C’est le premier examen de France. Chaque année, 1,5 million de candidats tentent de le décrocher. Le permis de conduire vient d’être rénové. Voici ce qu’il faut savoir sur la nouvelle formule.
C’est une institution vieille de cent onze ans qui vient de subir un toilettage en profondeur.
Depuis sa création en 1899, le permis de conduire (alors appelé certificat de capacité) souffre d’une mauvaise réputation : formation coûteuse, taux d’échec élevé (44 %) et délais à rallonge pour passer l’épreuve. Depuis avril, la plupart des auto-écoles françaises testent une nouvelle formule conçue par le gouvernement pour rendre le permis plus sûr, moins long et moins cher.
Pouvoir repasser l’examen plus rapidement
Premier objectif du ministère des Transports : permettre aux candidats de repasser plus vite l’épreuve en cas d’échec. Il faut actuellement patienter entre un et neuf mois avant de pouvoir se représenter.
Le nombre d’inspecteurs a été renforcé pour offrir théoriquement 370 000 places d’examen supplémentaires d’ici à 2012. Deuxième chantier : le coût excessif du permis (1 200 € en moyenne) auquel s’ajoutent 500 à 800 € de leçons supplémentaires en cas d’échec. Pour permettre aux plus défavorisés d’accéder au prêt permis à 1 € par jour, l’Etat prend désormais en charge la caution des jeunes exclus du système bancaire. 15 000 formations au permis de conduire seront par ailleurs financées pour les bénéficiaires du RSA. Enfin, pour que les candidats ne soient pas recalés à la moindre erreur de pilotage, une nouvelle grille d’évaluation moins négative entre en vigueur. Il s’agit, pour le secrétaire d’Etat aux Transports, Dominique Bussereau, de passer « d’une logique piégeuse à une vraie logique de compétences ». Ce lifting en profondeur du premier examen de France, qui voit défiler chaque année près d’1,5 million de candidats, n’est toutefois pas du goût de nombreux moniteurs d’auto-école et de certains candidats, qui n’y voient qu’un ravalement de façade