaires.

La nouvelle version adoptée au Sénat comporte en outre deux dispositions:

-          Le plafond de la garantie accordée aux déposants en cas de faillite de leur banque est porté de 100.000 à 250.000 dollars, pour un an.

-          Des crédits d'impôts à la classe moyenne et aux entreprises ont été introduits.

 

Limitation des indemnités de départ pour les dirigeants:

-          Interdiction des parachutes en or pour les PDG ou les dirigeants licenciés ou démissionnant après avoir travaillé dans des sociétés qui ont vendu des actifs au Trésor, tant que le Trésor en est actionnaire.

-          Limitation des indemnités encourageant des prises de risque inutiles. Plafond de 500.000 dollars pour les rémunérations de dirigeants pouvant bénéficier de déductions fiscales.

-          Remboursement des primes accordées sur des espoirs de gains en fin de compte non réalisés.

 

Surveillance et transparence:

-          Supervision de la mise en œuvre du plan par un conseil de surveillance où siègeront le président de la Réserve fédérale, le secrétaire au Trésor et le président de la SEC, le régulateur boursier.

-          Présence de la Cour des comptes (GAO) au Trésor pour superviser le plan de rachat des actifs et réaliser des audits.

-          Nomination d'un inspecteur général indépendant pour surveiller les décisions du secrétaire au Trésor.

-          Examen par la justice des mesures du secrétaire au Trésor.

 

Mesures contre les saisies immobilières:

-          Mesures de protection pour les propriétaires menacés de saisie de leur logement, alors que jusqu'à deux millions de saisies sont prévues pour 2009.

-          Autorisation pour l'Etat de réviser les conditions des prêts hypothécaires accordés aux emprunteurs en difficulté.

-          Aide aux petites banques locales touchées par la crise du crédit hypothécaire.

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Les présidents du Sénat sous la Vème

Publié le 1 Octobre 2008 par Philippe LE ROUX - Délégué de la Circonsription dans Point de Repère

Le sénateur UMP des Yvelines et ancien ministre du Travail Gérard Larcher est, depuis mercredi, le cinquième président du Sénat de la Vème République.
Voici ses prédécesseurs: 

Gaston Monnerville
(1897-1991): radical-socialiste, avocat, député-maire de Cayenne, conseiller de la République de Guyane, puis sénateur du Lot en 1948, il a présidé aux destinées du Sénat de 1947 à 1968, soit sous les IVe et Ve Républiques.
Il ne se représente pas à la présidence en 1968, mais restera au Sénat jusqu'en 1974, date à laquelle il entre au Conseil constitutionnel.
Gaston Monnerville s'était heurté au général de Gaulle lorsque celui-ci proposa, en 1962, un référendum pour l'élection du président de la République au suffrage universel.
 

Alain Poher (1909-1996): à la tête du Sénat de 1968 à 1992, ce centriste est le seul président de la Haute assemblée de la Ve à avoir été chef de l'Etat par intérim, par deux fois: en 1969, après le départ du général de Gaulle à la suite de son échec au référendum sur la réforme du Sénat - à laquelle M. Poher s'était opposé avec vigueur - et en 1974, à la mort de Georges Pompidou.
En 1969, le sénateur du Val-de-Marne avait été défait par ce dernier à l'élection présidentielle. Réélu sept fois consécutives, il siège durant 40 ans au Palais du Luxembourg, dont 24 ans au "plateau". A partir de 1981, il anime la bataille au Sénat, devenu bastion de l'opposition, contre le pouvoir socialiste de François Mitterrand, en faveur de l'école privée notamment. 

René Monory
(né en 1923): sénateur UDF de la Vienne, il est élu au "plateau" en 1992, réélu en 1995, puis battu en 1998. Ministre de l'Industrie, puis ministre de l'Economie de Raymond Barre (1977-1981), ministre de l'Education de Jacques Chirac (1986-1988), ancien maire de Loudun, il a quitté en 2004 le conseil général de la Vienne après l'avoir présidé pendant 24 ans et y avoir siégé durant 43 ans, et ne s'est pas représenté au Sénat.
"Père" du Futuroscope, parc de loisirs situé près de Poitiers, il a été hospitalisé cette année à deux reprises, notamment pour des problèmes respiratoires. 

