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Un Républicain de Guingamp

Site de Philippe LE ROUX, ancien Délégué de la quatrième circonscription des Cotes-d'Armor et Conseiller chargé des grands projets auprès de la Direction de l'UMP

Pourquoi Ursula von der Leyen cristallise-t-elle autant de rejet chez les eurosceptiques ?

Publié le 24 Février 2024 par Emilie Jehanno - 20 Minutes dans International

Alors qu’elle a annoncé sa candidature pour un deuxième mandat à la tête de la Commission européenne, Ursula von der Leyen a été accusée de nombreux maux sur les réseaux sociaux

L'essentiel

L’annonce de la candidature d’Ursula von der Leyen à un deuxième mandat à la tête de la Commission européenne et ses propos lors d'une conférence sur la sécurité ont suscité des affirmations fausses ou manquant de contexte chez les eurosceptiques.

Souvent accusé d’illégitimité, le poste de président de la Commission européenne relève pourtant d’une procédure démocratique, mais celle-ci est « complexe », note l’historien Laurent Warlouzet.

La présidence d’Ursula von der Leyen, plus politique, a aussi davantage polarisé, estime la politologue Nathalie Brack.

Pourquoi Ursula von der Leyen cristallise-t-elle autant de rejet chez les eurosceptiques ?

Ursula von der Leyen, c’est un peu la grande méchante des eurosceptiques et des partisans de théories conspirationnistes. La présidente de la Commission européenne a annoncé le 19 février qu’elle candidatait à un deuxième mandat. Pendant la Conférence internationale de la sécurité de Munich, qui a eu lieu du 17 au 19 février, elle s’est exprimée sur la construction d’une Europe de la défense, ce qui n’a pas manqué de susciter des affirmations fausses ou manquant de contexte.

Une séquence en particulier a déclenché l’ire des eurosceptiques. Un extrait d’une table ronde sur la construction de l’Europe de la défense le 17 février, portant sur la guerre en Ukraine et ses conséquences, est devenu viral (visible ici, à partir de 29 minutes). « Poutine ne s’arrêtera pas, déclare Ursula von der Leyen. Nous devons l’arrêter. Il a une approche plus globale de déstabilisation et de destruction des démocraties […]. Une étape importante dans l’intégration de l’Ukraine dans l’UE, c’est que nous avons compris qu’il ne peut plus y avoir de zones grises, soit vous êtes avec Poutine, soit vous êtes avec les démocraties. »

Pour Florian Philippot, président du parti souverainiste et eurosceptique Les Patriotes, cette déclaration revient à « un discours de guerre », où von der Leyen « se prend pour une cheffe des armées, prête à nous traîner vers la guerre totale, alors qu’elle n’a aucune légitimité ». D’autres la voient en « dirigeante autoproclamée du monde jamais élu », ou encore un modéré « c’est Hitler ». Pourquoi suscite-t-elle tant de rejet ? Laurent Warlouzet, professeur d’histoire européenne à Sorbonne-Université, et Nathalie Brack, politologue au centre d’études européennes de l’Université libre de Bruxelles, apportent leur éclairage.

Le sujet brûlant de l’Europe de la défense

Le projet d’Europe de la défense n’est pas une lubie d’Ursula von der Leyen. Il était déjà dans les cartons des pères fondateurs de la Communauté économique européenne après la Seconde Guerre mondiale, mais n’a jamais pris forme en raison de résistances fortes, car le sujet touche à la souveraineté nationale et aux compétences régaliennes. L’invasion russe de l’Ukraine en février 2022 a relancé le débat. C’est dans ce cadre que l’ancienne ministre allemande, membre du parti de droite CDU et du PPE au niveau européen, propose de créer, si elle est réélue, un poste de commissaire européen à la défense.

