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Un Républicain de Guingamp

Site de Philippe LE ROUX, ancien Délégué de la quatrième circonscription des Cotes-d'Armor et Conseiller chargé des grands projets auprès de la Direction de l'UMP

Education - Les propositions de Xavier Darcos pour la rentrée 2008

Publié le 28 Septembre 2007 par Philippe LE ROUX - Délégué de la Circonsription in Action présidentielle et gouvernementale

Darcos.jpgTrois heures de plus par semaine pour les élèves les plus faibles. Abolir le samedi matin «imposé à tous les enfants» revient à libérer l'enseignant de sa classe, sans supprimer les trois heures de son emploi du temps. Le ministre souhaite qu'elles soient « réinvesties » dans un suivi plus personnalisé des élèves en grosse difficulté, pour lutter contre les inégalités.

Quatre ou cinq élèves par classe seraient concernés. Aux écoles de s'organiser pour les répartir lundi, mardi, jeudi et vendredi, à midi ou le soir après 16 h 30.

Deux heures de moins pour la majorité. Pour la majorité des élèves qui n'ont pas besoin de soutien, le temps de travail ne sera plus de 936 heures annuelles, mais de 864 heures. Ce qui reste largement supérieur à la moyenne des petits élèves européens (800 heures), comme l'a répété hier Xavier Darcos, qui trouve l'emploi du temps des écoliers français « trop chargé ».

École ouverte facultative le samedi matin. Sur le principe de l'école ouverte, les élèves qui le souhaitent - Darcos pense notamment aux « écoliers qui sont livrés à eux-mêmes » - seront accueillis dans les locaux pour des activités sportives et culturelles, que les municipalités devront aménager. Les profs volontaires pourront y participer.

La fin des rentrées anticipées. Les calendriers dérogatoires ont vécu. Les villes qui avaient déjà choisi de supprimer le samedi travaillé, et avançaient du coup la rentrée scolaire pour garder le même volume horaire que les autres, bénéficieront également de cet allègement décidé hier par le ministre. Conséquence : l'an prochain, tous les écoliers français étant soumis au même régime sans samedi, ils auront les mêmes dates de rentrée.

 

Chiffres clé :

4 millions d'élèves ont fait leur rentrée cette année dans les 38 257 écoles élémentaires de France, public et privé confondus.

26 heures : moyenne hebdomadaire du temps de travail d'un élève de primaire en 2007.

3 heures : les heures de cours du samedi matin qui seront transférées le reste de la semaine dès 2008.

1,35 million d'élèves fonctionnent sur une semaine de quatre jours, soit un quart des écoliers français et 37 % des écoles.

5 % des écoles ont transféré ces dernières années les cours du samedi au mercredi matin.

80 % : la proportion des parents qui optent pour le samedi libéré, selon un sondage publié hier par « le Nouvel Observateur ».

 

Le ministre de l'Éducation l'a confirmé hier soir : dès la rentrée 2008, les écoliers français n'iront plus à l'école le samedi matin. Les heures libérées serviront, le reste de la semaine, à remettre en selle les élèves à la peine.

Finis, les levers poussifs du samedi matin et la course pour tirer le petit dernier sur le chemin de l'école, alors qu'on aurait si volontiers traîné au lit en lui racontant des histoires, ou en le laissant tout simplement dormir. Le samedi matin à l'école, c'est donc terminé. Le ministre de l'Éducation nationale l'a solennellement annoncé hier soir au journal télévisé de TF 1.

Mieux : Xavier Darcos envisage même pour bientôt la libération du samedi pour tous les collégiens... énorme chantier en perspective ! L'annonce, qui induit mine de rien une révolution culturelle en France, était dans l'air du temps. Nicolas Sarkozy, farouchement favorable à l'idée, martèle depuis longtemps que les petits écoliers français travaillent trop. Xavier Darcos avait donc lancé la piste lors de la rentrée scolaire. Le gouvernement, promettait-il alors, allait très vite se pencher sur l'école primaire, accusée de faillir en laissant sortir trop d'élèves qui ne maîtrisent pas les savoirs fondamentaux. En faisant d'une pierre deux coups, il en profiterait pour réexaminer un calendrier scolaire incompréhensible en début d'année, avec un quart d'enfants soumis à des rentrées échelonnées. « Les disparités sont telles que personne ne s'y retrouve », constate le ministre. Les familles, elles, « ne se retrouvent pas ».

Une mesure consensuelle

La décision annoncée hier soir est, de fait, un gros cadeau aux parents, nombreux à lorgner avec jalousie sur les samedis libérés dont ne bénéficiait qu'une minorité. « J'adore les vendredis soir sans école le lendemain, exulte Claire, 40 ans. Je sais qu'avec mon petit garçon, on a deux jours pleins sans contrainte. »

Le gouvernement s'offre du même coup la possibilité - sans débourser un sou - de dégager les heures de soutien nécessaires aux 15 % d'élèves en très grande difficulté. Ce faisant, il joue presque sur du velours avec les enseignants qui se plaignent de ne pouvoir accompagner individuellement, ou en plus petits groupes, ceux qui peinent à suivre. Au Snuipp, syndicat majoritaire chez les enseignants du premier degré, Gilles Moindrot juge ainsi que « la piste n'est pas inintéressante ».

 

Histoire d’une journée flottante :

LES JOURS de congés qui jalonnent la semaine des écoliers français n'ont jamais rien dû aux considérations de leurs besoins... en grasses matinées ! Comme le fait observer le très laïc président de la FCPE, Faride Hamana, le but était au départ strictement religieux.

En 1882, l'article 2 de la loi sur l'enseignement scolaire stipule que « les écoles primaires vaqueront, outre le dimanche, un jour par semaine, afin de permettre aux parents de faire donner l'instruction religieuse » à leurs enfants.

Les petits écoliers de Jules Ferry travaillent donc du lundi matin au samedi soir, avec jour de congé le jeudi.

En 1969, la durée hebdomadaire des cours à l'école primaire est fixée à 27 heures et on libère le samedi après-midi.

1972 pour rééquilibrer le déroulé de la semaine, on déplace le jour de congé du jeudi au mercredi.

1991. Lionel Jospin, ministre de l'Éducation, signe un décret qui permet aux écoles primaires d'aménager leur rythme hebdomadaire comme elles le souhaitent. C'est le début des aménagements type « semaine de quatre jours ».

Août 1995. La petite commune de Mailley-et-Chazelot (600 habitants) dans la campagne de Haute-Saône, inaugure le principe d'une rentrée anticipée.