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Un Républicain de Guingamp

Site de Philippe LE ROUX, ancien Délégué de la quatrième circonscription des Cotes-d'Armor et Conseiller chargé des grands projets auprès de la Direction de l'UMP

Sarkozy: "Me voilà libre d'aller vers les Français !"

Publié le 26 Mars 2007 par Philippe LE ROUX - Délégué de la Circonsription in Présidentielle

Nicolas Sarkozy, le ministre sortant de l'Intérieur, a quitté lundi la Place Beauvau en revendiquant désormais une pleine liberté de mouvement à la rencontre des Français, dans un discours très politique où il a invoqué "l'ordre", "les valeurs" et "la fermeté".

"Me voilà libre, libre d'aller vers les Français !", a-t-il déclaré dans les jardins de la place Beauvau sous un ciel bleu, devant un parterre de quelque 300 directeurs de la police, de la gendarmerie, des syndicalistes policiers ou gradés des sapeurs-pompiers.

Il a définitivement quitté l'Intérieur peu après 12H00, après avoir passé ses pouvoirs à François Baroin, son successeur dont la nomination a été annoncée le matin même par l'Elysée.

M. Baroin a salué "l'empreinte profonde" que "laisse (M. Sarkozy) dans ce ministère".

"Tu as fait le choix de consacrer ces quelques semaines qui nous séparent de ce grand rendez-vous démocratique au dialogue avec les Françaises et les Français et je te souhaite toute la chance que tu mérites", a ajouté M. Baroin à son attention. 

L'ancien ministre de l'Intérieur, qui va pouvoir pleinement se consacrer à sa campagne présidentielle, a prononcé à plusieurs reprises les termes de "valeurs", "d'ordre" de "liberté", de "fermeté" ou de "justice" et exprimé son "émotion" avant de quitter Beauvau.

Il a également fait référence au "drapeau tricolore, notre drapeau" - un thème cher à son adversaire Ségolène Royal -, qui est "au-dessus de la grille" du ministère de l'Intérieur, "symbole de notre unité".

"J'ai choisi la date de mon départ", a aussi déclaré M. Sarkozy. "Je vais rencontrer les Français, je leur parlerai de vous". "Pour moi, il s'agit d'essayer de changer de trottoir", a ajouté M. Sarkozy dans une allusion au palais de l'Elysée, situé à deux pas de Beauvau.

"Que la sécurité reste la priorité des Français", a-t-il poursuivi, ajoutant: "regardez le ciel, la baraka fait partie de la bonne gestion".

Evoquant le bilan de son action, il a rappelé le contexte de 2002, avec une délinquance qui "avait explosé de 17,8% en cinq ans", "une gendarmerie dans la rue", allusion aux manifestations de policiers et gendarmes fin 2001, et des "policiers démobilisés".

Le ministre a laissé transparaître son émotion en évoquant les victimes ou encore les policiers ou pompiers tués en service. Il s'est souvenu des émeutes urbaines de 2005, soulignant qu'il n'y avait pas eu de "pertes humaines".

"Je n'ai pas hésité à renvoyer vers leur pays ceux qui ignorent et bafouent  nos lois mais j'ai la fierté d'avoir aboli la double peine (consistant à expulser les étrangers une fois leur peine de prison accomplie)", a aussi dit M. Sarkozy.

"Moi-même, français au sang mêlé, je ne me sens pas étranger à cette jeunesse aux origines mélangées", a-t-il affirmé avant d'ajouter: "Je respecte les jeunes et c'est pour cela qu'il faut leur dire la vérité".

"Tout n'a pas été résolu, il faut une nouvelle étape", a-t-il estimé après avoir notamment évoqué les multirécidivistes et la question des mineurs, ses chevaux de bataille.

M. Baroin a été nommé lundi ministre de l'Intérieur pour succéder à Nicolas Sarkozy, a annoncé l'Elysée lundi matin. M. Sarkozy a été reçu par Jacques Chirac durant une trentaine de minutes avant de l'être par le Premier ministre Dominique de Villepin.