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Un Républicain de Guingamp

Site de Philippe LE ROUX, ancien Délégué de la quatrième circonscription des Cotes-d'Armor et Conseiller chargé des grands projets auprès de la Direction de l'UMP

Otage exécuté: la déclaration de Nicolas Sarkozy

Publié le 26 Juillet 2010 par Philippe LE ROUX - Délégué de la Circonscriptio in International

Michel-Germaneau.jpgVoici les principaux extraits de la déclaration du président Nicolas Sarkozy qui a confirmé lundi la mort de Michel Germaneau, que le groupe d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) retenait en otage depuis avril, fustigeant un "assassinat".

 

"Je condamne cet acte barbare, cet acte odieux qui vient de faire une victime innocente qui consacrait son temps à aider les populations locales.

Cette mort dans des conditions tragiques illustre s'il en était besoin que nous avons à faire à des gens qui n'ont aucun respect pour la vie humaine.

Ils ont assassiné de sang froid une personne de 78 ans, malade, à qui ils avaient refusé de faire parvenir les médicaments dont elle avait besoin. Je veux m'incliner devant la mémoire de Michel Germaneau, c'etait un homme de bien. Je veux dire à ses proches ma tristesse, ma sympathie ainsi que celle des Français".

 

"Depuis le 12 juillet Michel Germaneau était sous le coup d'un ultimatum qui n'était en fait que l'annonce d'un assassinat programmé. Cet ultimatum en effet émanait d'un groupe qui avait assassiné le 31 mai dernier un malheureux otage britannique enlevé dans les mêmes conditions et qui n'a jamais été précédé du moindre début de dialogue avec des autorités françaises ou locales, à l'inverse de ce qui s'était produit pour Pierre Camatte pour lequel les preneurs d'otage avaient accepté d'entrer dans des discussions".

 

"Depuis l'enlèvement de Michel Germaneau tous les moyens étaient mobilisés pour tenter de le libérer. Aucune preuve de vie n'avait été obtenue depuis le mois de mai.

Dans le cadre de la coopération que la France apporte aux pays du Sahel menacés par Al-Qaïda, nous avons accepté que les forces française prêtent un soutien à la Mauritanie, qui informée d'une attaque imminente sur son sol d'un groupe terroriste, avait décidé de mener contre lui une action préventive.

Le camp de base du groupe qui a été détruit était susceptible d'être le lieu de détention de Michel Germaneau. Convaincu que nous étions que celui-ci était condamné à une mort certaine, nous avions le devoir de mener cette tentative de l'arracher à ses geôliers. Malheureusement Michel Germaneau ne s'y trouvait pas. Aujourd'hui comme cela avait été annoncé par l'ultimatum du 12 juillet, il est mort".

 

"J'ai demandé au Premier ministre de recevoir dès aujourd'hui les présidents des commissions des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale et du Sénat.

J'ai demandé au ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner de se rendre dès ce soir à Bamako, Niamey, à Nouakchott, afin d'examiner avec les autorités locales et nos ambassadeurs les mesures de sécurité à prendre pour nos ressortissants. Nous demandons instamment, comme je l'avais fait après la libération de Pierre Camatte, à nos compatriotes de renoncer absolument à voyager dans la zone sahélienne".

 

"Plus que jamais nous sommes décidés à lutter contre le terrorisme sous toutes ses formes et à soutenir les pays qui ont le courage de combattre ce terrorisme barbare. Ce combat nous concerne tous, il en va de notre sécurité. Le crime commis contre Michel Germaneau ne restera pas impuni".