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Un Républicain de Guingamp

Site de Philippe LE ROUX, ancien Délégué de la quatrième circonscription des Cotes-d'Armor et Conseiller chargé des grands projets auprès de la Direction de l'UMP

Aide aux pays de la zone euro en difficulté: comment ça marche?

Publié le 26 Mars 2010 par Philippe LE ROUX - Délégué de la Circonscriptio in International

Voici comme doit fonctionner le mécanisme inédit d'aide aux pays de la zone euro rencontrant de grandes difficultés financières, mis en place jeudi soir à l'occasion de la crise grecque.

 

DE QUEL TYPE D'AIDE S'AGIT-IL?

Les Etats concernés obtiendront des prêts coordonnés de leurs partenaires de la zone euro et du Fonds monétaire international (FMI).

L'implication financière du FMI sera "substantielle", mais la majorité du financement sera européen: la proportion évoquée est de deux tiers/un tiers.

Chaque pays de la zone euro devrait intervenir au prorata de sa part au capital de la Banque centrale européenne (BCE), qui dépend elle-même de leur poids démographique et économique.

Cela ferait de l'Allemagne et la France les deux plus gros contributeurs, avec des parts de l'ordre de respectivement 27% et 20%, devant l'Italie (18%) et l'Espagne (12%).

 

COMMENT SERA-T-IL ACTIVE?

Le mécanisme doit rester de "dernier recours" pour un pays qui ne peut plus emprunter normalement sur les marchés financiers car ils exigent de lui des taux d'intérêts trop élevés. Les critères précis ne sont toutefois pas encore définis.

Le dispositif ne sera pas déclenché automatiquement: il faudra une demande du pays concerné, une évaluation de la Commission européenne et de la BCE, et enfin une décision à l'unanimité de tous les membres de la zone euro. De nouvelles tractations délicates sont donc à prévoir.

 

QUEL MONTANT SERAIT DEBLOQUE?

L'accord ne fixe aucun chiffre.

Pour la Grèce, les besoins potentiels sont chiffrés entre 20 et 30 milliards d'euros, selon une source diplomatique.

Mais le mécanisme doit aussi pouvoir servir à d'autres pays, surtout si, comme certains observateurs le craignent, la crise se propage et touche les économies jugées les plus faibles de la zone euro, comme le Portugal ou l'Espagne, voire l'Irlande.

 

QUELLES CONTREPARTIES?

Les taux d'intérêts des prêts "ne contiendront aucun élément de subvention": ils resteront supérieurs au taux moyen que paient les pays européens quand ils empruntent sur les marchés.

L'objectif est d'avoir une "tarification adéquate" du risque réellement représenté par le pays concerné, contrairement aux marchés qui le surévaluent.

Le pays bénéficiaire doit s'attendre à devoir prendre des mesures strictes pour redresser ses finances. La zone euro envisage en outre de renforcer la surveillance des finances publiques de tous ses pays, pour sanctionner plus vite les dérapages.