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Un Républicain de Guingamp

Site de Philippe LE ROUX, ancien Délégué de la quatrième circonscription des Cotes-d'Armor et Conseiller chargé des grands projets auprès de la Direction de l'UMP

La crise du "subprime" a coûté plus de 16 mds d'euros aux banques françaises

Publié le 6 Août 2008 par Philippe LE ROUX - Délégué de la Circonsription in Point de Repère

Après avoir tenté de minimiser l'impact de la crise à ses prémices, les banques françaises ont dû se résoudre au fil des mois à assumer le lourd tribut du "subprime", qui leur aura coûté plus de 16 milliards d'euros en un an.

"Un impact limité", "une exposition faible": les communiqués financiers des grands établissements bancaires français regorgent, à l'été 2007, de ces expressions rassurantes.

Le 2 août, Société Générale affirme ainsi être "faiblement exposé à la crise actuelle du marché du crédit". La facture s'élèvera à 4,9 milliards d'euros. Sans compter la perte liée à l'affaire Kerviel, qui a elle aussi coûté 4,9 mds d'euros à la banque.

Le 30 août, René Carron, président de Crédit Agricole S.A, loue "la solidité des fondements" de son groupe. Il sera contraint, huit mois plus tard, de lancer un appel au marché pour renflouer des pertes de 5 mds d'euros.

Natixis "a bien l'intention de préserver et de développer son expertise technique dans les marchés en dépit des soubresauts actuels", assure le même jour son président, Philippe Dupont. Ces "soubresauts" coûteront la modique somme de 3,9 milliards d'euros.

BNP Paribas, après avoir joué un rôle clé dans le déclenchement de la crise du 9 août en annonçant le gel de fonds d'investissement, s'en est finalement bien tirée. Elle figure parmi les moins touchés des grands groupes bancaires mondiaux avec "seulement" 2,4 mds d'euros de dépréciations d'actifs.

Si la somme de 16 milliards d'euros peut paraître élevée (c'est à peu près le PIB du Costa Rica), les banques françaises sont loin derrière les américaines: la seule Citigroup a annoncé 46,6 milliards de dollars (environ 30 mds EUR) de dépréciations.

Malgré la crise, le secteur bancaire français reste "l'un des plus solides du monde", affirmait récemment l'agence de notation financière Standard and Poor's.