Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Un Républicain de Guingamp

Site de Philippe LE ROUX, ancien Délégué de la quatrième circonscription des Cotes-d'Armor et Conseiller chargé des grands projets auprès de la Direction de l'UMP

L'UMP en séminaire pour définir une dizaine de mesures d'urgence pour redresser la France

Publié le 16 Décembre 2013 par Philippe LE ROUX - Délégué de Circonscription in UMP

L'UMP organise mercredi un séminaire pour définir une dizaine de mesures d'urgence à prendre pour redresser la France, espérant démontrer sa capacité à proposer mais aussi à se rassembler, un an après la grave crise qui l'avait décrédibilisée aux yeux du public.

Le séminaire se déroulera au siège du parti, rue de Vaugirard, dans le XVe arrondissement de Paris, avec pour participants la vingtaine de membres de son Comité stratégique, qui se réunit chaque mardi matin.

Outre le président du parti Jean-François Copé, seront présents les anciens Premiers ministres François Fillon, Jean-Pierre Raffarin et Alain Juppé, une quinzaine d'anciens ministres, et les responsables des cinq courants de l'UMP.

Le but de ce séminaire n'est pas de proposer un projet d'alternance. 2017 est encore trop éloignée et le projet présidentiel qui sera présenté pour cette échéance fera la synthèse de tout ce qui aura été proposé d'ici là.

Il s'agit d'avancer une dizaine de mesures économiques et sociales à prendre en urgence compte tenu de la situation extrêmement grave du pays en raison de la politique désastreuse du pouvoir socialiste.

L'UMP est une grande force politique qui ronge son frein en voyant où l'on mène les Français, selon JF Copé, qui a vivement polémiqué en fin de semaine avec le Premier ministre Jean-Marc Ayrault sur la politique d'intégration du gouvernement.

Pour F. Fillon, l'objectif du séminaire est non seulement de démontrer que le parti dispose d'un socle programmatique d'urgence mais aussi d'apporter un démenti à ceux qui pensent que l'UMP ne ferait pas mieux que la gauche.

Voulant prouver sa volonté de rassemblement, alors que ses graves dissensions l'hiver dernier avec M. Fillon pour la présidence du parti avaient terriblement fragilisé ce dernier, M. Copé a demandé à un filloniste, Eric Woerth, et un copéiste, Luc Chatel, de préparer le séminaire avec Hervé Mariton, délégué général au projet.

Les trois responsables ont eu une douzaine de réunions préparatoires, ont auditionné de nombreux spécialistes de différents think-tanks (fondation Concorde, institut Montaigne, institut Thomas More...) pour affiner des mesures déjà mises sur la table lors des conventions du parti, ou pour en imaginer d'autres.

Trois champs de réflexion ont été définis: le travail (supervisé par Mariton, avec la réforme du code du travail, la suppression des 35 heures, la retraite portée progressivement à 65 ans...) la compétitivité et la croissance (Chatel) et les finances publiques (Woerth).

Chacun des trois thèmes va donner lieu à trois ou quatre propositions, qui seront soumises (avec d'autres touchant aux domaines régaliens, comme l'immigration, la sécurité ou la justice) le 25 janvier au vote du Conseil national de l'UMP, sorte de Parlement du parti qui réunit environ 2.000 personnes, cadres, parlementaires, représentants élus...

"Nous dirons +voilà ce que nous ferions si nous étions en charge pour rétablir la confiance et la croissance+", a affirmé lundi à l'AFP l'ancien ministre du Budget Eric Woerth.

Les mesures décidées lors de ce séminaire sont exclusivement d'ordre économique et sociale car nous n'avons pas voulu d'une réunion attrappe-tout. C'est un plan d'urgence, un plan alternatif avec des mesures ciblées, lisibles et applicables immédiatement, alors que le gouvernement s'enfonce dans la crise, a renchéri M. Chatel.

Selon le vice-président délégué de l'UMP, le séminaire a également la vertu de montrer que le mouvement est capable de jouer collectif et donc devrait permettre au parti de retrouver sa crédibilité.

De ce point de vue, le principal parti de l'opposition a été rasséréné par un récent sondage selon lequel une majorité de Français (surtout de droite mais aussi de gauche) approuvent certaines de ses mesures, comme la réduction des aides sociales versées aux étrangers ou le rétablissement de la double peine pour les délinquants étrangers.