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Un Républicain de Guingamp

Site de Philippe LE ROUX, ancien Délégué de la quatrième circonscription des Cotes-d'Armor et Conseiller chargé des grands projets auprès de la Direction de l'UMP

Sarkozy plaide pour un Etat palestinien devant le parlement israélien

Publié le 24 Juin 2008 par Philippe LE ROUX - Délégué de la Circonsription in Action présidentielle et gouvernementale

 Nicolas Sarkozy a plaidé lundi pour la création d'un Etat palestinien et l'arrêt de la colonisation dans un discours devant le parlement israélien où il a assuré l'Etat hébreu de son soutien.

Devant une Knesset archi-comble à Jérusalem, le président français a énuméré les conditions nécessaires à ses yeux pour une relance de "l'espoir de paix" né fin 2007 à la conférence d'Annapolis aux Etats-Unis, mais qui s'estompe.

"Comme tous les peuples, le peuple israélien a le droit de vivre en sécurité dans des frontières reconnues et garanties (...) La France ne transigera jamais avec la sécurité d'Israël", a déclaré M. Sarkozy, au deuxième jour de sa visite d'Etat en Israël.

A ce titre, il a répété, sous les applaudissements des députés, qu'un Iran doté de l'arme nucléaire était "inacceptable" et assuré que la France serait toujours là pour "barrer la route" à ceux qui appellent à la destruction d'Israël, évoquant les menaces répétées du président Mahmoud Ahmadinejad.

"Mais on doit la vérité à ses amis", a poursuivi M. Sarkozy, qui a redit son "amitié" et son "respect" à Israël. "La vérité, c'est que la sécurité d'Israël ne sera véritablement assurée que lorsqu'à ses côtés, on verra enfin un Etat palestinien indépendant, moderne, démocratique et viable".

"Il ne peut y avoir de paix sans l'arrêt de la colonisation" en Cisjordanie, a-t-il ajouté. La poursuite de la colonisation, notamment à Jérusalem-est, qu'Israël entend garder sous sa souveraineté dans le cadre d'un éventuel accord avec les Palestiniens, constitue la principale entrave au processus de paix.

"Il ne peut y avoir de paix si les Palestiniens ne combattent pas eux-mêmes le terrorisme (...) il ne peut y avoir de paix sans la reconnaissance de Jérusalem comme capitale des deux Etats", a également affirmé Nicolas Sarkozy.

Convaincu que "la paix est possible", le président français a appelé Israéliens et Palestiniens à faire des gestes et, une semaine avant de prendre les rênes de l'Union européenne (UE), a proposé aux deux camps la contribution de la France et de l'Europe.

"Vous devez savoir que vous pouvez compter sur l'Europe pour vous aider à aller vers un accord final", a-t-il dit.

Les dirigeants israéliens n'ont pas publiquement réagi au discours de M. Sarkozy.

"Aucun député n'a quitté l'hémicycle lorsque le président a parlé de gel de la colonisation", a-t-on remarqué dans son entourage, rappelant que certains députés s'étaient levés lorsque François Mitterrand avait prôné devant la Knesset en 1982 la création d'un Etat palestinien.

 

Nicolas Sarkozy appelle le Hamas à libérer un soldat israélien

Attentif depuis le début de sa visite à respecter un strict équilibre entre les deux camps, M. Sarkozy a reçu une dizaine de personnalités palestiniennes de Jérusalem-est, puis les parents du soldat franco-israélien Gilad Shalit, enlevé en 2006 par un commando palestinien à la lisière de la bande de Gaza.

Le président français a appelé lundi le mouvement palestinien Hamas à libérer le soldat qui est détenu depuis deux ans dans la bande de Gaza.

"Je veux dénoncer de la façon la plus forte la captivité de notre compatriote Gilad Shalit. Je veux lancer un nouvel appel aux ravisseurs: il faut libérer Gilad", a affirmé M. Sarkozy lors d'un discours devant la communauté juive et arabe francophone d'Israël dans un hôtel de Jérusalem.

"On ne construira pas la paix ainsi en retenant des otages. Nous allons multiplier les initiatives pour obtenir sa libération", a-t-il ajouté.

Gilad Shalit a été capturé le 25 juin 2006 par trois groupes armés palestiniens, dont l'un relevant du Hamas, lors d'une opération meurtrière de commando en territoire israélien, en bordure de la bande de Gaza.

M. Sarkozy a par ailleurs qualifié la situation à Gaza de "drame humanitaire pour la population, qui n'est pas acceptable".

"Il n'y pas de solution militaire à la crise actuelle, dont le règlement passe d'abord par l'établissement d'un cessez-le-feu complet", a-t-il poursuivi.

Le Hamas et Israël ont commencé jeudi à observer une trêve dans la bande de Gaza, laborieusement négociée par l'entremise de l'Egypte après des mois de violences meurtrières.

 

Mahmoud Abbas salue les déclarations de Sarkozy devant la Knesset

Le président palestinien Mahmoud Abbas a salué lundi le discours du président français Nicolas Sarkozy devant le parlement israélien dans lequel il a appelé à la création d'un Etat palestinien et à l'arrêt de la colonisation israélienne.

"Le président Sarkozy a réaffirmé la position constante de la France appelant à l'arrêt de la colonisation qui constitue le principal obstacle sur la voie de la paix et préconisant la création d'un Etat palestinien avec Jérusalem-est comme capitale", a déclaré le porte-parole de M. Abbas.

"Les positions exprimées par le président Sarkozy traduisent le soutien français à la cause palestinienne en vue de parvenir à un règlement de paix dans la région", a ajouté le porte-parole, Nabil Abou Roudeina.

 

Sarkozy veut que le XXIe siècle soit celui de la paix

Le président français Nicolas Sarkozy a souhaité que le XXIe siècle soit celui de la paix pour Israël et pour tous les habitants de la région, lundi soir à Jérusalem lors d'un dîner d'Etat offert par son homologue israélien Shimon Peres.

"Le XXe siècle, ça a été le siècle de la création de l'Etat d'Israël, la lutte de chaque instant pour sa survie, le combat de chaque seconde pour sa sécurité. Mes chers amis, nous sommes au XXIe siècle, ce doit être le siècle de la paix pour Israël, le siècle de la paix pour tous les habitants de la région", a déclaré M. Sarkozy.

"Chers amis d'Israël, vous êtes forts, vous êtes plus forts que vous ne le croyez (...) et quand on est fort, on doit tendre la main. C'est toujours le plus fort qui tend la main le premier et c'est le plus faible qui refuse la main tendue", a-t-il poursuivi.

"Aujourd'hui, je me permets de dire du fond de mon cœur à cet Etat d'Israël que j'ai toujours soutenu et que je soutiendrai toujours, c'est maintenant qu'il faut tendre la main, et que cette main tendue elle est moins douloureuse que la guerre qui continue", a conclu Nicolas Sarkozy.

 

Le président français doit achever son voyage mardi en rencontrant à Bethléem (Cisjordanie) le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.