« Il n’y a pas un dessein d’entraîner l’Europe dans une guerre totale », analyse la politologue Nathalie Brack, qui remet en contexte ces déclarations. Elles arrivent à un moment de réflexion sur la défense européenne. Des questions se posent sur un retour possible de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis et sur un retrait du soutien américain à l'égard de Kiev, voire à l'égard des autres pays de l’Otan. « Dans le contexte actuel, la Commission, et donc sa présidente, a tendance à prendre une posture intégrationniste, à être en faveur de davantage d’Europe de la défense », souligne la politologue.

« Un commissaire à lui tout seul n’aura pas la compétence de décider que l’Europe entre en guerre, estime-t-elle. Ce n’est pas dans le fonctionnement des institutions européennes et les Etats restent très présents dans les politiques comme la défense. » Ce commissaire pourrait apporter plus de coordination, davantage d’intégration.

Un président de la Commission « illégitime » ? Non, une procédure démocratique complexe

A chaque prise de parole ou décision de la présidente de la Commission européenne, la question de sa légitimité revient. Pourtant, sa nomination relève d’une procédure démocratique, toutefois « complexe », note l’historien Laurent Warlouzet, auteur de Europe contre Europe, « ce qui affecte sa légitimité ». « La Commission, c’est un peu l’organe européen par excellence qui symbolise le transfert de compétences à l’échelle supranationale, ce qui, selon les eurosceptiques nationalistes, donne une partie de la souveraineté nationale », explique aussi Nathalie Brack.

Si les présidents français ou allemand sont choisis par une élection nationale, Ursula von der Leyen a été « désignée à l’issue de 28 élections différentes, les 27 élections nationales qui ont désigné les gouvernements, et les élections européennes de 2019 qui ont élu le Parlement européen », détaille Laurent Warlouzet. Et la présidence de la Commission doit refléter l’équilibre politique issu de ce dernier scrutin.

En 2019, la nomination de la première femme à ce poste a d’abord été proposée par les chefs d’Etats. Il a ensuite fallu gagner le vote de confiance du Parlement européen, obtenu d’une courte majorité grâce à une alliance des conservateurs majoritaires du PPE, des sociaux-démocrates du S & D et des centristes de Renew. « Mais la puissance de la Commission ne doit pas être exagérée, souligne le professeur d’histoire européenne. Elle n’est pas un gouvernement européen : elle n’a ni armée, ni police, ni justice pénale, ni Sécurité sociale. »

Une présidence plus politique et qui polarise

La présidence d’Ursula von der Leyen aura été marquée par son ton : elle a voulu donner un visage à l’Europe, en se positionnant sur une série de dossiers comme la pandémie de Covid-19, la guerre en Ukraine ou le Pacte vert. « Forcément, elle attire plus de critiques qu’un président qui était moins visible, plus technocratique, comme Barroso, estime la politologue Nathalie Brack. Plus vous politisez, plus vous polarisez. Et la polarisation entraîne un camp négatif. »

C’est le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker, cible d’attaques sur son alcoolisme supposé, qui a essayé de politiser la présidence de la Commission lors de son passage entre 2014 et 2019. « En tant que seul Spitzenkandidat élu [candidat tête de liste d’un parti aux élections], Jean-Claude Juncker a peut-être moins fait de vagues qu’Ursula von der Leyen, relève Nathalie Brack. Elle a été nommée suite à un autre processus et, dans son vote d’investiture, il y avait moins de consensus autour de sa personne. Mais elle a essayé de continuer sur la voie de Jean-Claude Juncker. »

Pour Laurent Warlouzet, l’Allemande est aussi détestée par une extrême droite française russophile et hostile à l’écologie. La dirigeante « ambitieuse » a renforcé la Commission lors des crises et est « logiquement la cible des souverainistes », pointe-t-il. Il donne en exemple le cas de Viktor Orban en Hongrie, qui a ciblé Juncker, puis von der Leyen, « avec des discours complotistes, flirtant avec l’antisémitisme, en attaquant en même temps le milliardaire hongrois George Soros ».

