Les phares sont concurrencés par les constants progrès de la navigation électronique, mais ne seront pas éteints, car jugés irremplaçables pour la sécurité des marins.
Le balisage de la côte française, un des plus denses au monde avec 150 phares dont 20 en mer et 3.500 marques lumineuses, sera maintenu pour satisfaire les objectifs de sécurité de l'agence européenne de sécurité maritime (AESM), annonçait le Grenelle de la mer en juillet 2009.
La navigation à la lueur des phares paraît aujourd'hui d'un autre âge comparée aux radars, système de positionnement par géo-satellisation (GPS), cartes électroniques et bien d'autres systèmes modernes d'aide à la navigation.
Mais aussi performante soit-elle, l'électronique embarquée n'est jamais à l'abri d'une panne.
Rien ne remplacera alors les marques lumineuses du littoral toutes différentes les unes des autres et facilement identifiables grâce au livre des feux - obligatoire à bord de chaque bateau naviguant au large - qui les répertorie.
De nuit, ces repères permettent notamment aux plaisanciers souvent moins bien équipés que les professionnels de la mer, d'atterrir en évitant les dangers de la côte et de rentrer en sécurité au port en se laissant guider par les feux d'alignement mis au point au XIXe siècle.