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Un Républicain de Guingamp

Site de Philippe LE ROUX, ancien Délégué de la quatrième circonscription des Cotes-d'Armor et Conseiller chargé des grands projets auprès de la Direction de l'UMP

Sarkozy veut une nouvelle politique agricole européenne en 2008

Publié le 11 Septembre 2007 par Philippe LE ROUX - Délégué de la Circonsription in Action présidentielle et gouvernementale

07-09-11---NS-au-SPACE.jpgNicolas Sarkozy veut profiter de la présidence française de l'Union européenne, au deuxième semestre 2008, pour mettre en place une "nouvelle" politique agricole commune (PAC), afin de "construire une agriculture de premier plan en France et en Europe". 
Discours du Président de la République au salon SPACE à Rennes.
La réforme de la PAC, plusieurs fois promise pendant la campagne électorale, M. Sarkozy martèle qu'il la mènera. "Ma stratégie n'est pas d'attendre" de prochaines élections "pour passer la patate chaude à d'autres", a-t-il affirmé mardi à Rennes, dans un discours volontariste prononcé pour l'inauguration du Space, premier salon mondial d'élevage en 2007, devant un parterre nombreux d'agriculteurs bretons.

"Pour poser les principes d'une PAC renouvelée, pourquoi devrait-on attendre les conclusions du bilan de santé de la PAC en 2008, la négociation sur (son) budget en 2009 ou la négociation sur (son) avenir, en 2013?", a-t-il demandé.

"Je n'ai pas l'intention de laisser tomber les agriculteurs qui ne veulent pas être des assistés", "vivre de subventions", "être contrôlés sur la longueur du poil de leurs animaux", a-t-il dit.

"La PAC telle qu'elle existe aujourd'hui ne peut pas répondre aux défis de l'après 2013. Tout le monde le sait, personne ne le dit", a-t-il déploré.

Le président a affirmé vouloir "préparer à l'occasion de la présidence française de l'Union européenne un nouveau cadre politique pour notre agriculture en Europe, basé sur des principes fondamentaux".

Selon lui, la PAC doit "répondre à quatre objectifs: assurer l'indépendance et la sécurité alimentaire de l'Europe (...), contribuer aux équilibres alimentaires mondiaux, préserver les équilibres de nos territoires ruraux, participer à la lutte contre les changements climatiques et l'amélioration de l'environnement".

   La politique agricole commune "doit être établie sur un principe indiscutable de préférence communautaire, qui recouvre des objectifs rénovés, des outils et un budget ambitieux pour répondre à ces objectifs", a-t-il expliqué, promettant d'être "intransigeant sur cette question lors des prochaines discussions sur le budget communautaire".

Abordant les problèmes d'environnement liés à l'agriculture, il a jugé "indispensable" un "nouveau plan de réduction de l'utilisation des engrais et des pesticides", car "la qualité de l'environnement est la préoccupation quotidienne des agriculteurs". "Les agriculteurs sont les premières victimes et non pas les premiers coupables".

Il a donc souhaité, à l'occasion du "Grenelle de l'environnement" prévu en octobre, "confirmer le mouvement engagé par les agriculteurs eux-mêmes vers une agriculture durable".

Il veut aussi "engager un véritable plan de valorisation de la biomasse (déchets végétaux) qui permettra d'accompagner les exploitations agricoles vers une plus grande autonomie énergétique". Il a encore appelé à "renforcer la recherche dans les domaines de l'alimentation, de la chimie verte et des biotechnologies".

Avant son discours, M. Sarkozy avait parcouru en les allées du salon, serrant les mains. Un jeune éleveur de porcs de Plérin, près de Saint-Brieuc, David Desbois, l'a interpellé par un vibrant: "ils commencent à avoir faim, les agriculteurs!".

"Arrêtez de crier comme cela", lui a rétorqué le président. "Je ne vous laisserai pas seuls face à la distribution, l'Etat sera avec vous".