La prison de Nancy-Maxéville présentée comme la "prison de demain"

L'Administration pénitentiaire (AP) a présenté jeudi comme un exemple de la "prison de demain" le centre pénitentiaire (CP) de Nancy-Maxéville qui sera mis en service en juin.

Construit en seulement 27 mois sur 4,4 hectares dans le quartier du Haut-du-Lièvre, cet nouvel établissement pénitentiaire, d'une capacité de 690 places, doit recevoir à terme dans des quartiers séparés des prévenus en attente de leur jugement (environ 450) et des condamnés purgeant leur peine (environ 240), a indiqué l'AP au cours d'une visite de presse.

Une aile sera réservée aux mineurs et un quartier aux femmes, a-t-on précisé de même source.

"Il s'agit d'une prison de nouvelle génération caractérisée par la qualité de l'hébergement des détenus et des conditions de travail des 220 surveillants qui y ont été affectés. Elle est en tous points conformes aux règles européennes", a souligné sa directrice, Aude Curto.

Avec ses six bâtiments principaux aux lignes élancées totalisant 37.000 m2 de planchers --dont 20.000 m2 pour la détention--, le CP de Nancy-Maxéville, qui est connecté aux réseaux urbain et autoroutier de manière à faciliter les transferts, "se veut un établissement moderne et sobre", a-t-elle ajouté.

Doté d'ateliers, de parloirs, d'un gymnase et de bâtiments administratifs, il dispose également d'"unités de vie" où des détenus pourront recevoir leur famille dans une certaine intimité et pendant des périodes pouvant aller jusqu'à 72 heures.

D'ici à juin, l'établissement aura pris le relais de l'actuelle prison Charles III de Nancy qui, datant de 1857, héberge dans des conditions d'extrême vétusté 320 détenus pour 261 places, selon l'AP. Il doit aussi permettre de désengorger la prison de Toul (Meurthe-et-Moselle).

Le CP, construit pour 69 millions d'euros, fait partie d'un appel d'offres attribué au groupe de BTP Eiffage qui comprend aussi les établissements de Lyon-Corbas, de Roanne (Loire) et de Béziers-Gasquinoy (Hérault).

Selon les modalités de ce partenariat public-privé, le financement, la construction, la maintenance et l'entretien de ces quatre nouveaux établissements ont été confiés pour 30 ans au privé. A Nancy-Maxéville, l'Etat paiera pendant presque trois décennies un loyer annuel de 9 millions d'euros à son mandataire privé, a indiqué l'AP.