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Guerre en Ukraine : Un baromètre Ipsos sur le soutien des Français à Kiev ciblé par la désinformation

Publié le 20 Février 2024 par Emilie Jehanno - 20 Minutes dans International

Un baromètre Ipsos-La Tribune sur les principales préoccupations des Français, publié le 17 février, a été lu de manière partielle sur les réseaux sociaux

L'essentiel

Sur Twitter-X, des posts viraux reprennent un baromètre Ipsos-La Tribune, publié le 17 février, mais en donnent une vision partielle.

Une majorité de Français souhaitent maintenir ou augmenter l’aide de Paris à l’Ukraine, contrairement à ce qui est avancé sur les réseaux sociaux.

« Il y a une érosion du soutien à l’Ukraine, note Pierre Latrille, le chef de groupe du département opinions, mais ce soutien reste majoritaire. Il faut quand même évoquer les deux enseignements pour avoir une vision complète des résultats de cette enquête. »

Guerre en Ukraine : Un baromètre Ipsos sur le soutien des Français à Kiev ciblé par la désinformation

Une vision fragmentaire sur le soutien des Français à l’aide à l’Ukraine.

Sur les réseaux sociaux, le baromètre Ipsos-La Tribune sur les principales préoccupations des Français, publié le 17 février dernier, a été lu de manière partielle.

Florian Philippot, des Patriotes, a ainsi estimé sur X, dans un post viral, que « pour la première fois il y a plus de Français qui veulent qu’on réduise notre soutien que de Français qui veulent qu’on l’augmente », sans prendre en compte le pourcentage de ceux qui veulent maintenir cette aide.

Il conclut aussi que « l’opinion a basculé » au sujet de l’augmentation des sanctions contre la Russie (28 % pour contre 41 % en juin 2023) ou de la réduction de la livraison d’armes à l’Ukraine (38 % en faveur contre 28 % en juin 2023), encore une fois en communiquant des chiffres incomplets.

D’autres posts affirment que « les Français refusent majoritairement d’augmenter le soutien de la France à l’Ukraine », ce qui n’est pas la conclusion de ce baromètre.

Dans la même veine, le média en 4-4-2, un site qui relaie des thèses conspirationnistes, aurait « prouvé » que ce sondage serait une « manipulation », en raison de ce qui est présenté comme un biais : il n’est pas proposé d’arrêter l’aide à l’Ukraine dans le choix des réponses.

FAKE OFF

Pour Pierre Latrille, chef de groupe au sein du département opinions d’Ipsos, ceci n’est pas constitutif d’un biais. « C’est un choix effectivement, mais qui s’explique par le fait que l’arrêt du soutien n’est pas quelque chose d’abordé par les pouvoirs publics français, explique-t-il. Et si des personnes pensent qu’il faut arrêter complètement le soutien à l’Ukraine, elles peuvent répondre qu’il faut le réduire. »

Ce baromètre a deux enseignements principaux concernant la guerre en Ukraine. « Le premier, c’est qu’il y a toujours un soutien français à l’Ukraine, relève Pierre Latrille. Sur tous les aspects, on a une majorité assez claire qui dit qu’il faut soit maintenir le soutien français, soit l’augmenter. C’est là où on ne peut pas dire que les Français lâchent l’idée du soutien à l’Ukraine. Ce qui est dit sur les réseaux sociaux masque la moitié de l’enseignement. »

Une majorité de Français souhaitent maintenir ou augmenter l’aide

Dans le détail, une majorité de Français souhaitent maintenir ou augmenter l’aide de Paris à l’Ukraine, contrairement à ce qui est avancé sur X. La livraison à Kiev de matériel humanitaire (médicaments, nourriture…) doit être maintenue (44 % des sondés) ou augmentée (32 %), selon cette enquête d’opinion réalisée du 13 au 15 février auprès d’un échantillon représentatif de 1.000 personnes, âgées de 18 ans et plus, résidant en France métropolitaine. Ce soutien majoritaire étant l’information principale, cela explique que les médias ont titré sur cet aspect, sans éluder le deuxième enseignement du sondage.

