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Un Républicain de Guingamp

Site de Philippe LE ROUX, ancien Délégué de la quatrième circonscription des Cotes-d'Armor et Conseiller chargé des grands projets auprès de la Direction de l'UMP

Sarkozy défend son tournant européen, annonce un impôt pour les exilés fiscaux

Publié le 13 Mars 2012 par Philippe LE ROUX - Délégué de Circonscription in Présidentielle

Nicolas Sarkozy, donné en tête du premier tour de la présidentielle, a défendu lundi soir sur TF1 sa volonté de protéger l'Europe de l'immigration clandestine et annoncé la création d'un impôt pour les exilés fiscaux.

Au lendemain du meeting de Villepinte, le président a justifié lors de l'émission "Parole de candidat" les ultimatums lancés à ses partenaires européens, qui ont suscité autant de critiques parmi ses rivaux à la présidentielle que de réserves sur le Vieux-continent.

"J'ai toujours été un Européen convaincu", a plaidé M. Sarkozy, "si nous avons voulu Schengen, c'est pour que l'Europe soit défendue, pas pour qu'elle soit une passoire. À partir du moment où Schengen ne fonctionne pas, il est normal que nous refondions Schengen".

Dans son discours de dimanche, il avait menacé Bruxelles de suspendre sa participation au traité de Schengen si les contrôles en cas d'immigration massive à ses frontières n'étaient pas renforcés d'ici un an.

"La demande de protection, c'est une demande de tous les Français", a insisté Nicolas Sarkozy en répétant sa volonté de réconcilier la France "qui croit dur comme fer à son identité" et celle "qui rêve du grand large".

Interrogé par un échantillon de Français, Nicolas Sarkozy a répondu sur son bilan en matière de pouvoir d'achat en annonçant l'exonération des charges pour les artisans qui ne réalisent pas de chiffre d'affaires. "C'est 250 millions d'euros que nous allons financer par l'impôt minimum sur les grandes sociétés", a-t-il dit.

Et pour parer à celles qui, à gauche, le qualifient de "président des riches", il a proposé de lutter contre la catégorie "particulièrement scandaleuse" de Français qui pratiquent l'exil fiscal, en créant un "impôt lié à la nationalité", précisant toutefois que cette mesure épargnerait les expatriés pour raisons professionnelles.

Interpellé sur la "République irréprochable" qu'il promettait en 2007, le candidat de l'UMP a démenti que son mandat ait été marqué d'une succession "inédite" d'affaires. Irrité, il a rappelé les scandales du Rainbow Warrior ou des écoutes de l'Élysée durant les septennats de François Mitterrand.

Le chef de l'État a été pris à partie par un entrepreneur de 29 ans de Villiers-le-Bel (Val d'Oise) qui lui a reproché de véhiculer une image "négative" de la banlieue et a qualifié de "réchauffé" son plan de rénovation des banlieues. "On n'a pas le droit de minimiser l'effort d'un pays qui est un effort sans précédent pour les quartiers", lui a-t-il répondu, "la France n'a pas à être culpabilisée pour ce qu'elle fait".

Nicolas Sarkozy a également promis que la réforme de la dépendance, reportée par la nécessité de réduire les déficits, serait lancée en 2013 "quand le déficit sera ramené à 3% du PIB".

Le président-candidat a souhaité que Marine Le Pen ait ses parrainages pour pouvoir se présenter à la présidentielle, ajoutant que si elle ne les avait pas, ce serait "un problème".

Il a jugé "grotesque" un possible financement de sa campagne présidentielle de 2007 par Mouammar Kadhafi, évoqué par le site farfelu "Mediapart", dont les sources sont régulièrement sujettes à caution.

Après l'émission de TF1, Nicolas Sarkozy doit multiplier cette semaine les prestations médiatiques, jusqu'à l'entrée en vigueur de la règle de l'égalité du temps de parole entre candidats le 20 mars.