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Un Républicain de Guingamp

Site de Philippe LE ROUX, ancien Délégué de la quatrième circonscription des Cotes-d'Armor et Conseiller chargé des grands projets auprès de la Direction de l'UMP

Conférence sur la rénovation de la fonction publique

Publié le 1 Octobre 2007 par Philippe LE ROUX - Délégué de la Circonsription in Action présidentielle et gouvernementale

François Fillon ouvrait aujourd’hui la conférence sur la rénovation de la fonction publique en présence des ministres du Budget Eric Woerth et de la Fonction publique André Santini, marquant ainsi le début d'un débat national de plusieurs mois -jusqu'en avril- qui débouchera sur un "livre blanc" de synthèse fixant les grandes orientations de la fonction publique.

 La rénovation de la fonction publique a été déclarée lundi "urgence nationale" par le Premier ministre François Fillon, à l'ouverture d'une conférence sur ses "valeurs et missions".

"Ma conviction est nette, la rénovation de notre fonction publique est une urgence nationale", a déclaré le Premier ministre, en ouvrant la conférence, prélude à un débat national ouvert à tous, jusqu'au mois d'avril 2008.

Le Premier Ministre a mis en garde contre des "décalages" par rapport aux valeurs des 5,2 millions d’agents de la fonction publique, qui risquent de se transformer en "fossés".

"Nous sommes en décalage quand d'un côté, la Nation fait de la fonction publique son premier poste de dépenses et, de l'autre les agents ont le sentiment d'être mal-aimés et insuffisamment valorisés par la société", a-t-il dit devant un parterre de fonctionnaires, représentants de l'Etat et responsables syndicaux.

Selon un récent sondage, 94% des fonctionnaires se disent "fiers de leur métier" et 77% d'entre eux "comprennent la nécessité du changement dans l'administration" ; 52% sont optimistes quant à leur avenir professionnel. 61% soulignent qu'ils ne sont pas satisfaits de la reconnaissance accordée à leur travail. Selon un autre sondage, deux tiers des Français jugent "urgent de réformer la fonction publique", même si les trois quarts d'entre eux ont "une bonne" ou "pas mauvaise opinion" des fonctionnaires.

Autre "décalage" pointé par le premier ministre: entre "le principe de la méritocratie républicaine" et un fonctionnaire "qui échoue à un concours interne parce qu'il n'a pas eu le temps de se remettre à la dissertation de culture générale".

François Fillon a refusé "d'opposer le secteur privé et le secteur public", "un secteur qui serait créateur de richesses et un secteur qui serait dépensier". "L'idée maîtresse de ce changement, a fait valoir M. Fillon, c'est mettre le potentiel humain au centre du système". "Cela veut dire bousculer de vieilles habitudes", a-t-il ajouté.

Cette "révolution" porterait notamment en ce qui concerne la promotion des fonctionnaires sur une "connaissance" des "compétences et motivations" de chacun plutôt que "par la voie de concours académiques et anonymes".

M. Fillon a réaffirmé la volonté du gouvernement de réduire le nombre de fonctionnaires. "Nous irons plus loin au fur et à mesure des réformes de structures", a-t-il promis, reprenant le credo de la campagne de M. Sarkozy: "une nouvelle fonction publique moins nombreuse" mais qui "s'appuiera sur des fonctionnaires mieux payés".

Reprenant l'expression de Nicolas Sarkozy, M. Fillon a appelé à une "révolution culturelle", ce qui suppose de "bousculer de vieilles habitudes" et de permettre aux nouveaux entrants de "choisir entre le statut de fonctionnaire et un contrat de gré à gré".

"C'est ce statut qu'il nous faut respecter, approfondir, refonder", a renchéri le ministre du Budget et de la Fonction publique Eric Woerth, qui s’est déjà prononcé pour une loi le réformant.

Il "serait inexact de croire que nous vous proposons des sacrifices, des menaces, des incertitudes", a affirmé M. Fillon. "Nous voulons une juste contrepartie de l'effort que nous demandons à la fonction publique".

Le Premier ministre a également redit son intention de diminuer le nombre de "corps" dans la fonction publique.

 

Parallèlement à cette conférence permanente (syndicats, employeurs, personnalités qualifiées), des rencontres à Paris et en province doivent permettre dans les mois à venir, aux usagers, syndicats, employeurs, agents et experts d'exposer leur conception du service public.

Un site Internet a été créé pour recueillir les contributions de citoyens.

"Nous lançons un appel à toutes les contributions autour d'une question simple : quelle fonction publique pour demain?", a déclaré le secrétaire d'Etat à la fonction publique André Santini.