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Un Républicain de Guingamp

Site de Philippe LE ROUX, ancien Délégué de la quatrième circonscription des Cotes-d'Armor et Conseiller chargé des grands projets auprès de la Direction de l'UMP

Congrès des Républicains : discours de Nicolas Sarkozy

Publié le 30 Mai 2015 par Philippe LE ROUX - Délégué de Circonscription dans Les Républicains

Discours de Nicolas Sarkozy - Congrès du 30 Mai 2015

Discours de Nicolas Sarkozy - Congrès du 30 Mai 2015

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LES RÉPUBLICAINS : RÉSULTATS DU VOTE

Publié le 29 Mai 2015 par Philippe LE ROUX - Délégué de Circonscription

La Haute Autorité de l’Union a procédé au recensement des votes dès clôture, vendredi 29 mai à 18 heures, du scrutin du Congrès extraordinaire de l’UMP des 28 et 29 mai 2015.

Les résultats issus du décompte sont les suivants :

- Nombre d’électeurs inscrits : 213 030

- Nombres de votants : 97 440, soit 45,74 %

Question 1 : Approuvez-vous « Les Républicains » comme dénomination de notre mouvement ?

- Bulletins blancs : 2 429

- Suffrages exprimés : 95 011

- Oui : 79 129, soit 83,28 %

- Non : 15 882, soit 16, 72 %

Question 2 : Approuvez-vous les projets de Statuts et de Règlement intérieur issus des travaux de la commission de révision des Statuts ?

- Bulletins blancs : 3 345

- Suffrages exprimés : 94 095

- Oui : 90 653, soit 96,34 %

- Non : 3 442, soit 3,66 %

Question 3 : Approuvez-vous la liste des candidats, adoptée en Bureau Politique le 19 mai 2015, en vue de la composition du premier Bureau Politique ?

- Bulletins blancs : 3 683

- Suffrages exprimés : 93 757

- Oui : 88 858, soit 94,77 %

- Non : 4 899, soit 5,23 %

La Haute Autorité a, tout au long des deux jours du scrutin, procédé à l’examen en temps réel des réclamations qui lui ont été adressées. Il a été individuellement répondu à chacune. La Haute Autorité de l’Union rendra sa décision définitive sur les résultats du scrutin dès que l’ensemble des pièces que doivent lui adresser, dès lundi 1er juin, les présidents des lieux de vote constitués dans le cadre des fédérations départementales aura été contrôlé (vérification des feuilles d’émargement des bureaux de vote et des photocopies des pièces d’identité des électeurs) et après examen des réclamations susceptibles d’être formulées dans les délais de recours.

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Sommet Japon-UE: l'accord de libre-échange en ligne de mire

Publié le 28 Mai 2015 par Philippe LE ROUX - Délégué de Circonscription dans International

Le Japon et l'UE se retrouvent vendredi à Tokyo pour leur 23e sommet annuel, consacré aux négociations en cours sur un partenariat stratégique et un ambitieux accord de libre-échange censé prendre forme d'ici à fin 2015.

Les deux parties ont déjà exprimé le souhait "d'accélérer le rythme des négociations" sur l'accord de libre-échange, lancées il y a deux ans.

Un tel accord, qui vise à favoriser la croissance, permettrait à l'ensemble UE-Japon de peser 30% de l'économie du monde et 40% de son commerce, selon ses promoteurs.

Les Européens attendent du Japon qu'il lâche du lest en particulier sur les barrières non tarifaires (NTB) qui cadenassent de nombreux marchés nippons, notamment alimentaires.

Pour Tokyo, l'un des enjeux essentiels est que Bruxelles démantèle ses droits de douane sur les voitures japonaises, une question sensible en Allemagne, important fabricant et exportateur d'automobiles.

S'il était finalisé en 2015, l'accord UE-Japon pourrait être signé avant le Partenariat transatlantique, l'accord de libre-échange négocié actuellement avec difficulté par Tokyo et Washington.

Lors du dernier sommet, il y a un an à Bruxelles, les 28 membres de l'UE et le Japon avaient décidé de renforcer leur coopération en matière de sécurité, notamment dans la lutte contre la piraterie maritime et le terrorisme, ainsi que dans la cyber-sécurité.

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Logement neuf: les mises en chantier en baisse de 6,2% de février à avril

Publié le 28 Mai 2015 par Philippe LE ROUX - Délégué de Circonscription dans Le reniement - c'est maintenant !

Les mises en chantier de logements neufs en France ont reculé de 6,2% de février à avril, sur un an, à 84.300, a annoncé vendredi le ministère du Logement.

