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Un Républicain de Guingamp

Site de Philippe LE ROUX, ancien Délégué de la quatrième circonscription des Cotes-d'Armor et Conseiller chargé des grands projets auprès de la Direction de l'UMP

Le Numerus clausus en chiffres

Publié le 8 Septembre 2009 par Philippe LE ROUX - Délégué de la Circonsription in Point de Repère

Le numerus clausus, qui limite chaque année le nombre d'étudiants admis en deuxième année de médecine, a beaucoup baissé dans les années 80-90, expliquant en partie la baisse du nombre de médecins aujourd'hui en France.

Depuis 1971, le nombre d'étudiants admis en deuxième année de médecine est fixé chaque année par un numerus clausus strict, 8.500 à l'époque, établi par le gouvernement, et qui devait permettre d'assurer le renouvellement des générations de médecins.

Ce numerus clausus a beaucoup chuté dans les années 80, jusqu'à tomber à son point le plus bas, à 3.500, en 1992.

"La réflexion faite à l'époque était : moins de médecins égale moins de prescriptions et égale moins de dépenses pour la Sécurité sociale", explique Marie Peltier, vice-présidente de l'Association nationale des étudiants en médecine de France (ANEMF).

"A l'origine, il a été établi pour ne pas +plomber+ la Sécurité sociale", ajoute la jeune femme, étudiante en quatrième année de médecine à Rouen.

Une idée que partage Bastien Balouet, président de l'Inter-syndicale nationale autonome représentative des internes de médecine (Isnar).

"On pensait que s'il y avait moins de médecins, il y aurait moins de dépenses générales. Puis, on s'est rendu compte que ça ne faisait pas baisser les dépenses de santé et qu'on allait vers une catastrophe" dit-il.

"Le problème du numerus clausus, c'est qu'il y a une absence de pilotage notoire", ajoute-t-il.

Depuis la fin des années 90, une augmentation régulière du numerus clausus a été engagée, jusqu'à atteindre 7.400 cette année.

Mais "ce n'est que d'ici 12 ans (date moyenne entre le début des études et l'installation, NDR) que sortiront les médecins issus du numerus à 7.500", remarque l'Ordre, qui a souligné mardi la baisse actuelle du nombre de médecins.

L'objectif du gouvernement est de parvenir à 8.000 en 2011.

L'Anemf fait valoir qu'une augmentation massive et rapide du numerus clausus serait difficilement gérable : "On manque de moyens humains : il n'y pas assez d'encadrants et d'offres de stages dans les Centres hospitaliers universitaires (CHU). Il faudrait par ailleurs davantage de moyens financiers pour recruter des enseignants universitaires", explique Mme Peltier.