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Un Républicain de Guingamp

Site de Philippe LE ROUX, ancien Délégué de la quatrième circonscription des Cotes-d'Armor et Conseiller chargé des grands projets auprès de la Direction de l'UMP

Un plan quinquennal de 134 millions d'euros contre les algues vertes

Publié le 3 Février 2010 par Philippe LE ROUX - Délégué de la Circonscriptio in Action présidentielle et gouvernementale

Algues-vertes-Binic.jpgFace au fléau qui envahit chaque été depuis près de 40 ans certaines baies bretonnes, le Conseil des ministres a entériné mercredi un plan d'un montant de 134 millions d'euros sur la période 2010-2014 pour éliminer les algues vertes qui s'échouent sur les côtes, a annoncé le porte-parole du gouvernement, Luc Chatel.

Ce plan a pour premier objectif d'assurer "une gestion irréprochable des algues vertes qui sont échouées en améliorant leur ramassage et leur traitement" afin "de supprimer tout risque sanitaire et de réduire les nuisances", a expliqué M. Chatel en rendant compte des travaux du Conseil.

Présentées par le ministre de l'Agriculture Bruno Le Maire et la secrétaire d'Etat à l'Ecologie Chantal Jouanno, ces mesures visent aussi à "réduire les flux de nitrate vers les côtes", notamment en "modifiant les pratiques agricoles", en mettant en place la "traçabilité des flux d'azote" ainsi qu'en "renforçant les contrôles".

Un dernier volet prévoit enfin "d'améliorer les connaissances sur le phénomène de prolifération des algues vertes et sur les moyens de leurs valorisation", selon Luc Chatel.

La mise en œuvre de ce plan sera assurée par un comité de pilotage présidé par le préfet de la région Bretagne. M. Le Maire et Mme Jouanno doivent en préciser les détails vendredi lors d'un déplacement en Bretagne.

 

Le ministre de l'Agriculture, Bruno Le Maire, a estimé mercredi que ce plan allait "traiter le mal à la racine".

M. Le Maire a précisé que ce plan de 134 millions d'euros sur 5 ans visait à "ramasser les algues dans des conditions de sécurité les plus totales possibles" et "accompagner les agriculteurs pour réduire le taux de nitrates dans l'eau".

"En 10 ans, les agriculteurs ont déjà réussi à réduire de 18% le taux de nitrates dans l'eau", a précisé le ministre. "Ils sont aujourd'hui à 25mg de nitrate dans l'eau alors que le seuil fixé par l'UE est à 50".

"Il faut aller à 10 mg environ", a ajouté le ministre, qui veut prendre de nouvelles mesures telles que "limiter l'épandage, mieux le contrôler, transformer le lisier en méthane grâce à la méthanisation".

"Tout cela a un coût", a poursuivi le ministre, notamment pour financer des installations de méthanisation.

 

Chantal Jouanno, la secrétaire d'Etat chargée de l'Ecologie, prévoit notamment la création d'une filière de ramassage et de traitement et des contraintes sur les agriculteurs.

L'Etat apportera une contribution de "plus de 40 millions d'euros" sur les deux premières années du plan, 2010-2011, afin de viser "dès 2010" l'élimination des algues échouées sur les plages bretonnes, de contribuer au ramassage, au financement de plateforme de compostage des algues ramassées, au plan de méthanisation, et "d'accompagner les évolutions nécessaires des pratiques agricoles" précisent les services de Chantal Jouanno.

De leur côté, les agriculteurs seront invités à modifier leurs pratiques en matière d'engrais, "une mesure essentielle" insiste le secrétariat d'Etat à l'Ecologie, puisque "le volume des engrais minéraux azotés achetés par les agriculteurs bretons est égal au volume des excédents d'azote en Bretagne".

Enfin, l'Etat veut encourager la méthanisation des algues collectées, afin d'en produire de l'énergie. Par ailleurs, les porteurs de projet intéressés par le ramassage et le traitement des algues vertes devront s'engager à collecter également le lisier sur le territoire concerné.

Enfin, il s'agira de récréer des espaces naturels tampon pour ménager les cours d'eau qui se jettent dans la mer: ainsi, en baie de Saint-Brieuc, l'objectif sera de réhabiliter 20% du territoire en zones humides, prairies, haies...

 

Le gouvernement s'était saisi du phénomène des marées vertes après l'émoi suscité en juillet dernier par la mort subite d'un cheval et le malaise de son cavalier sur une plage des Côtes-d'Armor. En 2008, deux gros chiens avaient déjà trouvé la mort dans la région.

Il avait donc demandé un rapport interministériel --auquel ont été associés agriculteurs et environnementalistes à l'automne dernier-- remis le 20 janvier et dont les recommandations n'ont pas été rendues publiques, qui a servi de base au plan quinquennal.