La prestation de Fillon jugée plutôt favorablement par la presse

La prestation du Premier ministre François Fillon jeudi soir sur France 2 est jugée plutôt favorablement ce vendredi par les éditorialistes, qui l'ont trouvé "déterminé", voire "courageux".

Dans La République du Centre, Jacques Camus décerne un satisfecit au Premier ministre: "François Fillon a parfaitement tenu la distance, résistant jusqu'au bout aux assauts divers et répétés de ceux qui voulaient lui faire avouer des divergences avec Nicolas Sarkozy".

"Cet homme possède l'art sublimé de la langue de bois enrobée dans une affabilité imperturbable", ajoute-t-il.

Même ton louangeur dans Les Dernières Nouvelles d'Alsace sous la plume d'Olivier Picard: "François Fillon a surpris quand on le croyait désormais incapable de le faire".

"Le Premier ministre a puisé dans un certain courage pour expliquer que la crise n'était pas éphémère mais qu'elle marquait le premier acte d'un changement radical de nos modes de vie : la fin du pétrole", dit-il encore.

Dans La Montagne, Daniel Ruiz est lui aussi séduit: "On a vu, hier soir, un François Fillon calme, techniquement assuré et développant une sérénité à la hauteur des doutes qui devaient l'habiter ces derniers temps".

Dans L'Est républicain, Chantal Didier remarque que "dans son opération reconquête de l'opinion lancée par le chef de l'Etat, le Premier ministre a donc apporté sa pierre" et que face à François Hollande "le Premier ministre n'était pas le moins convaincant".

Dans Le Télégramme, Hubert Coudurier analyse ainsi la prestation de M. Fillon: "Le Premier ministre dessine en creux un portrait aux antipodes du président (...) Et Fillon de prendre discrètement ses distances. En particulier sur la visite du président syrien Bachar El Assad"

"Affirmer sa totale complicité avec le président n'empêche pas François Fillon d'appuyer sur les traits qui les différencient", note aussi Hervé Favre dans La Voix du Nord.

Plus ironique, Francis Laffon (L'Alsace) s'étonne: "Nous avons bien un Premier ministre ! Au plan médiatique, on pouvait en douter, puisque, depuis un an, sa discrétion était restée presque totale".

"Fillon a rimé avec application, répétant avec insistance les mots +réforme+ et le nom du pilote en chef. Cela n'efface pas complètement le doute", estime-t-il.