Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Un Républicain de Guingamp

Site de Philippe LE ROUX, ancien Délégué de la quatrième circonscription des Cotes-d'Armor et Conseiller chargé des grands projets auprès de la Direction de l'UMP

Le syndicat de police Alliance demande à Hollande la "présomption de légitime défense"

Publié le 11 Mai 2012 par Philippe LE ROUX - Délégué de Circonscription in Point de Repère

Le syndicat des gardiens de la paix, Alliance, qui a appelé vendredi les policiers à des rassemblements devant les préfectures, a demandé à François Hollande que soit mis en œuvre le "principe de présomption de légitime défense" dans la police.

"Ce n'est pas une revendication politique", a assuré Jean-Claude Delage, secrétaire général d'Alliance lors d'une conférence de presse au siège parisien de son syndicat.

"Nous demandons au président François Hollande que soit mis en œuvre le principe de présomption de légitime défense" dans la police afin de "mettre les policiers sur le même plan que les gendarmes".

Cette proposition de "présomption de légitime défense" figurait dans le programme de Nicolas Sarkozy. François Hollande n'y était pas favorable.

"Ce n'est pas un permis de tuer mais nous en avons assez que le policier soit présumé coupable" et "mis en examen de manière inacceptable" comme l'a été un gardien de la paix, à Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis), le 25 avril, pour homicide volontaire après avoir tué un malfaiteur en fuite.

"C'est une double peine", a-t-il estimé, "il n'y a pas les mêmes droits en France pour les policiers et les voyous".

M. Delage s'exprimait peu avant les rassemblements auxquels son syndicat a appelé vendredi midi devant les préfectures, à la suite de cette mise en examen qui a déclenché une série de manifestations de policiers.

A Paris, devant la fontaine Saint-Michel, non loin de la préfecture de police de Paris (PP), ils étaient 900 policiers venus de Paris et sa proche banlieue, selon les chiffres de la PP et 2.000 selon les organisateurs au rang desquels Synergie (2nd syndicat d'officiers). À Cergy (Val-d'Oise) ils étaient 200.

Il y en avait une centaine devant les préfectures de Rennes, Lyon ou Lille où le responsable zonal d'Alliance, Benoît Lecomte, a dit: "nous nous rassemblons pour faire pression sur le futur gouvernement".

À Lyon, les manifestants portaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire: "Flic en 2012 = cercueil ou prison".

M. Delage appelle par ailleurs le futur gouvernement à l'organisation d'un "Grenelle de la Sécurité" sur ce sujet mais aussi sur les conditions de travail et les moyens.

"Si nous ne sommes pas entendus, nous organiserons d'autres formes de mobilisation", a prévenu le syndicaliste.

La colère des policiers ne se dément pas: ils ont manifesté en France jeudi à l'appel du premier syndicat de gardiens de la paix, Unité police SGP-FO.

Son secrétaire général, Nicolas Comte, n'a pas ménagé le prochain gouvernement à qui il a lancé un "avertissement" si "rien ne change.