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Un Républicain de Guingamp

Site de Philippe LE ROUX, ancien Délégué de la quatrième circonscription des Cotes-d'Armor et Conseiller chargé des grands projets auprès de la Direction de l'UMP

Pèlerin du sarkozysme, Xavier Bertrand mène une rude campagne de terrain

Publié le 7 Mars 2010 par Régine LAMOTHE - AFP in UMP

En bon pèlerin du sarkozysme, Xavier Bertrand veut croire au sursaut de la mobilisation à droite pour les régionales, menant sur le terrain une rude campagne minée par l'impopularité du président, les dissensions internes et la crise.

"Mon problème, c'est le petit différentiel de 2 à 5 points qui fera au soir du premier tour que le second sera ouvert ou pas. Mon obsession, c'est donc de mobiliser les abstentionnistes dans notre camp", explique à l'AFP le patron de l'UMP.

Pour cet élu toujours pressé, "la campagne se joue dans les quinze derniers jours, au moment où les électeurs commencent à s'intéresser au scrutin".

Il table à la fois sur la "stabilité du socle" de la droite et la "dynamique gagnante" créée par la stratégie de rassemblement dès le premier tour, souvent perçue comme un pari risqué, alors que la majorité dispose de faibles réserves de voix.

Dans la dernière ligne droite, il faut démultiplier les messages en direction des militants pour les faire relayer auprès des électeurs les moins mobilisés. "Dans les métropoles régionales pour François Fillon, et les petites communes pour moi", précise M. Bertrand.

Le député-maire de Saint-Quentin (Aisne) qui fêtera ses 45 ans le jour du second tour régional, sillonne donc l'hexagone nuit et jour: une trentaine de déplacements depuis le coup d'envoi de la campagne.

Cet infatigable pêcheur...de voix, petit dormeur, boulimique de travail et de produits du cru, multiplie meetings, visites de marchés -"alimentaires de préférence"- et "échanges" pour convaincre les petits patrons, les commerçants, les ouvriers, et les agriculteurs en plein désarroi.

Tout sourire, M. Bertrand semble serein: "Il faut garder son sang-froid et résister aux vents contraires".

Pourtant, les sondages montrent tous une gauche dominante au soir du 21 mars, avec parfois des scores sans appel, comme en Midi-Pyrénées.

Dans ce solide bastion de gauche, Martin Malvy, président socialiste sortant -crédité de 40% le 14 mars contre 23% pour son adversaire UMP, Brigitte Barrège - brigue un troisième mandat.

Lavaur, petite commune du Tarn, sera donc l'une des dernières étapes de la campagne de Xavier Bertrand avant le premier tour.

Son maire UMP, le député Bernard Carayon, n'est pas candidat aux régionales mais apporte son secours et la petite valeur ajoutée des voix de sa circonscription pour faire mentir les pronostics.

Courte halte en la cathédrale Saint Alain. Puis, dans la salle du Conseil municipal, échange matinal avec les producteurs du cru qui pestent contre les banques et l'Europe: l'ancien ministre du Travail, rodé à l'exercice, écoute leurs doléances et défend l'"Etat régulateur", architecte du plan de relance et de la future loi de modernisation agricole (LMA).

Il veut aussi soigner sa "relation avec la PQR" (Presse quotidienne régionale): rencontre avec les correspondants de "la locale" au café du coin.

Point d'orgue de cet aller-retour express entre Orly et Blagnac, un discours devant près de 300 militants dans la halle aux grains. Xavier Bertrand met en avant les sujets "clivants", qu'il sait mobilisateurs de la droite conservatrice et rurale: sécurité, vote des étrangers, interdiction de la burqa.

En cette terre de mission, mais aussi de rugby, Xavier Bertrand "croit plus au grand chelem du XV de France au tournoi des six nations qu'à celui de Martine Aubry aux régionales". "Et si le PS ne le fait pas, il aura perdu!", prévient-il. Mais il se garde de tout pronostic à droite.