Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Un Républicain de Guingamp

Site de Philippe LE ROUX, ancien Délégué de la quatrième circonscription des Cotes-d'Armor et Conseiller chargé des grands projets auprès de la Direction de l'UMP

Les Verts : dernier débat, les favoris comptent leurs soutiens

Publié le 16 Juin 2011 par Philippe LE ROUX - Délégué de Circonscription in Point de Repère

 

Les quatre candidats à la primaire d'Europe Ecologie-Les Verts se retrouvent mercredi soir à Lille pour le troisième et dernier débat de premier tour, alors que les favoris Nicolas Hulot et Eva Joly comptent leurs soutiens dans ce scrutin encore indécis.

Après Toulouse le lundi 6 juin où l'ex-magistrate avait marqué des points puis Paris le 9, à l'avantage de l'ex-animateur d'Ushuaïa, la session lilloise fait figure de manche décisive entre les deux principaux candidats, au côté de l'anti-nucléaire Stéphane Lhomme et de l'élu alsacien Henri Stoll.

"On ressent une grande dynamique", affirme Jean-Paul Besset, porte-parole de Nicolas Hulot qui est, selon lui, "totalement dans la continuité d'Europe Ecologie" avec "la volonté de s'ouvrir et non pas se replier sur une petite avant-garde".

"Plutôt confiant" sur le vote, ce proche se félicite des "soutiens qui s'accumulent", avec notamment Gilles Lemaire, ex-numéro un des Verts, ou encore le renfort de poids de l'altermondialiste et eurodéputé EELV José Bové, mettant fin aux accusations sur le penchant centre-droit de M. Hulot après ses propos sur Jean-Louis Borloo.

Mais chez Eva Joly, on relève que l'écologiste vedette est retombé à 6% dans les sondages, lui qui était monté jusqu'à 13% il y a quelques semaines, et on juge "anecdotique" le ralliement de José Bové, "marginal dans le rapport de force interne".

Dès l'annonce de M. Bové vendredi, Yannick Jadot, porte-parole de l'ex-juge, égrenait d'ailleurs en contre-offensive les soutiens de la députée européenne : "Mamère, Voynet, de Rugy, Contassot, Vichnievsky, Lipietz, Alfonsi - le patron des régionalistes... ça pèse un peu, non?", lançait-il.

Et Sergio Coronado, son directeur de campagne, de dénoncer le "côté totalement apolitique" de Nicolas Hulot. "Entre pollueurs et pollués, il y a des conflits d'intérêts, ce n'est pas le monde des bisounours", lance-t-il.

Mais côté Hulot, on pense que les collaborateurs d'Eva Joly "jouent à contre-emploi en faisant d'elle quelqu'un qu'elle n'est pas, une militante dans un rapport combatif qui reprend le discours ancien des Verts".

D'ici la fin des votes du premier tour (23 juin sur internet, 24 par courrier), il reste une semaine à chacun des candidats pour convaincre. Nantes, Paris et Strasbourg sont au programme d'Eva Joly dans les prochains jours, quand Nicolas Hulot ira à Lyon, Nice ou Bordeaux.

Résultat le 29 juin, avant un deuxième tour jusqu'au 12 juillet si aucun n'obtient 50%. Une chose est sûre : personne ne se risque à un pronostic vu l'afflux de votants (32.896).

L'équipe Joly a d'ailleurs interpellé la direction sur quelque 8.000 inscrits qui n'ont pas encore fourni le nécessaire justificatif d'identité, pouvant faire planer une certaine "suspicion" sur le vote et de possibles contestations en cas de résultat serré.

Une crainte relayée par Stéphane Lhomme, farouchement "anti-Hulot", qui dit "s'attendre à un coup de force du clan Hulot par l'intermédiaire d'un vote électronique opaque", semblant soupçonner un bourrage des listes.

Après le "candidat des multinationales", l'affaire du microparti Hulot, maintenant le vote électronique, "on a le cuir tanné", répond Jean-Paul Besset, déplorant "cette stratégie d'introduire la suspicion, le poison du complot ou des manoeuvres".

Les vérifications sont "en cours" et le vote électronique est "parfaitement blindé", assure le président du Conseil fédéral d'EELV Philippe Meirieu, qui veillera à ce qu'il n'y ait pas de débordements lors du débat de Lille.