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Un Républicain de Guingamp

Site de Philippe LE ROUX, ancien Délégué de la quatrième circonscription des Cotes-d'Armor et Conseiller chargé des grands projets auprès de la Direction de l'UMP

UE: la Commission européenne, l'autre enjeu des nominations

Publié le 8 Novembre 2009 par Philippe LE ROUX - Délégué de la Circonsription in International

Derrière les tractations visant à désigner le président de l'UE et son quasi ministre des Affaires étrangères, un marchandage tout aussi rude se déroule en Europe pour la répartition des postes de l'ensemble de la nouvelle Commission européenne.

Les pays se bousculent pour obtenir les meilleures places, à commencer par les grands portefeuilles économiques (les domaines où la Commission a le plus de compétences), pour lesquels concourent la France, l'Allemagne, l'Espagne, la Pologne et bien d'autres encore.

La ratification complète du traité de Lisbonne a débloqué la situation et lancé les hostilités.

La Commission européenne a un rôle central dans le fonctionnement institutionnel triangulaire de l'UE puisque, au nom de l'intérêt général européen, elle a l'exclusivité des initiatives législatives, même si elle peut y être invitée par les gouvernements européens.

Ses propositions de textes sont ensuite soumises à l'examen des Etats de l'UE (réunis au sein du Conseil) et du Parlement européen.

Le traité de Lisbonne a été modifié en vue de maintenir le principe "un pays, un commissaire" (27 aujourd'hui donc), pour faire plaisir aux Irlandais. L'exécutif européen devait à l'origine être réduit.

Chaque Etat désigne son commissaire mais la répartition de leurs attributions doit être négociée avec le président de l'exécutif, le Portugais José Manuel Barroso, déjà reconduit pour cinq ans et qui tranchera.

La clef de voûte des nominations est le nouveau poste de Haut représentant pour les affaires étrangères, sorte de chef de la diplomatie de l'UE aux pouvoirs renforcés par rapport au titulaire actuel du poste, Javier Solana.

Il sera en effet également membre de la Commission européenne, avec le titre de facto de numéro deux, ce qui en fait l'un des portefeuilles les plus convoités.

Si le Britannique David Miliband décline les avances qui lui sont faites, le Royaume-Uni devrait chercher à obtenir un poste économique de premier plan. On parle de la concurrence.

Tous les grands pays font pression pour décrocher un portefeuille de même type.

La France lorgne sur le marché intérieur pour son candidat, Michel Barnier, à condition que M. Barroso n'en retire pas les marchés financiers, que Paris souhaite voir mieux régulés. L'Espagne veut conserver les Affaires économiques et monétaires et l'Allemagne pourrait s'intéresser au commerce ou à l'énergie, selon des diplomates.

Une chose est acquise: M. Barroso prévoit de créer au moins deux nouvelles fonctions, un poste de commissaire chargé du climat, et un autre aux Libertés publiques.

Nommés pour cinq ans, les commissaires devront être confirmés par le Parlement européen.