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Un Républicain de Guingamp

Site de Philippe LE ROUX, ancien Délégué de la quatrième circonscription des Cotes-d'Armor et Conseiller chargé des grands projets auprès de la Direction de l'UMP

Lancement du G20

Publié le 18 Novembre 2010 par Philippe LE ROUX - Délégué de la Circonscriptio in Action présidentielle et gouvernementale

La ministre de l’économie, des finances et de l’industrie a présenté une communication relative au sommet des chefs d’Etat et de gouvernement du G20, qui s’est tenu les 11 et 12 novembre 2010 à Séoul, en Corée du Sud.

 

La présidence coréenne a permis des avancées notables pour le G20, notamment en matière de régulation bancaire et de réforme de la gouvernance et du cadre de prêt du Fonds monétaire international (FMI). Ce sommet constitue également une transition entre un G20 des « temps de crise » et un G20 de coordination macro-économique, de réforme structurelle et d’ouverture à de nouveaux enjeux.

 

Le principal enjeu du sommet était la question des changes et des déséquilibres mondiaux dont la France a souligné l'importance. Il a permis de dépasser les divergences initiales, tous les membres réaffirmant leur détermination à faire prévaloir une approche coopérative pour soutenir une croissance forte, durable et équilibrée.  Le compromis prévoit un mécanisme de surveillance des déséquilibres persistants. Le G20 de Séoul a confié à la Présidence française le soin de mettre en place ce mécanisme, dont la première étape –prévue au premier semestre 2011- sera l'élaboration d'indicateurs permettant d'identifier les déséquilibres.

 

En matière de change, les Etats du G20 se sont mis d'accord pour réitérer leur refus des dévaluations compétitives et leur volonté de renforcer la flexibilité des taux de change qui doivent refléter les fondamentaux de l'économie.

 

S’agissant de la régulation financière, les chefs d’Etat et de gouvernement ont confirmé l’accord trouvé au sein du comité de Bâle pour le renforcement des exigences en termes de quantité et de qualité du capital, ainsi que de liquidité des banques. L’enjeu est désormais son application par l’ensemble des parties prenantes. De surcroît, le G20 a donné une large feuille de route au Conseil de stabilité financière en matière de traitement des institutions financières d’importance systémique, c’est-à-dire celles dont la défaillance risquerait d’ébranler le système financier international.

 

Le sommet a également permis d’entériner la réforme du FMI qui couvre son actionnariat, son conseil d’administration, ainsi que son cadre de prêt. Il a notamment pris acte des réformes entreprises pour la mise en place de filets de sécurité financière et décidé de passer d’un « cadre » de prêts à une approche plus structurée de gestion des chocs systémiques, ce qui permet la mise en œuvre de mécanismes régionaux de sécurité financière.

 

Enfin, le G20 s’est ouvert aux enjeux de développement avec l’adoption d’un plan d’action pluriannuel, qui repose sur des principes communs de développement par la croissance, de partenariat, de soutien à l’intégration régionale et d’implication du secteur privé. Les priorités françaises que sont le développement des infrastructures et la sécurité alimentaire figurent en tête du plan d’action.

 

Le G20 a également approuvé un plan d'action ambitieux en matière de lutte contre la corruption.

 

Le sommet de Séoul a permis à la France de préparer sa présidence du G20,  dont les priorités ont été intégrées dans le communiqué final, notamment :

 

-          la nécessité de réformer le système monétaire international, avec l’appui du FMI, et de renforcer les instruments multilatéraux permettant de faire face aux chocs systémiques, notamment ceux offrant une protection contre la volatilité des flux internationaux de capitaux.

Le G20 a ainsi confié à la Présidence française un mandat pour arriver à cet objectif d’un système monétaire international plus stable et plus résistant ;

 

-          le renforcement du processus d’évaluation mutuelle des politiques macroéconomiques des pays du G20, au sein du cadre pour une croissance forte, durable et équilibrée, sur la base notamment de lignes directrices indicatives de réduction des déséquilibres mondiaux, qui seraient arrêtées au premier semestre 2011 ;

 

-          la poursuite en 2011 par le G20 de la moralisation du capitalisme et notamment de la lutte contre les juridictions non coopératives, en particulier dans le domaine fiscal ;

 

-          l’extension de l’agenda de la régulation financière à la régulation du système bancaire parallèle, au renforcement de l’intégrité et de l’efficacité des marchés financiers, à la régulation des produits dérivés de matières premières, et au renforcement de la protection du consommateur ;

 

-          le rôle primordial des infrastructures et de la sécurité alimentaire dans le développement, plusieurs organisations internationales étant, par ailleurs, explicitement mandatées pour travailler sur l’amélioration des capacités de gestion et de réduction des risques liés à la volatilité des prix agricoles ;

 

-          la poursuite des travaux du G20 sur les financements innovants, en réponse aux enjeux de lutte contre le changement climatique et de développement.