« En revanche, ce qui est vrai, précise Pierre Latrille, c’est qu’on a une baisse assez importante de la part des Français sur deux aspects : une hausse de la part de ceux qui veulent qu’on réduise ce soutien et une baisse de ceux qui veulent l’augmenter. » Par exemple, les partisans de l’aide militaire française sont en recul de 10 points par rapport à juin 2023. La livraison d’armes françaises à l’Ukraine devrait se poursuivre pour 41 % des sondés ou augmenter (21 %), mais ce point recueille 38 % d’avis défavorables, contre 28 % en juin 2023.

« Il y a une érosion du soutien à l’Ukraine »

Le sondage de juin 2023 pour Le Monde, qui sert de point de comparaison, était le premier réalisé par Ipsos à s’intéresser à la question de l’opinion sur le soutien apporté par la France à l’Ukraine, nous précise l’institut de sondage. L’opinion publique approuve par ailleurs en majorité (70 %) les sanctions économiques imposées à la Russie à la suite de l’invasion de l’Ukraine, contre 30 % qui estiment qu’il faudrait les réduire. Là aussi, le sondage relève une augmentation de 9 points de ceux qui veulent réduire ces sanctions.

« Il y a une érosion du soutien à l’Ukraine, note le chef de groupe du département opinions, mais ce soutien reste majoritaire. Il faut évoquer les deux enseignements pour avoir une vision complète des résultats de cette enquête. » Cette érosion n’est pas propre à un parti politique, souligne-t-il. Elle se retrouve chez les sympathisants de tous bords, bien que les sympathisants RN soient ceux qui soutiennent le moins l’aide à l’Ukraine. En juin 2023, 46 % des sympathisants de la majorité présidentielle étaient en faveur d’une augmentation des livraisons d’armes, et ce chiffre est tombé à 38 % en janvier 2024.

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La Flèche de Notre-Dame de Paris et son coq enfin libérés de leur échafaudage

Publié le 16 Février 2024 par Philippe LE ROUX - ancien Délégué de la Circonscription

L’échafaudage autour de la flèche de Notre-Dame est progressivement démonté, cinq ans après l’incendie qui a ravagé l’édifice. Les passants peuvent désormais admirer le coq de la cathédrale.

Le démontage de l’échafaudage autour de la flèche de Notre-Dame de Paris a débuté en ce début du mois de février 2024 et déjà le coq de la cathédrale s’offre fièrement aux passants. Une première étape encourageante avant l’objectif final de sa mise à nu complète pour les Jeux olympiques de Paris, dont la cérémonie d’ouverture se tiendra le vendredi 26 juillet.

« L'échafaudage, d’un poids de 600 tonnes et composé de 70 000 pièces métalliques, culminait à 100 mètres de hauteur, selon les responsables de l’édifice. Il comprenait 48 niveaux, étroitement imbriqués avec la charpente et a permis le remontage de la flèche sans gêner l’assemblage de toutes les pièces en chêne massif de la charpente, suivie de la pose de la couverture en plomb. »

La réouverture de la cathédrale reste, elle, prévue le 8 décembre.

L’aiguille de la flèche a été reconstruite à l’identique de celle conçue au XIXe siècle par l’architecte Eugène Viollet-le-Duc, chef-d’œuvre en bois de chêne massif recouvert d’une toiture en plomb, surmontée par la couronne, la croix et le coq.

La célèbre flèche s’était effondrée, avec d’autres parties de la cathédrale, le 15 avril 2019, dans un impressionnant incendie dont les images avaient été diffusées en direct, suscitant une émotion planétaire.

Les investigations judiciaires sur l’origine du sinistre se poursuivent. Au terme de l’enquête préliminaire, la piste accidentelle était privilégiée.

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Des écoles privées catholiques dans le viseur du nouveau plan local d'urbanisme de la mairie de Paris

Publié le 16 Février 2024 par Philippe LE ROUX - ancien Délégué de la Circonscription dans Le reniement - c'est maintenant !