Christian Poncelet (né en 1928): désormais ex-président du Sénat après trois mandats, il avait accédé à ce poste en 1998.
Sénateur des Vosges depuis 1977, il a été membre des gouvernements Messmer, Chirac et Barre entre 1972 et 1977. Ancien député et maire de Remiremont, il préside le Conseil général des Vosges depuis 1976.M. Poncelet a lancé la réforme du Sénat qui a été votée en 2003: abaissement de l'âge d'éligibilité de 35 à 30 ans et réduction progressive du mandat sénatorial de neuf à six ans.

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Gérard Larcher (UMP) élu dès le premier tour président du Sénat

Publié le 1 Octobre 2008 par Philippe LE ROUX - Délégué de la Circonsription dans Action présidentielle et gouvernementale

L'ancien ministre du Travail UMP, Gérard Larcher, 59 ans, est devenu mercredi le cinquième président du Sénat de la Vème République, élu dès le premier tour au fauteuil prestigieux qu'occupait Christian Poncelet (UMP, 80 ans).
Le sénateur-maire de Rambouillet a rassemblé d'emblée sur son nom la majorité absolue, avec 173 voix contre 134 au président du groupe socialiste Jean-Pierre Bel (Ariège).
339 sénateurs ont voté. Il y a eu 11 bulletins nuls ou blancs.
2 bulletins sont allés à l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin sèchement battu par M. Larcher lors d'une primaire du groupe UMP destinée à désigner son candidat au "plateau".
19 voix se sont portées sur René Garrec, sénateur UMP du Calvados, issu de la même sensibilité RI (Républicains indépendants) que M. Raffarin. Les deux hommes n'étaient pas candidats et ces votes expriment, explique-t-on de source parlementaire UMP, une mauvaise humeur au sein du groupe devant la domination de la sensibilité RPR représentée par M. Larcher.
Cette élection, attendue, a été marquée par quelques rebondissements de dernière minute.
Outsider UMP, le sénateur de l'Orne et ancien ministre Alain Lambert a renoncé à se présenter quelques heures avant le scrutin.
Le groupe centriste a de son côté annoncé en fin de matinée la candidature de son président Michel Mercier, avant de faire volte-face un quart d'heure avant l'ouverture de la séance. Façon, selon eux, de "montrer" le "rôle essentiel" qu'ils jouent désormais au Sénat.
De même, le groupe communiste a fait part in extremis de la candidature de sa présidente Nicole Borvo Cohen-Seat, avant de se raviser au nom de l'unité de la gauche PS-PCF face à la majorité de droite.
L'élection a eu lieu à bulletins secrets. Après un discours du doyen Serge Dassault (UMP, 83 ans), chaque sénateur a déposé son bulletin dans une urne placée sur la tribune de l'hémicycle. Scrutateur, le benjamin du Sénat Richard Tuheiava, 34 ans, officiait collier traditionnel polynésien au cou.
Les différents groupes vont maintenant poursuivre leurs négociations pour l'obtention des postes à responsabilité: présidences de commission, vice-présidence, secrétaires du Sénat etc.
A 59 ans, Gérard Larcher est plus jeune que la moyenne de ses collègues sénateurs (62 ans) et aussi que son homologue de l'Assemblée Bernard Accoyer (63 ans).

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Nicolas Sarkozy, un Président à la barre dans la tempête financière

Publié le 1 Octobre 2008 par Philippe LE ROUX - Délégué de la Circonsription dans Action présidentielle et gouvernementale

Jamais depuis 80 ans le monde n’a eu à affronter une crise financière d’une ampleur aussi forte. Dans un tel contexte, les décideurs politiques se doivent à un minimum de retenue et de sang-froid afin de piloter avec finesse une situation excessivement délicate.

 

1)       Depuis son élection en 2007, Nicolas Sarkozy n’a cessé de plaider au niveau européen et international pour la moralisation du capitalisme financier

-          Cela a été le cas lorsque, le 16 août 2007, Nicolas Sarkozy a proposé à ses collègues du G7 d’améliorer « la transparence du fonctionnement des marchés et à la capacité pour ces derniers de financer de façon efficace et stable l'économie mondiale », afin de « se mettre en mesure d'éviter une contagion injustifiée de tensions locales à l'économie réelle ».

