Il y a urgence absolue à reporter sine die l'écotaxe, pour toute la France et pas seulement en Bretagne où elle rencontre une hostilité grandissante.
Ce qui se passe en Bretagne, en réalité, se passe dans toute la France. Ainsi, nous entendons beaucoup d'appels de détresse de la part de petites entreprises disant "crouler sous les charges".
Lorsque l'écotaxe a été votée par la droite (et adoptée unanimement par la droite et la gauche) c'était un autre contexte : en dix-huit mois, la gauche a annulé la défiscalisation des heures supplémentaires, toute notre politique économique et sa dynamique.
Alors que Stéphane Le Foll, ministre de l'Agriculture, a affirmé lundi que l'annulation de l'écotaxe obligerait l'Etat à dédommager Ecomouv', la société chargée de la mettre en œuvre, à hauteur de 800 millions d'euros ; nous dénonçons ce coût de gestion absolument délirant.
L'UMP préconise d'autres solutions pour lutter contre la pollution : baissons d'autres impôts, faisons des allègements de charges. Le problème est que cette écotaxe, c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Elle vient s'ajouter à 55 milliards d'euros d'augmentation d'impôt en deux ans. Ça fera ça à la fin de 2014. Quelle est l'économie moderne qui peut tenir le choc face à des contraintes pareille ?
Il y a d'autres manières de gouverner un grand pays. Il faut baisser les dépenses publiques inutiles, il faut faire des économies... Il faut un pacte fiscal avec les Français dans lequel nous leur disons que nous nous engageons à deux choses: la baisse massive des impôts contre des baisses de dépenses publiques inutiles, la stabilité fiscale.