Une décision incompréhensible. Pour multiplier les logements sociaux à Paris, la mairie cible plusieurs bâtiments de surface importante. Le but est de conditionner chaque projet d'extension de ces bâtiments à des objectifs de construction de logements sociaux. Mais le problème est que certaines adresses sont des établissements scolaires privés catholiques, qui accueillent des élèves.

Sept établissements scolaires concernés par la mesure

Pour les lieux en question, ils sont tombés des nues en apprenant la nouvelle. Sept établissements scolaires sont dans le viseur de la mairie de Paris : un collège dans le 4e arrondissement, une école et un collège dans le 12e, et quatre lycées, dont Saint-Michel de Picpus à l'Est et Saint-Michel des Batignolles dans le Nord. Concrètement, si l'un de ses établissements doit réaliser des travaux d'extension, ce qui arrive régulièrement pour s'adapter aux normes, il devra convertir entre 30 et 100% de cette nouvelle surface en logement social.

Il s'agit du scénario qui se profile si jamais le projet de plan local d'urbanisme entre en vigueur. C'est une mesure évidemment incompatible avec l'accueil des élèves, selon les principaux concernés. Mais se priver de rénovation, pour une école, cela deviendrait très problématique. L'enseignement catholique de Paris espère faire entendre sa voix pour faire annuler toutes ces contraintes en participant à une enquête publique de la mairie de Paris, qui se terminera le 29 février prochain. 

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Accusation de viol contre Gérald Darmanin : la Cour de cassation valide le non-lieu

Publié le 14 Février 2024 par Le Monde avec AFP

La décision de la plus haute juridiction française confirme le non-lieu décidé en faveur du ministre de l’intérieur, et clôt le volet judiciaire de cette affaire.

Accusation de viol contre Gérald Darmanin : la Cour de cassation valide le non-lieu

Il est désormais mis définitivement hors de cause par la justice française dans cette affaire. La Cour de cassation a rejeté, mercredi 14 février, le pourvoi formé par Sophie Patterson-Spatz contre Gérald Darmanin, qu’elle accuse de viol, confirmant le non-lieu qui avait été décidé par une juge d’instruction dans cette affaire en juillet 2022.

Lors de l’audience non publique devant la plus haute juridiction judiciaire, le rapporteur comme l’avocat général avaient conclu au rejet du recours de la plaignante. La plaignante avait saisi la Cour de cassation dans l’espoir que celle-ci ordonne une nouvelle audience à la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris pour examiner le non-lieu rendu en juillet 2022 en faveur de Gérald Darmanin.

« Cette décision marque le point final d’une procédure qui dure depuis sept ans pour des faits qui remonteraient prétendument à près de quinze ans », ont réagi dans un communiqué les avocats de M. Darmanin, Mathias Chichportich et Pierre-Olivier Sur. « Pour la sixième fois, la justice affirme qu’aucun acte répréhensible ne peut être reproché à M. Gérald Darmanin », ont-ils ajouté.

L’avocate de la plaignante, Elodie Tuaillon-Hibon, avait déclaré à l’Agence France-Presse avant l’audience que « Mme Patterson attend[ait] de notre plus haute juridiction que la question du consentement soit enfin traitée comme une question de droit, et non simplement comme une question “de fait” ».

Pas de mise en examen et de procès

Sophie Patterson-Spatz, 52 ans, accuse depuis le printemps 2017 M. Darmanin de l’avoir violée en 2009. A l’époque, elle s’était adressée à lui en tant que chargée de mission au service des affaires juridiques de l’UMP (devenu depuis Les Républicains), pour obtenir un appui dans la révision d’une condamnation en 2005 pour chantage et appels malveillants à l’égard d’un ancien compagnon.