-          Cela a également été le cas le 25 septembre 2007, lors de son premier discours à l’ONU, au cours duquel le Chef de l’Etat avait solennellement demandé aux nations unies de « prendre en main la moralisation du capitalisme financier » et la question d’une « plus juste répartition des profits ».

-          Cela a encore été le cas à New-Dehli le 26 janvier 2008, où le Président a indiqué vouloir « tourner le dos à un capitalisme financier qui a besoin de se moraliser et d’avoir de la transparence. Il faut un capitalisme qui ait des règles ».

-          Cette volonté s’est traduite par un engagement de la France, de l’Allemagne, de l’Italie et du Royaume-Uni le 29 janvier 2008 à travailler ensemble sur ces questions, lors du sommet informel de Londres. Les résultats de ces travaux en commun pourront d’ailleurs servir de base de travail utile pour organiser la riposte européenne à la crise actuelle.

 

2)       Dans la période plus récente, le Chef de l’Etat est toujours resté aux avant-postes de la crise internationale

 

-          Discours de New-York à l’ONU le 23 septembre 2008, au cours duquel le Président a appelé à la création d’un « capitalisme régulé où des pans entiers de l’activité financière ne seront pas laissés à la seule appréciation des opérateurs de marché », à construire « un capitalisme où les agences de notation seront contrôlées et sanctionnées lorsque cela sera nécessaire. Où la transparence des transactions remplacera l’opacité » ;

-          Discours de Toulon le 25 septembre 2008, au cours duquel le Chef de l’Etat a appelé à « remettre à plat tout le système financier et monétaire mondial afin de créer les outils d'une régulation mondiale », s'est engagé à ce que l'État intervienne « si les difficultés actuelles devaient entraîner une restriction du crédit qui priverait les Français et les PME des moyens de financer leurs investissements », a confirmé sa volonté de ne pas augmenter les prélèvements obligatoires et de dégager des marges de manœuvre supplémentaires en continuant à alléger le poids de l’Etat, notamment par le non-remplacement d’un fonctionnaire partant en retraite sur deux.

-          Réunion sur la situation financière de la banque DEXIA le 30 septembre 2008 à 5h00, et engagement de la France à hauteur de 3 milliards d’euros (1Md en propre et 2 Mds via la Caisse des Dépôts) afin de protéger l'épargne et les milliers d'emplois portés par l’établissement franco-belge, conformément aux orientations du discours de Toulon.

-          Réunion des dirigeants des principales banques et compagnies d'assurances françaises le 30 septembre 2008 à 10h30, et engagement à ce que le gouvernement annonce d’ici la fin de la semaine de nouvelles dispositions concernant les missions des établissements bancaires en matière de financement de l'économie.

-          Réunion des dirigeants des grandes entreprises européennes le 30 septembre 2008 dans l’après-midi afin de faire le point avec elles, en tant que Président de l’Union européenne, sur leurs perspectives économiques et financières.

-          Réunions des quatre pays européens du G8 en fin de semaine, en compagnie également du président de la Commission européenne, du patron de l'Eurogroupe et du gouverneur de la Banque centrale européenne afin de préparer le futur sommet mondial sur la crise financière internationale dans le cadre du G8.

-          Dans ce contexte, le Président n’oublie pas les Français les plus modestes, qui risquent de connaître plus tôt que les autres les effets de la crise : majoration de la prime de Noël pour les allocataires de minima sociaux, revalorisation de 7% du minimum vieillesse en 2009, majoration prévue de 11% des pensions de réversion, instauration d’un minimum garanti pour les retraités agricoles, accélération de la mise à disposition de contrats aidés pour les jeunes gens des quartiers.

 

Il est donc particulièrement malvenu et même choquant que les socialistes profitent de ces difficultés mondiales qui n’épargnent aucun pays développé pour mettre en cause l’action du Président de la République. En mal d’unité avant leur congrès de Reims, alors que leur ancienne candidate à la présidentielle se met en scène dans un spectacle musical offert dans une grande salle de spectacle parisienne et que les « courants » n’ont pas de mots trop durs pour se disqualifier les uns les autres, il est tout simplement affligeant de voir le PS tenter de se ressouder en attaquant un Chef de l’Etat qui n’a cessé, tout au long de cette crise et même avant qu’elle n’explose, de tenir la barre.

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