Dans le même temps, le nombre des permis de construire accordés pour des logements neufs a baissé quasiment autant, de 6,8%, à 87.400, selon un communiqué.

Par type de construction, les mises en chantier de logements ordinaires sont ressorties en repli de 6,6%, à 78.100 unités, selon les estimations du ministère.

Celles des logements en résidence (pour séniors, étudiants ou dédiés au tourisme), un segment de niche, ont mieux résisté (-1,5%), à 6.200 unités.

Sur la période de douze mois achevée fin avril, les mises en chantier ont baissé de 7,5%, à 347.900.

Pour leur part, les permis de construire, qui renseignent sur les futures mises en chantier, ont connu un repli moins important, de 5%, à 365.600, sur ces douze mois.

Le ministère du Logement a dévoilé fin février une nouvelle méthode pour évaluer les logements mis en chantier, qu'il estime plus fiable.

Celle-ci a conduit à comptabiliser plusieurs dizaines de milliers de logements supplémentaires par an, ces dernières années.

Désormais, le nombre des logements mis en chantier est estimé à l'aide d'un modèle statistique censé délivrer une information en temps réel de la conjoncture et fournir des résultats "plus fidèles à la réalité du terrain".

Les données collectées sur le terrain sont complétées par des enquêtes annuelles et croisées avec d'autres paramètres (stock de logements invendus des promoteurs, taux d'intérêt, moral des ménages).

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Dix ans après le référendum sur la constitution européenne, les Français confirmeraient le "non"

Publié le 28 Mai 2015 par Philippe LE ROUX - Délégué de Circonscription dans International

Dix ans après le référendum du 29 mai 2005 sur la ratification de la constitution européenne, les Français confirmeraient très majoritairement leur refus de ce texte, selon un sondage Ifop publié jeudi soir sur le site du Figaro.

A la question "10 ans après, si c'était à refaire, voteriez-vous +oui+ ou +non" à ce référendum ?", 47% des personnes interrogées répondent par "non", 29% par "oui" et 24% ne se prononcent pas.

Si l'on exclut les personnes qui ne se prononcent pas, le pourcentage de "non" est de 62% et celui de "oui" de 38%. Lors du référendum de 2005 en France, 55% des votants avaient rejeté le texte, 45% l'avaient approuvé.

Les hommes sont 51% à s'opposer au texte, 32% à l'approuver, 17% ne se prononcent pas. Les femmes voteraient "non" à 43% et "oui" à 26% (31% ne se prononcent pas).

Le "non" recueillerait 49% parmi les sondés âgés de 35 ans ou plus (contre 29% de "oui" et 22% d'indécis), et les moins de 35 ans sont également plutôt opposés au traité constitutionnel (38% "non", 26% "oui"), mais 36% ne se prononcent pas.

A gauche, les sympathisants du PS (45% "oui", 38% "non", restent indécis) et d'EELV (49% "oui", 28% "non") sont favorables au texte, ceux du Front de gauche y étant majoritairement opposés (à 65%, contre 21% de "oui").

A droite, les sympathisants de l'UMP voteraient "oui" à 50%, "non" à 37%, ceux de l'UDI "oui" à 43% et "non" à 30%, tandis que le "non" est largement majoritaire parmi les sympathisants du FN (72% de "non", 10% de "oui").

Par ailleurs, à la question "souhaitez-vous que la France abandonne l'euro et revienne au franc ?", 29% des personnes interrogées répondent "oui" et 71% "non". A la même question posée en mai 2010, 38% des sondés avaient répondu "oui" et 62% "non".

Enfin, interrogés pour savoir s'ils seraient favorables ou opposés à l'exclusion de la Grèce de la zone euro "dans le cas où la Grèce arrêtait de rembourser sa dette vis-à-vis de ses partenaires européens", 64% des sondés se disent favorables à l'exclusion de la Grèce, contre 36% qui y seraient opposés.

Sondage réalisé par questionnaire auto-administré en ligne, du 22 au 27 mai 2015, auprès d'un échantillon de 1.008 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans ou plus.

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GB/référendum: "Le Royaume-Uni doit-il rester membre de l'UE?" sera la question posée

Publié le 27 Mai 2015 par Philippe LE ROUX - Délégué de Circonscription dans International

"Le Royaume-Uni doit-il rester membre de l'UE ?". Telle est la question à laquelle les Britanniques devront répondre par "oui" ou par "non" lors d'un référendum qui se tiendra d'ici fin 2017, a annoncé jeudi le gouvernement conservateur.

