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Un Républicain de Guingamp

Site de Philippe LE ROUX, ancien Délégué de la quatrième circonscription des Cotes-d'Armor et Conseiller chargé des grands projets auprès de la Direction de l'UMP

Enneigement: questions et critiques sur la gestion du réseau secondaire

Publié le 11 Janvier 2010 par Philippe LE ROUX - Délégué de la Circonsription in Point de Repère

La paralysie du réseau routier secondaire normand, qui pâtit depuis bientôt une semaine de la neige, suscite questions et critiques, malgré les efforts des équipes sur le terrain.

Les personnels chargés des routes ont beau avoir accompli un "énorme travail", comme l'a dit lundi le secrétaire d'Etat aux Transports, Dominique Bussereau, les collectivités n'ont pu déneiger tous les axes sous leur responsabilité.

 Dans l'Orne par exemple, le conseil général a "bien du mal à traiter les 900 km de routes de priorités 1 et 2" et "il y a un gros problème sur les 4.900 km de réseau secondaire de priorité 3", faute de moyens, affirme Jean-Pierre Feret, conseiller général DVD.

Résultat, même si la solidarité entre voisins a joué, même si les agriculteurs ont prêté main forte, de nombreux usagers ont été confrontés à des routes impraticables: des producteurs ont jeté du lait non collecté, des personnes âgées ont attendu les aides à domicile, des boulangers ont patienté pour la farine.

Certains mettent en cause la décentralisation. Le président des maires ruraux de la Manche, Hubert Lefèvre, et celui de l'Orne, Jean-Marie Vercruysse, disent voir moins de saleuses.

"Même si elles sont plus rapides, le réseau secondaire est un peu moins bien traité", assure M. Lefèvre.

"Les collectivités, au regard des charges qu'elles ont aujourd'hui, font de moins en moins de préventif. Or une fois que la neige est tombée, il n'y a plus grand chose à faire", constate Jean Hédou, secrétaire général de la Fédération Force Ouvrière de l'Equipement.

 Selon lui, auparavant, "quand il fallait mettre le paquet pour déneiger et assurer la continuité de la circulation, l'Etat avait peut-être plus de capacité de réquisition des entreprises publiques, voire de l'armée".

 Au conseil général UMP de la Manche, "on n'est pas suréquipés mais on est dans la même situation que les gens qui n'achèteront pas des pneus neige" pour une utilisation très rare, dit le vice-président chargé des routes, Erick Beaufils.

Un tel épisode neigeux revient une fois tous les 10 ans en Basse-Normandie, selon l'Equipement.

Pour M. Feret, il faudrait des cellules de déneigement locales réactives: "une commune peut se payer une lame à 4.000 euros. Pourquoi ne pas ensuite rémunérer les agriculteurs pour déneiger, comme en Angleterre?"

Depuis 2007, sur le million de kilomètres de routes françaises, 600.000 sont gérés par les communes et 380.000 ont été confiés aux départements.