Pour capter le dioxyde de carbone émis par les centrales électriques et les usines, les industriels développent et testent trois techniques différentes, qui à ce jour présentent chacune avantages et inconvénients. Voici leurs caractéristiques:
- Capter le CO2 en postcombustion: il s'agit de capturer le carbone après sa combustion, donc quand il est dilué dans les fumées. Ce procédé se fait au moyen de solvants chimiques, comme les amines ou l'ammoniaque, qui sont ensuite régénérés. Cette technologie avec des amines est déjà utilisée dans l'industrie gazière pour séparer le CO2 dans le gaz naturel, comme le fait Statoil sur sa plate-forme norvégienne Sleipner, où, en précurseur, il enfouit aussi le CO2 sous la mer depuis 13 ans.
Le captage par post-combustion peut s'intégrer aux centrales existantes, mais pénalise lourdement leur rentabilité énergétique.
- Capter le CO2 par oxycombustion: cette technique consiste à brûler les combustibles avec de l'oxygène pur à la place de l'air. Cela permet d'obtenir des fumées très concentrées en CO2 qu'on peut alors séparer sous pression à moindre coût. L'oxycombustion nécessite des modifications importantes des chaudières et est donc particulièrement adaptée à une remise à niveau d'une installation existante ou pour de nouvelles installations.
- Capter le CO2 en précombustion: l'objectif est de capturer le carbone avant la combustion, au moyen d'une oxydation partielle du combustible, qui produit un mélange d'hydrogène et de monoxyde de carbone. Après un traitement à l'eau, ce gaz de synthèse est converti en un mélange de CO2 et d'hydrogène, qui peut alors être utilisé pour produire de l'énergie sans émettre de CO2. Ce procédé est le seul ne pouvant pas être implanté sur des centrales déjà existantes.
(Sources: IFP, club CO2)