Cette formulation positive place les europhiles dans le camp du "oui". Elle figure dans le projet de loi détaillant les modalités de la consultation, qui est présenté au Parlement britannique jeudi, au lendemain de l'ouverture de la session parlementaire.

"L'introduction du projet de loi sur le référendum sur l'UE est un pas concret vers le règlement du débat sur l'adhésion du Royaume-Uni de l'UE", a fait valoir une source proche du Premier ministre David Cameron.

La consultation se tiendra au plus tard fin 2017 mais pourrait être organisée dès l'année prochaine.

C'est "la première fois depuis quarante ans que le peuple britannique a son mot à dire sur notre place dans l'UE", a souligné la même source. Le dernier et seul référendum sur la question de l'appartenance du Royaume-Uni au bloc européen remonte à 1975.

L'électorat sera pratiquement le même que pour les élections législatives, c'est-à-dire composé des citoyens britanniques et des citoyens irlandais et du Commonwealth résidents au Royaume-Uni, tous âgés de plus de 18 ans. Contrairement à la pratique aux législatives, les membres de la chambre des Lords pourront voter.

Par contre, les ressortissants de l'UE, autorisés à voter lors des élections locales, ne pourront pas s'exprimer.

En faisant de ce projet de loi le premier de son nouveau gouvernement, David Cameron montre sa volonté d'avancer rapidement sur ce dossier, l'une de ses principales promesses de campagne pour les législatives du 7 mai -qu'il a remportées avec une courte majorité absolue.

Favorable au maintien de son pays dans une union réformée, le Premier ministre britannique compte d'abord tenter de renégocier certains aspects de l'adhésion du Royaume-Uni à l'UE.

Il aspire notamment à rapatrier certains pouvoirs au nom de la souveraineté du Parlement britannique et à durcir les conditions d'accès aux aides sociales pour les ressortissants de l'UE.

Pour défendre ses projets de réforme de l'UE, David Cameron entame une tournée des capitales européennes, commençant dès jeudi par un déjeuner avec le Premier ministre néerlandais Mark Rutte et un dîner à l'Élysée avec le Président français François Hollande.

Vendredi, il doit se rendre à Varsovie pour rencontrer la Première ministre polonaise Ewa Kopacz, puis à Berlin, pour voir la chancelière allemande Angela Merkel.

David Cameron compte s'entretenir avec l'ensemble de ses 27 partenaires européens avant le sommet des chefs d'État et de gouvernement des 25 et 26 juin à Bruxelles.

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Les adhérents UMP votent sur le nouveau nom de leur parti

Publié le 27 Mai 2015 par Philippe LE ROUX - Délégué de Circonscription dans UMP, Les Républicains

Les adhérents UMP votent ce jeudi à partir de 08H00 jusqu'à vendredi 18h00 par internet sur le nouveau nom de leur parti, Les Républicains, ses nouveaux statuts et la composition de son nouveau bureau politique.

213.030 adhérents à jour de cotisation au 31 décembre 2014 sont invités à voter.

Trois possibilités s'offrent à eux: se connecter sur le site du parti, voter à partir de l'application Direct citoyen récemment lancée par l'UMP, se rendre dans l'une des 300 permanences UMP dans toute la France qui mettront un ordinateur à leur disposition.

Le résultat le plus attendu est celui qui concerne le nouveau nom de l'UMP ; le nom "Les Républicains" devrait être plébiscité, les remontées des fédérations au siège sur cette question sont très positives.

En outre, la justice a débouté mardi les organisations et élus de gauche qui l'avaient saisie, en refusant de se prononcer en urgence sur leur demande d'interdiction de cette appellation.

Nicolas Sarkozy, qui a choisi le nouveau nom de baptême de l'UMP, a adressé début mai une lettre aux adhérents leur expliquant qu'"en proposant de nous appeler Les Républicains, nous voulons montrer la volonté de ne céder en rien face à ce qui, au quotidien, affaiblit la République" car "la République a trop reculé face aux entorses multiples qui sont faites à ses principes".

Les nouveaux statuts que les adhérents auront également à valider sont plus démocratiques, plus transparents que les précédents et garantissent la décentralisation et la parité dans les instances dirigeantes. Ils permettent également un recours régulier au référendum auprès des adhérents qui seront invités à donner leur avis sur différents sujets par internet.

Enfin, les adhérents devront également valider la composition du nouveau bureau politique, le "gouvernement" du parti qui compte 120 membres, qui permet à chaque sensibilité d'être représentée.

