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Un Républicain de Guingamp

Site de Philippe LE ROUX, ancien Délégué de la quatrième circonscription des Cotes-d'Armor et Conseiller chargé des grands projets auprès de la Direction de l'UMP

Les retraites des agriculteurs bien en dessous de la moyenne nationale

Publié le 11 Mai 2010 par Philippe LE ROUX - Délégué de la Circonscriptio in Point de Repère

Le niveau des pensions des agriculteurs est nettement plus faible que pour la moyenne nationale des retraités et la situation est encore plus critique pour les conjoints d'exploitants, ce que dénoncent les syndicats agricoles.

Selon la Mutualité sociale agricole (MSA), qui gère la protection sociale du monde agricole et rural, un exploitant agricole ayant eu une carrière complète touche en moyenne une retraite de base de 700 euros (450 pour son conjoint) contre 980 euros pour un nouveau retraité du régime général en 2009.

A cela s'ajoute, depuis 2003, pour 1,8 million d'agriculteurs retraités, la retraite complémentaire obligatoire (RCO) qui représente en moyenne 90 euros par mois.

La faiblesse de ces pensions est principalement due au niveau peu élevé des revenus agricoles. "70% des agriculteurs ont un revenu inférieur au Smic", rappelle Jean-Bernard Bayard, secrétaire général adjoint de la FNSEA, principal syndicat agricole.

La part la plus importante de la retraite est en effet représentée par la partie proportionnelle liée aux revenus, alors que celui-ci est très irrégulier : les pensions sont donc tirées vers le bas par les mauvaises années agricoles (aléas climatiques, crise sanitaire, variation des marchés).

De plus, "le calcul pour les agriculteurs ne se fait pas sur les 25 meilleures années comme dans le régime général mais sur toute la carrière donc les bonnes comme les mauvaises années entrent dans le calcul", précise M. Bayard.

Pour atténuer quelque peu les écarts, la retraite de base intègre une partie forfaitaire qui garantit un minimum pour chacun sans considération de revenus mais cette part correspond seulement à 3.200 euros par an.

Enfin s'ajoute enfin le problème, très fréquent dans la profession, des carrières incomplètes ou en pointillées, notamment pour les conjoints ou ceux ayant cotisés au départ comme aides familiaux.

"Certains ont très peu contribué et se trouvent dans une situation catastrophique", dénonce M. Bayard.

Depuis 2009, des mesures de revalorisation ont été mise en œuvre pour remédier à ces situations extrêmes: un minimum retraite de 640 euros pour les exploitants et de 540 euros pour les conjoints a été instauré. Il concerne aujourd'hui ceux ayant cotisé 22 années et demi et en 2011 il sera élargi à ceux ayant travaillé 17 années et demi.