Selon elle, M. Darmanin lui avait fait miroiter lors d’une soirée à Paris son possible appui via un courrier à la chancellerie, et avait demandé en échange une relation sexuelle. Tous deux reconnaissent avoir eu un rapport sexuel. Mais Sophie Patterson-Spatz estime avoir été contrainte de « passer à la casserole » quand M. Darmanin, alors âgé de 26 ans, lui aurait dit : « Vous aussi, il va falloir m’aider ». Pour Mme Tuaillon-Hibon, il s’agit d’un « viol par surprise » et d’un rapport sexuel « extorqué », « ni libre, ni consenti ».

Le ministre de l’intérieur avait affirmé lors de la procédure avoir « cédé aux charmes » d’une plaignante « entreprenante ». Après des enquêtes classées à trois reprises, Mme Patterson-Spatz avait obtenu à l’été 2020 la désignation d’une juge d’instruction.

M. Darmanin n’a pas été mis en examen et a bénéficié d’un non-lieu en juillet 2022, confirmé par la cour d’appel de Paris en janvier 2023. La plaignante avait alors formé ce pourvoi en cassation.

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Gouvernement Attal

Publié le 8 Février 2024 par Philippe LE ROUX - ancien Délégué de la Circonscription

La composition du Gouvernement résultant du décret du 11 janvier 2024 et du décret signé ce jour sur la proposition du Premier ministre, chargé de la Planification écologique et énergétique, est la suivante :

Les ministres

• M. Bruno LE MAIRE, ministre de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique ;

• M. Gérald DARMANIN, ministre de l’Intérieur et des Outre-mer ;

• Mme Catherine VAUTRIN, ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités ;

• Mme Nicole BELLOUBET, ministre de l'Éducation nationale et de la Jeunesse ;

• M. Marc FESNEAU, ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire ;

• Mme Rachida DATI, ministre de la Culture ;

• M. Sébastien LECORNU, ministre des Armées ;

• M. Éric DUPOND-MORETTI, garde des Sceaux, ministre de la Justice ;

• M. Stéphane SÉJOURNÉ, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères ;

• M. Christophe BÉCHU, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires ;

• M. Stanislas GUERINI, ministre de la Transformation et de la Fonction publiques ;

• Mme Amélie OUDÉA-CASTÉRA, ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques ;

• Mme Sylvie RETAILLEAU, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche ;

Les ministres délégués

Auprès du Premier ministre

• Mme Prisca THEVENOT, chargée du Renouveau démocratique, porte-parole du Gouvernement ;

• Mme Marie LEBEC, chargée des Relations avec le Parlement ;

• Mme Aurore BERGÉ, chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les Discriminations ;

Auprès du ministre de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique :

• M. Roland LESCURE, chargé de l’Industrie et de l’Energie ;

• Mme Olivia GRÉGOIRE, chargée des Entreprises, du Tourisme et de la Consommation ;

• M. Thomas CAZENAVE, chargé des Comptes publics ;

Auprès du ministre de l’Intérieur et des Outre-mer et du ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires :

• Mme Dominique FAURE, chargée des Collectivités territoriales et de la Ruralité ;

Auprès du ministre de l’Intérieur et des Outre-mer :

• Mme Marie GUÉVENOUX, chargée des Outre-mer ;

Auprès de la ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités, de la ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse et du garde des Sceaux, ministre de la Justice :

• Mme Sarah EL HAÏRY, chargée de l’Enfance, de la Jeunesse et des Familles ;

Auprès de la ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités :

• Mme Fadila KHATTABI, chargée des Personnes âgées et des Personnes handicapées ;

• M. Frédéric VALLETOUX, chargé de la Santé et de la Prévention ;

Auprès du ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire :

• Mme Agnès PANNIER-RUNACHER ;

Auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères :

• M. Franck RIESTER, chargé du Commerce extérieur, de l'Attractivité, de la Francophonie et des Français de l'étranger ;

• M. Jean-Noël BARROT, chargé de l’Europe ;

Auprès du ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires :

• M. Patrice VERGRIETE, chargé des Transports ;

• M. Guillaume KASBARIAN, chargé du Logement ;

Secrétaires d’État :

Auprès du ministre de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique :

•  Mme Marina FERRARI, chargée du Numérique ;

Auprès du ministre de l’Intérieur et des Outre-mer et du ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires :

• Mme Sabrina AGRESTI-ROUBACHE, chargée de la Ville ;

Auprès du ministre de l’Intérieur et des Outre-mer :

• Mme Sabrina AGRESTI-ROUBACHE, chargée de la Citoyenneté ;

Auprès du ministre des Armées :

• Mme Patricia MIRALLÈS, chargée des Anciens combattants et de la Mémoire ;

Auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères :

• Mme Chrysoula ZACHAROPOULOU, chargée du Développement et des Partenariats internationaux ;

Auprès du ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires :

• M. Hervé BERVILLE, chargé de la Mer et de la Biodiversité.

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Grève des policiers municipaux : la mobilisation pour une meilleure reconnaissance

Publié le 1 Février 2024 par 20 Minutes & AFP dans Infos

Ils demandent, outre une meilleure reconnaissance de leur travail, une hausse de leurs salaires et de leurs retraites

Les « policiers municipaux en colère » en tête de la lutte. Les quelque 26.000 fonctionnaires territoriaux concernés sont appelés samedi à une mobilisation nationale qui s’annonce « très forte » selon leurs représentants, afin d’obtenir une meilleure reconnaissance de leur travail, ainsi qu’une hausse des rémunérations et des retraites. Ils sont invités à se rassembler devant les préfectures de région à partir de 14 heures.

Grève des policiers municipaux : la mobilisation pour une meilleure reconnaissance

Ce collectif des « policiers municipaux en colère » est composé notamment de syndicats de policiers municipaux dont les cinq confédérations nationales représentatives, et de la Fédération nationale des policiers municipaux de France (FNPM), créée en mars 2023. A Paris, le cortège partira à 13 heures de République pour rejoindre l’Hôtel de Ville.

Pas d’avancées sur le plan social

« Cela fait une trentaine d’années que les gouvernements donnent de nouvelles prérogatives aux policiers municipaux mais au niveau social, on en est toujours au même point », explique à l’AFP le brigadier-chef Thierry Colomar, président de la FNPM.

« On est de vrais policiers, la seule différence avec la police nationale ou la gendarmerie c’est qu’on ne fait pas d’enquêtes et qu’on ne prend pas les plaintes, mais sur la voie publique, on a exactement les mêmes missions, et les risques liés à ces missions », ajoute-t-il, en rappelant que les policiers municipaux peuvent être mobilisés pour « un braquage ou un acte terroriste ».

Des demandes spécifiques

Les policiers municipaux souhaitent que soit rendue obligatoire la prime « police » ou « indemnité spéciale mensuelle de fonctions de police » (ISMF), qui peut représenter jusqu’à plusieurs centaines d’euros par mois. Ils veulent également qu’elle soit portée à 25 % du traitement de base, et l’intégrer au calcul de la retraite comme c’est le cas pour les pompiers professionnels avec la « prime de feu ».

Ils demandent aussi leur passage en catégorie supérieure ainsi qu’une année de bonification pour la retraite tous les cinq ans.

« Depuis la réforme des retraites, on peut partir à 59 ans avec 900 euros net par mois pour 30 ans de service, alors qu’un policier national partira avec au moins 1.000 euros de plus, donc on est obligés de partir à 62 ou 64 ans mais c’est compliqué à cet âge de courir après la jeune délinquance », argumente Thierry Colomar.

Un mouvement entamé le 31 octobre

Cette mobilisation est la dernière étape d’un mouvement entamé le 31 octobre, avec une grève des procès-verbaux qui s’était poursuivie lors des réveillons de Noël et de la Saint-Sylvestre ainsi que le 1er janvier.

Les policiers municipaux comptent par ailleurs sur l’arrivée des Jeux olympiques, lors desquels ils seront en première ligne pour remplacer les forces de l’ordre mobilisées dans les villes hôtes des épreuves, pour faire pression sur le gouvernement.

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