Les trois votes seront proclamés samedi, lors du congrès du parti, par la Haute autorité (dirigée par la juriste Anne Levade) qui supervise le scrutin.

Quelque 20.000 personnes sont attendues à ce congrès qui se déroulera au Paris Events center, porte de la Villette, de 09h00 à 16h00 et sera clos par un discours de Nicolas Sarkozy.

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Nicolas Sarkozy lance un appel à tous les républicains

Publié le 17 Mai 2015 par Philippe LE ROUX - Délégué de Circonscription dans UMP

Nous appelons à s’unir à nous tous les Républicains qui ont dans leur cœur l’amour d’un pays dont l’idéal a transformé le monde.

Nous appelons à nous rejoindre tous les Français qui aiment la République, ce miracle par lequel tant d’hommes dans le monde qui se sont endormis sujets, se sont réveillés citoyens, parce que ce mot signifie pour eux une certaine idée de l’Homme, une exigence qui fait passer les devoirs avant les droits, un « non » catégorique à toutes les formes d’asservissement, et à tout ce qui porte atteinte à l’égale dignité de la femme, de l’homme et de l’enfant.

« Républicains », ce n’est pas seulement le nouveau nom d’un parti. C’est le cri de ralliement de toutes celles et de tous ceux qui souffrent de voir la République reculer tous les jours et qui veulent opposer à ce recul un refus déterminé.

« Républicains », c’est le nom de celles et de ceux qui refusent d’abandonner à d’autres la maîtrise de leur propre destin, et qui veulent vivre debout, de leur intelligence, de leur travail, de leur mérite sans être redevable à personne.

« Républicains », c’est le nom de ceux qui préfèreront toujours la liberté à toutes les formes de dépendance, et choisiront toujours l’ouverture à l’universel contre l’enfermement communautariste, le sentiment d’une destinée commune à la guerre des origines et des mémoires.

« Républicains », c’est ainsi que se nomment celles et ceux qui se battent pour l’émancipation de la personne humaine et pour le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.

« Républicains », c’est ainsi que se nomment celles et ceux pour qui le combat contre le fanatisme et l’intégrisme, contre l’obscurantisme et la déraison, contre la barbarie et la sauvagerie qui menacent toute forme de civilisation dans le monde, est au-delà de la droite et de la gauche.

Républicains de tous les bords, vous qui pensez que la personne humaine ne peut être laissée à la merci de n’importe quelle tyrannie, ni religieuse, ni politique, qu’elle n’est pas une marchandise que l’on peut acheter ou vendre, vous qui refusez de désespérer de la raison et de la conscience humaines, ce que nous avons en partage est plus grand que ce qui peut nous séparer.

Républicains de France, vous qui pensez que la Démocratie est plus grande avec la République que sans elle, vous qui regardez la République comme une espérance, le premier de nos devoirs communs n’est-il pas de conserver à nos enfants cette espérance ?

Républicains, la République a besoin de chacune et de chacun d’entre vous.

Pour que demain, nos enfants retrouvent confiance dans l’avenir en continuant d’écrire une histoire de liberté, d’égalité, de fraternité et de laïcité, unissons-nous !

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L'UMP lance une application, "Direct Citoyen"

Publié le 13 Mai 2015 par Philippe LE ROUX - Délégué de Circonscription dans UMP

L'UMP lance mercredi une application, "Direct citoyen", disponible sur téléphone mobile, avec l'ambition de "transformer complètement le lien entre le parti et ses adhérents" et contribuer ainsi "à la dynamique de modernisation et de démocratisation" du mouvement.

Objectif : "faire davantage participer les adhérents et sympathisants et mieux écouter leurs attentes sur la vie et l'organisation du mouvement, sur les sujets d'actualité, sur le projet d'alternance et plus largement sur la France qu'ils souhaitent construire", selon l'UMP.

L'application "va permettre un flux continu d'aller-retours entre les adhérents et le parti. Ca marche dans les deux sens: le parti peut poser des questions, les adhérents et sympathisants également", s'est félicité mardi Frédéric Péchenard, directeur général de l'UMP, en présentant l'application à la presse. Axel Calandre, qui l'a conçue, était à ses côtés.

Elle va également permettre aux adhérents, et à eux seuls (environ 210.000), de voter sur le nouveau nom de leur parti ("Les Républicains") et ses nouveaux statuts. Le vote aura lieu les 28 et 29 mai, la veille et l'avant-veille du congrès, organisé le 30 mai à la Grande Halle de la Villette à Paris. Ce vote sera sécurisé, sous la direction de la Haute autorité de l'UMP, le numéro d'adhérent servant de mot de passe.

