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Un Républicain de Guingamp

Site de Philippe LE ROUX, ancien Délégué de la quatrième circonscription des Cotes-d'Armor et Conseiller chargé des grands projets auprès de la Direction de l'UMP

Le choléra, une maladie foudroyante et fléau des pauvres

Publié le 21 Octobre 2010 par Philippe LE ROUX - Délégué de la Circonscriptio in Point de Repère

 

cholera.jpgLe choléra, qui a fait des dizaines de morts ces derniers jours en Haïti, est une maladie hautement contagieuse qui peut tuer en quelques heures mais reste avant tout le fléau des pauvres, signe de la misère et du sous-développement.

Originaire d'Asie, la maladie a atteint à partir du XIXe siècle l'Europe, l'Afrique et l'Amérique. Elle persiste à l'état latent dans une centaine de pays et une vague de choléra a été enregistrée cette année en Afrique centrale.

Des mesures d'hygiène draconiennes et la fourniture d'une eau sûre demeurent en pratique les meilleurs moyens de stopper plus ou moins rapidement la progression d'une épidémie.

La propagation du choléra est favorisée par les mouvements de populations, les défaillances ou l'absence de réseaux sanitaires (eau potable, égouts, latrines), d'hygiène (des mains et au niveau alimentaire) et de soins.

De telles conditions surviennent souvent après les catastrophes naturelles, comme le séisme qui a frappé Haïti le 12 janvier et qui a jeté des dizaines de milliers de sans-abri dans des camps de fortune.

L'agent du choléra, le vibrion cholerae, est une minuscule bactérie en forme de virgule qui se transmet par voie digestive, par ingestion d'eau, de boissons ou d'aliments souillés par des déjections cholériques, par des mains sales ou du matériel contaminé.

Après une incubation courte, de deux à cinq jours, la maladie débute brutalement par de violentes diarrhées vidant littéralement l'organisme de son eau. En l'absence de soins immédiats basés d'abord sur une réhydratation, cette déperdition gravissime de liquides (un malade peut perdre 10% de son poids en quatre heures) est souvent mortelle.

L'efficacité des vaccins disponibles est loin d'être absolue et ne dispense pas de respecter les précautions d'hygiène. La bataille contre l'épidémie déclarée passe aussi par le dépistage des malades et la mise en place de véritables cordons sanitaires pour tenter de juguler la propagation du vibrion de régions en régions, de pays en pays.

Le nombre des cas de choléra répertorié par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) ne cesse de croître avec 3 à 5 millions de cas par an et 100.000 à 120.000 décès.

Entre 2004 et 2008, l'augmentation a été de 24% par rapport à la période 2000-2004, selon l'OMS.