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Un Républicain de Guingamp

Site de Philippe LE ROUX, ancien Délégué de la quatrième circonscription des Cotes-d'Armor et Conseiller chargé des grands projets auprès de la Direction de l'UMP

L'ETA: 829 morts depuis sa fondation il y a 51 ans

Publié le 5 Septembre 2010 par Philippe LE ROUX - Délégué de la Circonscriptio in International

 

L'organisation indépendantiste basque ETA, qui a annoncé un cessez-le-feu dans une vidéo remise dimanche à la BBC, a été fondée il y a 51 ans et est tenue pour responsable de la mort de 829 personnes en près d'un demi-siècle de violences pour l'indépendance du Pays basque.

L'ETA, dont le symbole est une hache entrelacée d'un serpent, a été fondée le 31 juillet 1959 par des étudiants nationalistes d'inspiration marxiste-léniniste qui accusaient le Parti nationaliste basque (PNV, modéré) et son gouvernement en exil "d'immobilisme" face au franquisme.

L'ETA (Euskadi Ta Askatasuna, "Patrie basque et liberté" en langue basque) figure depuis 2001 sur la liste des organisations terroristes de l'Union européenne et des Etats-Unis.

Le groupe armé revendique l'indépendance d'Euskal Herria, territoire comprenant la région autonome du Pays Basque espagnol, la Navarre (nord de l'Espagne) et le Pays Basque français.

Depuis l'engagement de la lutte armée pour l'indépendance basque, l'ETA a tué 829 personnes, essentiellement en Espagne, mais aussi en France avec deux gardes civils abattus en décembre 2007 à Capbreton (sud-ouest), selon les données du ministère espagnol de l'Intérieur, et un policier français le 16 mars 2010 en région parisienne lors d'une fusillade.

Son émanation politique est le parti Batasuna, interdit en 2003 par la justice espagnole et qui est aujourd'hui privé de toute représentation politique et publique en Espagne.

L'Espagne et la France --qui constitue la base arrière traditionnelle de l'ETA-- collaborent activement contre l'ETA après des années de récriminations espagnoles contre le "sanctuaire" français.

L'ETA avait annoncé le 22 mars 2006 un "cessez-le-feu permanent" qui a permis au gouvernement socialiste de José Luis Rodriguez Zapatero de s'engager sur la voie d'un "processus de paix" pour une fin négociée du conflit basque.

En neuf mois, ce dialogue n'a pas connu d'avancée tangible et l'ETA a choisi de dynamiter ce "processus" en commettant un attentat (deux morts) le 30 décembre à l'aéroport de Madrid, puis d'officialiser la fin de sa trêve en juin 2007.

Depuis, les polices espagnole et française ont porté des coups durs à l'organisation, arrêtant plus d'une centaine de personnes. Entre 2008 et 2010, les sept plus hauts dirigeants successifs du groupe armé --cinq chefs militaires et deux dirigeants politiques-- sont tombés aux mains de la police.

Cela n'a pas empêché l'organisation de perpétrer depuis plus d'une trentaine d'attentats. Mais celle-ci n'en a pas commis en Espagne depuis août 2009.

Récemment, le Parlement espagnol a fixé officiellement au 27 juin 1960 la date du tout premier attentat meurtrier de l'ETA avec la mort d'un bébé par une bombe incendiaire dans une gare de Saint-Sébastien (nord). Auparavant, la date officiellement admise était un attentat du 7 juin 1968.