Les adhérents auront toujours la possibilité de voter en se connectant au site de l'UMP ou en se rendant dans les fédérations.

L'application est lancée avec une première série de questions destinées à "affiner les attentes des utilisateurs vis-à-vis de cette nouvelle plateforme participative". Toute personne qui la télécharge, en inscrivant obligatoirement son nom et adresse électronique, est considérée par l'UMP comme "un sympathisant".

De fait, elle est "un aspirateur à adhérents", reconnaît M. Péchenard, qui considère que l'application "doit nous permettre de fédérer le maximum de nos adhérents et toucher le maximum de personnes".

Alors que M. Sarkozy s'est fixé comme objectif "500.000 adhérents" à l'horizon 2017, l'UMP assure engranger "chaque jour depuis début 2015 environ 1.000 adhésions ou renouvellement" de la carte UMP. "A ce rythme, nous serons 300.000 à la fin de l'année", a affirmé M. Péchenard.

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Jean d'Ormesson : lettre ouverte au président de la République et aux «Attila» de l'éducation

Publié le 10 Mai 2015 par Par Jean d'Ormesson - Le Figaro

Jean d'Ormesson écrit au président de la République au sujet de la réforme du collège. Il lui demande de ne pas laisser dépérir nos biens les plus précieux : notre langue, notre littérature, notre culture.

Monsieur le président de la République,

Plus d'une fois, vous avez souligné l'importance que vous attachiez aux problèmes de la jeunesse, de l'éducation et de la culture. Voilà que votre ministre de l'Éducation nationale se propose de faire adopter une réforme des programmes scolaires qui entraînerait, à plus ou moins brève échéance, un affaiblissement dramatique de l'enseignement du latin et du grec et, par-dessus le marché, de l'allemand.

Cette réforme, la ministre la défend avec sa grâce et son sourire habituels et avec une sûreté d'elle et une hauteur mutine dignes d'une meilleure cause. Peut-être vous souvenez-vous, Monsieur le président, de Jennifer Jones dans La Folle Ingénue? En hommage sans doute au cher et grand Lubitsch, Mme Najat Vallaud-Belkacem semble aspirer à jouer le rôle d'une Dédaigneuse Ingénue. C'est que son projet suscite déjà, et à droite et à gauche, une opposition farouche.

On peut comprendre cette levée de boucliers. Il y a encore quelques années, l'exception culturelle française était sur toutes les lèvres. Cette exception culturelle plongeait ses racines dans le latin et le grec. Non seulement notre littérature entière sort d'Homère et de Sophocle, de Virgile et d'Horace, mais la langue dont nous nous servons pour parler de la science, de la technique, de la médecine perdrait tout son sens et deviendrait opaque sans une référence constante aux racines grecques et latines. Le français occupe déjà aujourd'hui dans le monde une place plus restreinte qu'hier. Couper notre langue de ses racines grecques et latines serait la condamner de propos délibéré à une mort programmée.

Mettre en vigueur le projet de réforme de Mme Najat Vallaud-Belkacem, ce serait menacer toute la partie peut-être la plus brillante de notre littérature. Montaigne et Rabelais deviendraient vite illisibles. Corneille, Racine, La Fontaine, Bossuet changeraient aussitôt de statut et seraient difficiles à comprendre. Ronsard, Du Bellay, Chateaubriand, Giroudoux ou Anouilh - sans même parler de James Joyce - tomberaient dans une trappe si nous n'apprenions plus dès l'enfance les aventures d'Ulysse aux mille ruses, si nous ignorions, par malheur, qu'Andromaque est la femme d'Hector, l'adversaire malheureux d'Achille dans la guerre de Troie,si nous nous écartions de cette Rome et de cette Grèce à qui, vous le savez bien, nous devons presque tout.

Les Anglais tiennent à Shakespeare, les Allemands tiennent à Goethe, les Espagnols à Cervantès, les Portugais à Camoens, les Italiens à Dante et les Russes à Tolstoï. Nous sommes les enfants d'Homère et de Virgile- et nous nous détournerions d'eux! Les angoisses de Cassandre ou d'Iphigénie, les malheurs de Priam, le rire en larmes d'Andromaque, les aventures de Thésée entre Phèdre et Ariane, la passion de Didon pour Énée font partie de notre héritage au même titre que le vase de Soissons, que la poule au pot d'Henri IV, que les discours de Robespierre ou de Danton, que Pasteur ou que Clemenceau.

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