Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Un Républicain de Guingamp

Site de Philippe LE ROUX, ancien Délégué de la quatrième circonscription des Cotes-d'Armor et Conseiller chargé des grands projets auprès de la Direction de l'UMP

Le pétrole dépasse pour la première fois les 100 dollars le baril

Publié le 4 Janvier 2008 par Philippe LE ROUX - Délégué de la Circonsription

Les prix du pétrole ont dépassé pour la première fois les 100 dollars le baril, juste effleurés hier, un principalement à cause du dollar faible, des tensions géopolitiques (et notamment au Pakistan ou au Nigéria) et d'une septième baisse consécutive des réserves américaines.

Apparu pour la première fois sur les écrans des courtiers mercredi, le chiffre de 100 dollars a été dépassé jeudi : le baril est monté jusqu'à 100,09 dollars à New York, avant de se replier à la clôture à 99,18 $.

A Londres, le cours du Brent de la mer du Nord pour livraison en février a franchi lui aussi un nouveau sommet à 98,50 dollars. Il a fini à 97,60 dollars.

En outre, les prévisions météorologiques, annonçant des températures très froides aux Etats-Unis, font craindre une insuffisance de l'offre face à une demande stimulée par une forte consommation de fioul de chauffage.

De plus, la chute du dollar participe presque mécaniquement à la hausse des prix : La faiblesse du billet vert pousse les producteurs à vendre plus cher le pétrole pour préserver leurs revenus. Et les investisseurs munis d'autres devises, voyant leur pouvoir d'achat augmenter, sont incités à acheter plus de produits vendus en dollars, comme l'or ou le pétrole.

Le dollar se situe au-dessus de la barre de 1,47 dollar pour un euro.

L'engouement pour les matières premières a aussi largement participé à l'envolée des cours de l'or noir. L'once d'or a pulvérisé un record historique vieux de 28 ans mercredi, et s'est hissée jeudi jusqu'à 868,89 dollars.

 

OPEP: la hausse des cours du pétrole persistera jusqu'à fin mars

La hausse des cours du pétrole persistera jusqu'a la fin du premier trimestre 2008, a estimé samedi à Alger le président de l'OPEP, le ministre algérien de l'Energie Chakib Khelil. Il a ajouté qu'une "stabilisation des cours au deuxième trimestre est probable".

Le 17 décembre, M. Khelil avait affirmé ne pas exclure une augmentation de la production du cartel lors de sa prochaine réunion en février.

Lors de sa dernière réunion à Abou Dhabi, le 5 décembre, l'Opep avait décidé de maintenir inchangés ses niveaux de production, à 27,25 millions de barils/jour.

 

"il faut s'attendre à des prix élevés pendant longtemps"

Le directeur général de Total, Christophe de Margerie, a estimé samedi qu'il fallait "s'attendre à des prix élevés (du pétrole) pendant longtemps", après que le baril de brut a dépassé cette semaine à New-York les 100 dollars.

Le patron de Total a déclaré ne "pas beaucoup" croire à un recul des prix. "Quand vous avez une demande qui est forte et une incapacité d'augmenter les productions, je ne vois pas comment les prix pourraient descendre rapidement et fortement", a-t-il expliqué.

"Il y a bien assez de réserves mais pas assez de capacités de production pour faire face à la demande", a-t-il ajouté.

Le dirigeant du groupe pétrolier français a qualifié de "foudroyante" la hausse des prix depuis un an, qui a "bénéficié en priorité aux pays producteurs" et "un petit peu aux compagnies, qui ont besoin de cet argent pour continuer à investir".

Il a précisé que Total avait investi "un peu plus de 16 milliards de dollars" en 2007 et que ces investissements seraient "en forte augmentation" en 2008, "et probablement en 2009 et 2010".

Alors que l'association de consommateurs UFC-Que Choisir déplore que les marges de distribution des carburants en France (différence entre les prix de gros et les prix à la pompe) aient augmenté en décembre d'environ deux centimes, M. Margerie a affirmé que ces marges étaient "parmi les plus basses d'Europe".

Selon lui, ce ne sont pas deux centimes "qui vont faire la différence" de prix "mais d'arriver à produire plus de pétrole".

Il a précisé que "le prix fixé à la pompe par Total" actuellement était semblable à celui pratiqué le 10 novembre, quand les distributeurs de carburants avaient été réunis à Bercy sur cette question, à 0,4 centime près.

Le patron de Total, premier distributeur de carburants en France, a assuré qu'il allait "respecter l'engagement", renouvelé le 10 novembre, de répercuter les hausses de prix du brut sur quatre semaines et les baisses immédiatement.

"Je mets quiconque au défi, sur une période d'un an, de me dire que nous n'avons pas respecté nos engagements", a-t-il ajouté.

La ministre de l'Economie, Christine Lagarde, a affirmé jeudi que le gouvernement serait "vigilant" sur les engagements pris par les pétroliers sous peine de devoir "rendre des comptes".