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Un Républicain de Guingamp

Site de Philippe LE ROUX, ancien Délégué de la quatrième circonscription des Cotes-d'Armor et Conseiller chargé des grands projets auprès de la Direction de l'UMP

Europe: l'immigration de travail, "solution partielle" au vieillissement

Publié le 21 Novembre 2008 par Philippe LE ROUX - Délégué de la Circonsription in Point de Repère

L'immigration reste cruciale pour le marché du travail européen, puisque plus d'un actif sur dix est immigré, et constitue une "solution partielle" au vieillissement des populations, selon une étude publiée jeudi dans un ouvrage de l'Insee consacré aux nouveaux enjeux de l'emploi.

Dans l'espace européen composé de l'Union européenne à 25, de la Norvège et de la Suisse, les immigrés représentaient 10,5% de la population active en 2006.

Les immigrés constituent "une part relativement importante de la population active dans de nombreux pays européens, à la fois les anciens pays d'immigration, tels que les pays continentaux du nord de l'Europe ainsi que la Suède et le Royaume-Uni, mais de plus en plus les nouveaux pays d'immigration du sud de l'Europe et l'Irlande", note cette étude.

Si l'élargissement de l'espace européen a facilité les mouvements migratoires intra-européens, les immigrés ressortissants de pays européens restent "largement minoritaires" puisqu'ils représentent un quart des immigrés actifs en Europe.

"Actuellement, du fait des premiers départs à la retraite de la génération des +baby-boomers+, presque tous les pays éprouvent le besoin d'un recours à une migration de travail plus forte, pour répondre à des pénuries dans de nombreuses professions, peu qualifiées comme qualifiées", rappelle l'étude.

Même si les immigrés occupent des emplois "dans toutes les professions du marché du travail", certains secteurs recrutent "massivement parmi les plus faiblement qualifiés": services aux particuliers, bâtiment et travaux publics, vente...

Sur fond de vieillissement des populations européennes, "la migration de travail reste une solution partielle au problème du maintien du PIB par tête ainsi qu'au financement des pensions", souligne l'étude.

"Pour l'ensemble des pays étudiés, la migration au rythme actuel assurerait une croissance de la population en âge de travailler entre 2005 et 2020 d'à peu près 4%, alors qu'une réduction de 3% aurait été observée sans apport migratoire", ajoute son auteur.

"Pour certains pays, la migration actuelle assurerait une croissance de la population d'âge actif entre 2005 et 2010, mais serait insuffisante pour maintenir une croissance significative par la suite. C'est le cas du Danemark, de la Grèce, de la France, de la Suède et des Pays-Bas", prévient-il.